Deftones

Artiste/Groupe

Deftones

CD

Koi No Yokan

Date de sortie

Novembre 2012

Label

Warner/Reprise Records

Style

Nu-Metal

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

14/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

"Koi No Yokan". Expression japonaise rapportant le sentiment que l'on va tomber amoureux d'une personne que l'on vient juste de rencontrer. C'est aussi (et surtout, en ce qui nous concerne) le nom donné au septième album studio des Deftones

Deftones... qui ne connaît pas ? Même si le nom ne vous dit rien, vous avez forcément entendu ce morceau, My Own Summer ( Shove It ), intégré à la bande son de Matrix, et hit en puissance. Le morceau qui a sorti le groupe de la confidentialité après un plus que prometteur Adrenaline. Deftones, ce groupe de nu-metal que personne n'ose qualifier ainsi, de peur de faire fuir les auditeurs potentiels. 

Alors qu'en est-il de ce nouvel album ? Ai-je senti que j'en tomberai amoureux à ma première écoute ? Pour être honnête, non. A vrai dire mon premier ressenti fut le suivant : une recette inchangée composée de riffs saturés à l'extrême survolés par la voix planante de Chino, qui par quelques rares moments plonge en piquet dans un enfer de hurlements déchirés. Et si je n'ai pas beaucoup été surpris, j'ai eu l'occasion de prendre mon pied sur des morceaux biens directs tels Romantic Dreams ou encore Poltergeist. Recette habituelle qui fait que je n'apprécie que partiellement les albums des Deftones, il y a toujours quelques moments de léger ennui... Mais plus je me penche sur cet album, plus je le digère et intègre les nuances, les variations. Ce n'est pas pour autant qu'il me convainc totalement, et chaque morceau me fait alterner entre réjouissance la plus totale et désappointement. J'ai parfois l'impression que les compositions peinent à avancer et à se développer. Soyons clairs, j'apprécie cet album, mais pas autant que j'aurais pu l'apprécier sans certains détails et j'ai du mal à m’enthousiasmer dessus. Alors oui, il plaira aux fans, il plaira certainement à un grand nombre de personnes mais il lui manque quelque chose (?). À chaque fois que débute un morceau, je sens la pointe de génie, mais celle-ci est soufflée comme la flamme d'un bougie dans bon nombre de ceux-ci... Mon ressenti actuel n'est donc pas bien différent du premier. J'apprécie juste encore plus les moments planants ou bien violents et je suis de moins en moins convaincu par les moments bateaux, où la mélodie s’essouffle. Je suis moi-même un peu perdu, tiraillé entre l'envie d'enfoncer cet album, en général vers la fin des morceaux, et l'envie de l'encenser, enthousiaste comme une minette pré-pubère ! Le morceau Rosemary est l'exemple le plus flagrant de ce que je veux dire : à plusieurs reprises je frise l'orgasme auditif, je me dis « ça y est, le morceau décolle », puis l'effet retombe, et on repique avec ces moments où les couches sonores s'empilent sans vraiment former de mélodie, juste du son peu intéressant et reconnaissable uniquement par les intonations de Mr Moreno... À la lecture de cette chronique, vous aurez deviné que je ne comprends qu'à moitié l'enthousiasme généré par cet album, moi même j'ai bien failli m'y prendre.
Avant de l'écouter...

 

Tracklist de Koi No Yokan :

01: Poltergeist
02: Romantic Dreams
03: Leathers
04: Swerve City
05: Entombed
06: Graphic Nature
07: Tempest
08: Gauze
09: Rosemary
10: Goon Squad
11: What Happened To You?

 

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