Angelus Apatrida

Artiste/Groupe

Angelus Apatrida

CD

The Call

Date de sortie

Avril 2012

Label

Century Media

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Voici donc le quatrième album des thrashers espagnols de Angelus Apatrida. Bon, c’est vrai, quand on pense Thrash, on ne pense pas forcément à l’Espagne. Eh bien, ça va peut-être changer car Angelus Apatrida, groupe qui commence doucement à faire parler de lui un peu partout (l’album précédent, Clockwork, a été assez bien accueilli dans l’ensemble), nous sort ici un album particulièrement bien ficelé.

Inutile de se lancer dans une description titre par titre. Angelus Apatrida nous livre avec The Call un album de Thrash monobloc où le mot d’ordre est "pas de quartier". De la musique qui donne envie de secouer la tête dans tous les sens et de sauter dans tous les coins. Du Thrash de la bonne vieille école, en veux-tu en voilà.
Oui, Angelus Apatrida n’a rien inventé. Voici un groupe qui va puiser dans les vieilles recettes des combos américains de la Bay Area. Nos jeunes garçons doivent penser qu'en la matière, ce qui s'est fait de meilleur est venu de là. Et sur ce point précis, je ne peux pas leur donner tort. Histoire de confirmer l'impression, le chant de Guillermo Izquierdo fait penser à celui de Mark Osegueda (Death Angel) par moments, c’est assez flagrant sur At the Gates of Hell, It’s Rising ou encore le refrain de Blood on the Snow.
On retrouve donc sur cet opus la fougue d’un Death Angel ou d’un Forbidden, la vitesse d’exécution des gratteux d’Exodus. Voilà vers quelles références se hisse Angelus Apatrida.
Bien sûr, les Espagnols ne se contentent pas de reproduire la recette à l'identique, ils y ajoutent une bonne dose de modernité. Le son déjà, qui est très actuel. La production est nickel, bien claire, et tous les instruments se font entendre.
Les riffs sont d’une efficacité redoutable (You Are Next, It’s Rising, Reborn...). Violent Dawn est le type de morceau qui va forcément voir les fosses des salles de concerts se transformer en moshpits.
Au milieu de la tourmente, une petite intro acoustique vient calmer le jeu (Blood on the Snow) pour mieux nous atomiser par la suite avec encore un riff qui tue. On a aussi de belles cassures sur le dernier titre, Reborn. Le boulot du batteur est à noter, Victor Valera manie la double pédale à la perfection.
Quelques refrains sont bien sentis (It’s Rising, Blood on the Snow, Reborn), les solos également (Fresh Pleasure, Still Corrupt, The Hope is Gone, Blood on the Snow encore). Aucune baisse de régime, vraiment, il n’y a rien à jeter sur cet opus.

Pour prolonger le plaisir, la version limitée contient une reprise de Judas Priest (Hell Patrol) ainsi que le réenregistrement d’un morceau de leur second album, Free Your Soul.

The Call ne va pas révolutionner le Thrash Metal, c’est clair, mais bon sang, une bonne claque comme celle-là de temps en temps, ça fait du bien. A conseiller à tous les amateurs de Thrash façon old school bien fichu.
A mon avis, ce groupe en live, ce doit être quelque chose à ne pas rater. Ce qui est bien dommage, c’est qu’Angelus Apatrida tourne au mois de mai en Europe et devinez quoi ? Aucune date n’est prévue en France.

 

Tracklist de The Call :

01. You Are Next
02. At The Gates Of Hell
03. Violent Dawn
04. It’s Rising!
05. Blood On The Snow
06. Killer Instinct
07. The Hope Is Gone
08. Fresh Pleasure
09. Still Corrupt
10. Reborn

Bonus tracks :

11. Hell Patrol (Judas Priest cover)
12. Free Your Soul (re-recorded version)

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