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Napalm Death
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C H R O N I Q U EMesdames, mesdemoiselles, messieurs, préparez-vous, Napalm Death est de retour. Le groupe le plus culte de la scène Death, et bientôt de toute l'histoire du Metal nous revient après un Time Wait For No Slave fidèle à la réputation de la bande à Barney de ne jamais avoir proposé deux fois de suite la même chose. Et ce n'est pas avec Utilitarian que ça va changer ! Intro de grande classe, soignée, Circumspect ouvre la porte de cette cuvée 2012. La production est bien là, propre, puissante. Les guitares et la batterie tonnent, la mélodie est sombre et prenante. Voilà l'auditeur subjugué en deux petites minutes. Et bam ! Errors In The Signals débarque et c'est le coup de tête direct dans la tempe ! Mitch Harris déchire tout au chant et à la guitare, Danny Herrera est parfait, Shane Embury fait le boulot. Et Mark Greenway, dit Barney ou le Grizzly conduit de main de maitre le groupe dans un nouveau chapitre de sa déjà longue histoire (depuis 1982 quand même, excusez du peu). Le rythme alterne matraquage en règle et ralentissements écrasants. Sans comprendre, voilà que débarque Everyday Pox, laminant le Napalm de Time Wait For No Slave à grands coups de saxophone déglingué joué par le grand John Zorn. C'est la fête, ça tabasse, c'est lourd, c'est grand, c'est Napalm. Le premier titre phare du disque est The Wolf I Feed : feeling punk, refrain carnassier à chanter sous la douche ou dans sa voiture au milieu des bouchons, Napalm réinvente la notion de tube, et quand débarque le chant clair évoquant forcément Burton C. Bell dans Fear Factory, on se dit qu'effectivement le groupe à encore des idées à exploiter avant de rendre son tablier. Quarantined est un autre futur classique du groupe, ultra efficace et dans lequel le chant de Barney, lors du refrain, atteint une sauvagerie rare. Que c'est bon ! Collision Course fait carrément penser à du Strapping Young Lad période City par moments, dû aux guitares folles, au riff qui en veut à votre vie, et à la superposition des chants clairs et éructés. Impression confirmée sur Think Tank Trials, éruption Thrash fatale quasi parfaite. Leper Colony sera l'un des hymnes Metal de l'année, parfaitement incertain et totalement malsain. Nom de Guerre renoue avec la traditionnelle minute-agression, rythme effrené, guitares guerrières, hurlement terrible terminé en larsen qui ouvre le Analysis Paralysis suivant. Ce Napalm est fatiguant, épuisant, tellement il est complet. Oui complet, voilà le terme. Cet opus, que je laisserai lentement mourir sur A Gag Reflex, est bon. Le Napalm Death 2012 envoi du lourd, du très lourd, retrouve des réflexes qu'il avait un peu perdu au fil des ans, est capable d'être terriblement efficace et incroyablement riche pour un groupe de Grind Death. Si la nouvelle pelletée d'incontournables - une bonne moitié du disque - est de grande qualité, c'est surtout le retour à des titres forts autrement plus agressifs que ceux de Time Wait... qui marque. La dépression est passée, c'est maintenant le rejet de toute la colère folle des années qui passent que le groupe expulse. Attention à l'indigestion, mais ne passez surtout pas à côté de ce Utilitarian, cela serait dommage pour votre culture musicale. Les grands groupes existent encore, Napalm Death en est la preuve.
Tracklist de Utilitarian : 01. Circumspect Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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