Artiste/Groupe:

Subterranean Masquerade

CD:

The Great Bazaar

Date de sortie:

Janvier 2015

Label:

Taklit Music

Style:

Metal Folk Prog

Chroniqueur:

Florentc

Note:

16/20

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Il est des jours où il est sympa d'être chroniqueur. Malgré les années passées à écouter du metal et à connaître tout de même un certain nombre de groupes, c'est toujours sympa d'avoir la possibilité de découvrir de nouveaux talents et ainsi de nouveaux groupes. C'est ce qui s'est donc passé avec Subterranean Masquerade. Si le groupe a été formé tout de même il y a dix-huit ans, il demeure quasiment inconnu chez nous, aussi incroyable que cela puisse paraître. The Great Bazaar est seulement le second album de ce groupe fort prometteur. Mais lorsqu'on y regarde de plus près, on se rend compte qu'on a affaire à tout sauf des débutants et des inconnus du milieu. Ainsi c'est Kjetil Nordhus (Green Carnation, Tristania, ex Trail Of Tears) qui officie derrière le micro au chant clair et Paul Kuhr (Novembers Doom) au chant death. Matan Shmuely (Orphaned Land) est quant à lui derrière les fûts. Et la pochette, en hommage à l'album The Division Bell des Pink Floyd, est bien sympathique aussi. Bref, tout ça donne l'eau à la bouche. Musicalement le groupe nous promet du metal progressif à tendance folk. Reste à voir sur la totalité de l'album si la promesse est tenue !

Early Morning Mantra démarre fort, on se croirait dans Orphaned Land ! Intro totalement orientale (avec des vrais instruments, pas de sonorités faites aux claviers). Passée cette belle intro, le groupe nous balade dans un metal progressif plutôt alambiqué mais qui ne part pas dans tous les sens. On pense à du Transatlantic ou du Steven Wilson par moments, le chant death se marie parfaitement au reste de la musique, avec dans la majorité du temps le chant clair et les choeurs. C'est vraiment bien fouttu, du prog oriental d'excellente facture. Reliving The Feeling est encore plus prog dans l'âme, dans la lignée de Spock's Beard, avec un bien beau refrain, et une profondeur musicale assez remarquable. Tour Diary lorgne plus vers du sympho, avec ces cordes en ouverture, la voix chaude de Kjetil Nordhus est parfaite sur ce titre. Décidément pour le moment c'est une vraie bonne surprise !

Et le reste de l'album continue sur la même lignée. L'instrumental Nigen est extrêmement bien monté, court mais très dense, avec un bon nombre d'instruments utilisés (flûte, clarinette, instruments orientaux) à l'effet folk et jazzy. On continue dans le calme avec Blanket Of Longing tout en intro acoustique, c'est simple, beau et classieux. Les cordes reviennent à nouveau, sans trop en faire, possèdent un pont une nouvelle fois bien progressif sur lequel vient se mêler un solo de guitare efficace. Specter continue dans l'oriental sans jamais lasser, puis vient déjà le dernier titre de l'album, qui sera également le plus long, Father And Son (rien à voir avec le titre de Cat Stevens). Avec en invité... Kobi Fahri. Quelle surprise ! Fatalement, le titre aurait largement pu figurer sur un album de Orphaned Land, et une nouvelle fois Kobi Fahri magnifie ce titre par son timbre de voix relativement exceptionnel. 

The Great Bazaar, vous l'aurez compris, m'a vraiment conquis. Le groupe nous propose une musique léchée, progressive tout en restant "accessible", efficace, très orientale, parfois symphonique. Subterranean Masquerade a réussi à mélanger puissance, mélodie et douceur avec brio. Deux défauts malgré tout, la fin de Father And Son très brutale (dans le sens où le titre s'arrête net, j'ai cru à un bug, mais non) et des références aux groupes déjà mentionnés parfois trop marquées. Mais cela n'entâche pas mon enthousiasme global pour cet opus des plus réussis. A découvrir pour les amateurs de Orphaned Land, Myrath, Amaseffer, Transatlantic, Steven Wilson, Neal Morse ou encore Spock's Beard

 

 Tracklist de The Great Bazaar :

01. Early Morning Mantra
02. Reliving the Feeling
03. Tour Diary
04. Nigen
05. Waiting
06. Specter
07. Father and Son