Subterranean Masquerade est un groupe de Metal progressif en provenance d’Israël.
A ce jour, trois albums sont sortis : Suspended Animation Dreams (2005), The Great Bazaar (2015) et Vagabond (2017).
Le cru 2021 s’intitule Mountain Fever.

Le line-up se compose de Davidavi (Vidi) Dolev (chant), Tomer Pink (guitare), Or Shalev (guitare), Omer Fishbein (guitare), Shai Yallin (claviers), Golan Farhi (basse) et Jonathan Amar (batterie).
On notera la présence de nombreux invités, avec entre autres Matan Shmuely (Orphaned Land, batterie), Idan Amsalem (Orphaned Land, bouzouki, guitare sur Mångata) ainsi que Ashmedi (Melechesh, chant) et Jackie Hole (The Super Things, chant).

Mountain Fever a été enregistré en Israël par David Castillo puis mixé par Jens Bogren et masterisé par Tony Lindgren en Suède au Fascination Street Studios (Leprous, Katatonia, Opeth).
Autant le dire d’emblée, le son ne souffre d’aucune faiblesse, il nous permet de profiter de manière optimale de l’album.
Quant à l’artwork, il est de Costin Chioreanu.

On n’entendra plus la voix claire de Kjetil Nordhus (Green Carnation), les vocaux death de Paul Kuhr (Novembers Doom) ou de Eliran Waitzman (Asgaut) au sein de cette excellente formation qu’est Subterranean Masquerade. Avec Mountain Fever, c’est Vidi qui se charge à la perfection de l’ensemble des prestations vocales.

La première écoute m’indique que cet album a ce petit quelque chose qui risque de m’accrocher. Quatre écoutes supplémentaires seront initiées. Pas uniquement pour les besoins de la chronique mais parce que j’ai vécu une addiction pour Mountain Fever. Oui, outre la grande qualité sonore indiquée plus haut (ce qui s’impose pour un album de ce type), il y a une telle diversité, une telle richesse qu’on ne peut que l’aimer durablement.

Si les passages incluant des mélodies orientales ne sont pas omniprésents, leur présence apporte naturellement un indéniable enrichissement à la musique (Mountain Fever, Ya Shema Evyonecha), magnifié par divers instruments (violon, violoncelle, bouzouki, oud...) qui offrent des tournures symphoniques toujours plaisantes.
On appréciera les spécificités prog, le dynamisme ou les moments plus posés au sein des compositions ; quant aux chants de Vidi, ils balaient un large spectre stylistique, clair, death ou hurlé (les trois se trouvant sur Somewhere I Sadly Belong), auxquels s’ajoutent parfois des chœurs qui apportent leur pierre à l’édifice.

Il me semble que le titre le plus significatif pour définir la grande variété musicale de l’album est For The Leader, With Strings Music.
Pendant huit minutes trente, nous avons tout ce qui incarne Subterranean Masquerade : tempi diversifiés, passages atmosphériques, orientaux, vocaux extrêmes, chant clair délicat ou plus pêchu, on a même un chouette passage au saxophone… le titre prog à tiroirs par excellence !

Le groupe aime installer des ambiances apaisées voire planantes (Diaspora, My Love, Mångata), ce qui ne l’empêche pas éventuellement d’inclure quelques vocaux extrêmes, ce groupe ne s’imposant pas de limites (The Stillnox Oratory).

Je ne possédais qu’un album de Subterranean Masquerade (Suspended Animation Dreams) et franchement, Mountain Fever m’a fait me demander pourquoi j’en étais resté là.
Passionnant de bout en bout, gérant à la perfection puissance et subtilités, idéalement produit, ce superbe album se révèle un incontournable du genre.
Pour ma part, je vais maintenant me mettre en quête des deux albums qui me manquent !

Tracklist de Mountain Fever :

01. Snake Charmer
02. Diaspora, My Love
03. Mountain Fever
04. Inwards
05. Somewhere I Sadly Belong
06. The Stillnox Oratory
07. Ascend
08. Ya Shema Evyonecha
09. For The Leader, With Strings Music
10. Mångata