Groupe:

Transatlantic

Date:

28 Juillet 2022

Lieu:

Paris

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Alerte évènement ! Le super groupe de rock progressif répondant au nom de Transatlantic proposait une date en France en plein milieu de l'été. C'était à Paris, dans la somptueuse salle de l'Olympia, c'était la toute dernière date de la tournée pour l'album (ou plutôt les albums) The Absolute Universe et, pour l'occasion, le show était enregistré / filmé pour une future sortie CD / DVD / blu-ray. Il fallait donc y être, n'est-ce pas ? La réponse est évidemment "oui". Pas simple pour tout le monde de faire le déplacement cela dit... Passer un 28 juillet, c'est risqué. La salle est d'ailleurs très correctement remplie mais pas totalement. Peu importe, ceux qui étaient là en ont eu pour leur argent... C'est parti pour le récit (synthétique, rassurez-vous) d'une bien belle soirée !

Cette tournée ne laisse pas de place à une éventuelle première partie. Il était annoncé que Transatlantic monterait sur scène à vingt heures, l'horaire est scrupuleusement respecté... et le groupe ne quittera (définitivement, il y aura un petit entracte) les planches qu'à vingt-trois heures quinze ! Généreux ? Ce n'est rien de le dire !

Place au spectacle donc avec ces cinq excellents musiciens qu'on ne présente plus ! Le premier set est entièrement consacré à The Absolute Universe en intégralité, joué dans sa version la plus longue... la performance dure une heure quarante ! Quand Mike Portnoy prendra la parole, ce sera pour nous expliquer que cet album existe dans trois versions : la simple/courte (1 CD), la longue (2 CD), la encore plus longue (le DVD) et que ce soir, ils enregistrent avec nous la quatrième version de cette folle aventure. Et puisqu'on parle d'enregistrement, notons tout de suite que le light show est super classe, qu'un écran diffusant des animations tout au long du set a été disposé en fond de scène et que le son est de toute beauté (même si la basse et les claviers prennent légèrement le pas sur les guitares, de là où je me trouve en tout cas). Que dire d'autre ? Que la performance des musiciens est exemplaire ? Oui, on n'en attendait pas moins. Ce soir, je me dis que je remarque, plus que les fois précédentes, à quel point Trevawas est fort. Est-ce parce que le son de sa basse est très en avant ? En tout cas, il m'impressionne sacrément. J'adore toujours le jeu et le show dispensé par Portnoy. Il est certainement le batteur que j'ai le plus vu live de ma vie... et je n'en suis toujours pas lassé.

Et puis, il y a Neal Morse, toujours habité. Et, ce soir, encore plus ému qu'à l'accoutumée. Est-ce l'effet "dernier show de la tournée" ? En tout cas, son émotion est palpable (il finira même le concert en versant quelques larmes). Portnoy aura d'ailleurs tout fait pour que cela se produise en disant au cours de la soirée qu'il ne savait si et quand il aurait l'occasion de retrouver ses camarades de jeu à l'avenir mais que ce fût un honneur de partager la scène avec eux.

Le public ne cache pas son enthousiasme face à la maestria dispensée. Il acclame le groupe comme il se doit dès qu'il le peut. Il lui arrive même de se lever à plusieurs reprises pour accompagner les musiciens en tapant des mains sur les passages les plus enlevés, épiques ou fédérateurs. Les nouveaux morceaux passent très bien même si je dois confesser que The Absolute Universe n'est pas l'album de Transatlantic que je préfère (je le trouve tout de même très sympa, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit). Je redécouvre certains passages et me régale en observant la maestria et la complicité du quintet. Je n'ai pas mentionné la classe décontractée de Stolt et l'accompagnement sans faille fourni par la cinquième roue du carrosse (loin d'être inutile, précisons-le) de Ted Leonard.

Une fois la première partie du concert achevée et une petite pause de vingt minutes observée, il est l'heure de s'envoler à nouveau... avec un medley consacré à l'album The Whirlwind ! Cet immense morceau durant pas loin de quatre-vingt minutes est ici réduit à une bonne demi-heure. Bonne nouvelle, le son - déjà très bon auparavant - est encore meilleur avec un réglage un peu plus raisonnable niveau basse., tout est parfaitement équilibré, c'est parfait. Plus le groupe progresse dans son set, plus le public montre son enthousiasme... Sur l'ouverture de The Whirlwind, une partie de la salle est debout et accompagne les musiciens en tapant dans les mains en rythme. C'est festif. Mais parfois, cela se fait plus sobrement, dans l'émotion, comme quand, une fois ce premier gros medley achevé, Transatlantic livre sa fameuse ballade We All Need Some Light. Là, les fans ont sorti les smartphones et ont activé le mode "lampe" pour faire scintiller la salle comme un magnifique ciel étoilé (et, comme vous pouvez l'imaginer, le refrain sera chaleureusement repris en chœur par l'assistance). 


Depuis le début de la soirée, tout est d'un très haut niveau. La musique proposée bien sûr, les lumières, le son, l'ambiance... on a bien conscience de vivre quelque chose de spécial, un beau moment qu'on n'oubliera pas de sitôt... Et, plus on progresse et s'achemine doucement vers la fin du concert, plus les morceaux proposés et l'ambiance sont excellents. Le groupe passe en revue sa carrière a grands renforts de medleys, The Whirlwind d'abord, puis les deux premiers (et meilleurs ?) albums mélangés pour un final absolument magique. Le seul oublié dans l'histoire : Kaleidoscope (2014). Pourquoi donc ? Aucune idée... Mais loin de moi l'idée de râler. Avec près de trois heures de show et une longue fin de concert se servant allègrement dans de superbes moments appartenant à Duel With The Devil, My New World, All Of The Above et Stranger In Your Soul... impossible de faire la fine bouche. Quel régal !


Il est un peu plus de 23h10, c'est la fin du voyage. Les musiciens sont debout sur le devant de la scène, on les sent très émus, Neal Morse a du mal à retenir ses larmes, Mike Portnoy le prend dans ses bras... Les fans font bien durer une standing ovation méritée. Et là, on se réjouit à l'idée de pouvoir revivre ce beau moment de musique et de communion d'ici quelques mois, quand l'enregistrement de cette soirée paraîtra. Vivement ! 

Setlist de Transatlantic :

The Absolute Universe

Overture : The Absolute Universe
Reaching for the Sky
Higher Than the Morning
The Darkness In the Light
Take Now My Soul
Bully
Rainbow Sky
Looking for the Light
The World We Used to Know
The Sun Comes Up Today
Love Made a Way (Prelude)
Owl Howl
Solitude
Belong
Lonesome Rebel
Can You Feel It
Looking for the Light (reprise)
The Greatest Story Never Ends
Love Made a Way


The Whirlwind Medley

Overture
Rose Colored Glasses
Evermore
Is it Really Happening ?
Dancing With Eternal Glory

Roine / Neal Guitar Duet
We All Need Some Light


SMPTe / Bridge Across Forever Medley

Duel With the Devil
My New World
All of the Above
Stranger In Your Soul

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