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Accept![]()
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C H R O N I Q U EAccept, c'est une institution dans le milieu du Heavy Metal. De Hammerfall à Sabaton en passant par Battle Beast, la liste des groupes actuels qui lui vouent un culte est longue. Si un musicien de Heavy vous dit qu'il ne connaît pas ce groupe ou qu'il n’a pas été influencé par lui, soit il vous ment, soit il est devenu amnésique. Si l’on compare Accept avec quelques groupes bien plus populaires qui ont connu aussi leur heure de gloire dans les années 80 (citons Iron Maiden, Judas Priest ou Manowar par exemple), les Allemands semblent être ceux qui aujourd’hui s’en sortent le mieux. Il faut se rendre à l’évidence, ce n’est pas le pénible Final Frontier de Maiden (oui, j’assume, je n’arrive même pas à écouter plus de deux titres) ou le récent Redeemer Of Souls de Judas qui rivaliseront avec ce Blind Rage. Quant à Manowar, n’en parlons même pas. Car non seulement Accept n’a pas perdu la main (on n’en dira pas autant des trois autres) mais en plus, est toujours capable de sortir un album intéressant d’un bout à l’autre. Et cela, sans leur chanteur emblématique. Indéniablement, la force d’Accept est d’avoir réussi là où pas mal d’autres grands groupes ont échoué (Iron Maiden, Judas Priest -encore eux ! -, Mötley Crüe…), à savoir trouver le remplaçant idéal à un chanteur jugé irremplaçable. Et ce n’était pas gagné d’avance, rappelez-vous, Accept avait lui aussi raté cette difficile transition, on se souvient du passage éclair de David Reece dans le groupe qui n’a pas laissé que des bons souvenirs (Eat The Heat). Mais aujourd’hui, si Mark Tornillo ne nous fait pas complètement oublier Udo Dirkschneider, du moins il ne nous fait pas regretter son absence. Sans être complètement son clone vocal, il se fond tout à fait dans le décor. Et du coup, si les trois autres groupes cités plus haut ont été obligés de faire revenir leur chanteur pour retrouver leur aura perdue, on sent bien aujourd’hui que Accept sans Udo, c’est une affaire qui roule. Avec une pochette pareille, on s’attend évidemment à subir une charge version poids lourd avec cet album.
Mais après, le groupe prend son rythme de croisière et nous balance de petites pépites dont pas mal sont appelées à devenir de futurs classiques. A commencer par Dying Breed et ses chœurs à la Balls To The Wall. Dark Side Of My Heart, son riff époque Restless And Wild et sa basse qui ronronne laisse une bonne impression également. Le titre est doté d’un refrain bien mélodique. On revient sur du riff bien lourd avec Fall Of The Empire où de nouveau, les "Oh Oh Oh" sont à l’honneur puis on passe à un riff bien speed (à la TV War) avec Trail Of Tears. Bref, sans entrer dans le détail de chaque titre (je vous laisse la surprise de la découverte), tout l’arsenal est de sortie. Les Allemands nous ont encore composé une série de morceaux dont on ne va pas se lasser tout de suite. Les riffs sont tellement efficaces qu’on se demande si on ne les connaît pas déjà la première fois qu’on écoute le CD. Wolf "Bruce Willis" Hoffmann se fend toujours d’excellents solos et se fait même un petit plaisir sur Final Journey puisqu’il nous refait le coup de la relecture d’un air classique (qui ne se souvient pas de sa version électrisante de La lettre à Elise sur Metal Heart ?). Cette fois-ci, il s’agit de l’air du Matin de Peer Gynt d’Edvard Grieg. Alors oui, du coup, pas de surprise à attendre, Accept fait du Accept. Mais est-ce qu’on leur demande autre chose, franchement ? C’est d’ailleurs quand ils ont tenté de s’aventurer sur d’autres voies qu’ils se sont plantés (Eat The Heat toujours). Un chant limé au papier de verre mais qui sait aussi moduler, des riffs à faire étudier à l’école à tous les apprentis heavy-metalleux, une rythmique carrée des plus efficaces… vous vouliez du Heavy Metal ? Venez en prendre une bonne dose à l’écoute de Blind Rage ! Tracklist de Blind Rage : 01. Stampede Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! | |||||||||||||||||