Revoilà Cavalera père & fils associés pour la seconde fois. On le sait, Go Ahead & Die était né du confinement sanitaire. Oui le Max Cavalera ne semble pas être le type qui procrastine et ça tombe bien car depuis quelques années, je le trouve franchement "inspiré". DernierSoulfly de bonne facture, premierGo Ahead & Die ultra péchu et engagé, le père Cavalera a la vista et ça fait plaisir car on parle là d’une pointure de la scène. Non parce que tout de même, le mec est derrière Chaos AD, Roots et j’en passe. Ok c’était il y a un bail mais même si je trouve que ce qu’il a proposé par la suite était moins intéressant, le type en avait encore sous le capot.
Avec Go Ahead & Die, on sent quand même le retour à une vraie colère. Certainement que l’état du monde doit participer à cet état d’esprit mais la présence du fiston doit le pousser à s’impliquer. Je n’irai pas jusqu’à tenter une improbable comparaison avec un Johnny Hallyday bien inspiré à la fin du siècle dernier pour chanter les compos de son fiston (bon ça c’était avant les histoires d’héritage) mais on ne m’enlèvera pas que ce doit être un sacré kiff pour des artistes avec de telles carrières que de bosser avec des membres de la famille. Et sur Go Ahead & Die, on retrouve un peps impressionnant. Gros riffs écrasants, chant caverneux et / ou éraillé typique Max, atmosphères urbaines avec sirènes mais ce sont les sujets de la démence qui sont abordés ici. Ce qui bluffe, c’est la densité de l’ensemble, ça tabasse du début à la fin, c’est vraiment costaud et entraînant. Moins groovy qu’avec un Soulfly mais plus immédiat, plus dynamique, plus in your face limite tendant vers le hardcore. On trouve quelques solis bien urgents, solidement envoyés (Drug O-Cop).
Pour leur second effort, les Cavalera père & fils (avec Johnny Valles batteur qui fait très bien le job) confirment un premier essai déjà très qualitatif tout en assurant une parfaite continuité. Percutant de bout en bout, rythmé, dévastateur par son ambiance, techniquement solide bref réussi. Et pour ma part, je trouve que c’est vraiment dans ce registre que le Max Cavalera est à son meilleur.