Artiste/Groupe:

Scour

CD:

Black

Date de sortie:

Novembre 2020

Label:

Nuclear Blast

Style:

Black Metal

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

14/20

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Eh oui le revoilà le P’ti Philou pour la troisième fois de l’année avec un troisième projet. Après la sortie du Hiatus de Down, un album avec En Minor, le revoilou avec son projet de Black Metal Scour. Pour celles, et ceux qui seraient à côté de ce projet, nous avons à faire au troisième EP, après Grey en 2016 et Red en 2017, troisième couleur (décidément…) avec Black le bien nommé. Le groupe se compose aujourd’hui de Phil H. Anselmo au cas où il y aurait eu des doutes, Derek Engemann et Mark Kloeppel aux guitares, John Jarvis à la basse et Adam Jarvis à la batterie. Autant vous dire tout de suite que ce sont des poètes !


J’avais survolé jusque-là les deux premiers EP qui m’avaient un peu laissé de marbre. Mais lorsque le titre Doom qui ouvre cet album est arrivé sur les réseaux, je dois avouer qu’il m’a bien accroché et m’a donné envie de continuer l’écoute. Alors ça tient à peu de chose un bon titre d’ouverture mais comme j’ai été biberonné au Metal fin 80’s, début 90’s, ben cette tradition d’avoir un titre hyper accrocheur (Sepultura, Machine Head, Pantera..), ben j’aime bien. Et là il faut bien reconnaitre que c’est d’une efficacité sans faille ! Sirène, premier riff bas du front mais qui donne la pulse frénétique du titre, un riff typique Black, un blast dévastateur … Ah la-là n’en jetez plus je suis pris au piège de (Oh) Scour. Petite cerise sur le gâteau on retrouve en guest Erik Rutan (Ex-Morbid Angel) bonne nouvelle mais dans son élèment. Mais on retrouve l’hawaïen Jason Momoa sorti de son océan, et de la mère des dragons, pour venir asséner quelques growls du plus bel effet. Un titre de black sans aucune forme de concession, rapide, droit au but, boum 1-0.


Après on ne va pas se mentir, Scour n’a pas réinventé le fil à découper le Jésus mais propose un EP consistant et d’une intensité remarquable. Nail est dans la même lignée que Doom, l’autoroute vers l’enfer est toute droite. Les titres Popaganda et Flames amènent un peu plus de variété, enfin pour du black à la sauce Scour soyons clair. Ces titres sont moins linéaires que les deux précédents et ces variations de tempo sont bienvenues après deux cartouches tout à fond. L’introduction au clavier de Subprime, qui s’appelle donc Microbes, me renvoie à un Dimmu Borgir période Spiritual Black Dimensions / Puritanical Euphoric Misanthropia, les nappes de guitares sont bien présentes et le tout prend une forme de grandiloquence assez inattendue.


Quant au père Philou, ben il faut reconnaitre que je le trouve plutôt bon dans cet exercice. Il enchaine grunt, growls et pig squeal, c’est bien lui qui donne une teinte un plus Death ou Grind par instant. Cela ne va certainement pas arranger ses cordes vocales mais il s’en sort plutôt avec les honneurs, alors que je l’avais trouvé fatigué sur les dernières productions. Vous me direz, qu’il est plus facile de jouer avec des effets sur ce genre de styles mais il sait tout de même bien y faire.


Pour faire simple, vous voulez vous mettre un gros quart d’heure de défouloir à tendance musiques extrêmes à tendance nettoyage de cage à miel, Scour est bon dans l’exercice. Je pense également que le format EP convient bien à ce qu’il propose. Après de là à y revenir dès le petit déjeuner, j’en suis moins sûr.


Tracklist de Black :

01. Doom
02. Nail
03. Propaganda
04. Flames
05. Microbes
06. Subprime

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