Artiste/Groupe:

Transatlantic

CD:

The Final Flight: Live At L’Olympia

Date de sortie:

Février 2023

Label:

Inside Out Music

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

botem

Note:

18/20

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En 1999, Neal Morse (Spock’s Beard), Mike Portnoy (Dream Theater), Pete Trewavas (Marillion) se réunissent et sortent l’année suivante un album SMPTe. À l’origine Jim Matheos (Fates Warning) devait tenir la guitare, mais pour des raisons d’emploi du temps, c’est le Suédois Roine Stolt (The Flower Kings) qui les rejoint, pour former le groupe qui se donne pour nom Transatlantic.
Pour tous ces virtuoses, l’idée n’est pas tant de s’inscrire durablement dans un nouveau groupe, mais plutôt de se faire plaisir, en parallèle de leurs groupes respectifs.

Depuis, c’est devenu monnaie courante dans le monde de la musique, et nombreux sont les musiciens qui évoluent au sein de divers groupes, mais à l’époque, c’est assez marginal, de fait, la démarche première étant de se faire plaisir entre potes, le résultat est assez souvent convaincant. Car il faut bien reconnaître que depuis, ce que l’on nomme dorénavant un "super-groupe" est parfois loin d’être à la hauteur des espérances, au vu du pedigree et niveau des intéressés.
Quand sort ce premier album, les critiques sont unanimes. Ajoutez à cela que nos lascars ont pris un tel plaisir, lors de la tournée, dont est issu le Live In America qu’Ils remettront le couvert l’année suivante avec Bridge Across Forever, lui aussi suivi d’une tournée, et… d’un second enregistrement en public Live In Europe. À noter que durant cette tournée, Daniel Gildenlöw (Pain Of Salvation) multi-instrumentiste, les accompagne à la guitare ainsi qu’aux claviers. À partir de 2014 et la tournée pour promouvoir Kaleidoscope, c’est Ted Leonard (Enchant) qui occupe ce poste.

Les deux premiers albums ne comportant respectivement que cinq et quatre titres, les concerts contiennent d’innombrables reprises ou medleys en tous genres (des Beatles entre autres), ceux-ci procurant de très grands moments, ajoutons que les concerts atteignent voire dépassent les deux heures, bref clairement les gars prennent du plaisir et nous avec.
Suite à l’emploi du temps chargé des musiciens auprès de leurs groupes respectifs, il faudra attendre 2009 pour avoir un troisième album, l’excellent The Whirlwind, et devinez… une tournée, avec bien sûr son témoignage en audio et vidéo.
Cinq ans plus tard, sort Kaleidoscope, est-il besoin de préciser que lui aussi est d’une grande qualité, avec ses reprises diverses, ses titres fleuves qui peuvent dépasser les trente minutes ?
Il faudra attendre sept ans, soit 2021 pour avoir un nouvel album The Absolute Universe – Forevermore, et une fois de plus, on en prend plein les oreilles… C’est à se demander si ces gars sont capables de sortir un album ne serait-ce que moyen. Car oui, ce nouvel album est de haute volée.

Nous voilà donc en 2023, pour voir apparaître la sortie de la tournée, objet de cette chronique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est gâté les amis, trois CD accompagnés de la vidéo du concert complet, près de trois heures de musique de haut vol... Et, cerise sur le gâteau, enregistré chez nous à Paris le 28 juillet 2022 dans la salle mythique de l’Olympia, lors de la toute dernière date de la tournée, pouvait-on rêver mieux ? (chroniqué ici)
La version trois CD accompagnée du Blu-Ray est disponible pour vingt-cinq euros environ, nul doute que les musiciens nous gâtent, avec un concert de pas loin de trois heures, rien que ça.
Le concert démarre avec une ouverture de plus de sept minutes, puis un second titre Reaching for The Sky, histoire de chauffer la salle, arrive ensuite les titres du dernier album. Ce dernier est presque interprété en entier. À l’issue de cette première partie de concert, pas loin de deux heures se sont écoulées.
Le groupe entame alors la seconde partie en interprétant une grande partie de l’album The Whirlwind, enchaîne ensuite avec un émouvant We All Need Some Light que le public français accompagne de lumière à l’aide de leur portable. Le final est constitué de medley avec les incontournables Duel With The Devil, My New World, All Of The Above et se clôt avec Stranger In Your Soul.

Deux heures cinquante se sont écoulées depuis leur entrée sur scène, et vous êtes pantois et sidérés devant autant de dextérité, d’engagement, de maîtrise, de cohésion entre les musiciens. À ce sujet, j’ai guetté la fausse note, le décalage, le moindre petit loupé de l’un d’entre eux, rien nada, ces gars sont des métronomes vivants… ah si… Peut-être Neal Morse à un moment semble un peu à contre-temps, et encore pas sûr, bref, un tel niveau de maîtrise impose le respect.
À l’écoute et surtout visionnage du concert, une chose vous saute immédiatement au visage, la joie et le plaisir de nos protagonistes d’être là sur scène avec vous dans la salle sont évidents.

Ces gars sont absolument heureux d’être là et croyez-moi cela se voit, Pete Trewavas par exemple, lui qui n’est généralement pas très expressif, affiche un grand sourire durant tout le set. Portnoy fidèle à lui-même s’éclate avec le public, même Roine Stolt laisse parfois échapper un sourire, enfin Neal Morse est comme à l’accoutumée complètement investi dans la musique.
Concernant la partie vidéo, celle-ci est d’excellente qualité, bien filmée, quoique quelques effets visuels viennent gêner parfois, ceux-ci n’apportent rien de plus, fort heureusement, ils sont assez rares, et ne gâchent pas le plaisir. L’image elle, est de bonne qualité, avec quelques prises de vues du public (les veinards).
Cela nous permet d’admirer la scène de l’Olympia, avec un décor et des jeux de lumière plutôt sobres, tout en la mettant en valeur. Ainsi, nous profitons pleinement de la présence scénique de chaque musicien. Seul Ted Leonard est un peu en retrait par rapport à ses comparses.
Le concert est disponible en stéréo et multicanal, la stéréo est de très grande qualité, peut-être même supérieur à son pendant audio CD, fait assez rare pour être souligné. Ne regardant jamais les concerts en multicanal, je ne me prononce pas sur ce point.

Avec ce live, on frôle le sans-faute, parce que oui, j’ai un grand regret. En fin de concert, plutôt que de proposer trente-cinq minutes de l’album The Whirlwind (certes un très grand album, mais dont nous avons déjà la version en concert : Whirld Tour 2010), j’aurais largement préféré des reprises de Genesis, Pink Floyd, Beatles ou autres. Exercice auquel le groupe se livrait fréquemment au début de leur histoire, il est vrai que depuis, ils ont de quoi puiser dans leur répertoire. Ces musiciens excellent dans cet exercice, leur musique étant gorgée de références diverses, notamment les Beatles.
Mais ne boudons pas notre plaisir, ces gars nous ont livré une fois de plus, un grand, très grand concert… Chapeau bas messieurs !


Bass, Vocals - Pete Trewavas
Drums, Vocals - Mike Portnoy
Keyboards, Acoustic Guitar, Vocals - Neal Morse
Guitar, Vocals - Roine Stolt
Guitar, Keyboards, Percussion, Vocals - Ted Leonard

 

Tracklist de The Final Flight: Live At L’Olympia :

(Blu-Ray identique)

CD 1

01. Intro
02. Overture
03. Reaching For The Sky
04. Higher Than The Morning
05. The Darkness In The Light
06. Take Now My Soul
07. Bully
08. Rainbow Sky
09. Looking For The Light
10. The World We Used To Know


CD 2

01. MP Intro
02. The Sun Comes Up Today
03. Love Made A Way (Prelude)
04. Owl Howl
05. Solitude
06. Belong
07. Lonesome Rebel
08. Can You Feel It
09. Looking For The Light (Reprise)
10. The Greatest Story Never Ends
11. Love Made A Way


CD 3

01. Overture / Whirlwind
02. Rose Colored Glasses
03. Evermore
04. Is It Really Happening
05. Whirlwind (Reprise)
06. NM & RS Intro
07. We All Need Some Light
08. The Final Medley: Duel With The Devil / My New World / All Of The Above / Stranger In Your Soul

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