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AC/DC![]()
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C H R O N I Q U EBouleversements importants, ces derniers temps, dans la vie d'un des plus grands groupes de Hard Rock. L'un de ses piliers, le membre fondateur et compositeur, le pauvre Malcolm Young, malade, ne peut plus faire partie de son groupe. Puis on a appris il y a quelques semaines qu’un second membre du groupe, Phil Rudd, batteur des légendes depuis 1975 (mais avec un break entre 1983 et 1994 pour être précis), a été mis en quarantaine à cause de ses ennuis judiciaires (nous dit-on...). AC/DC pour son grand retour (premier album depuis 2008) n'a pas vraiment été gâté par le sort. Et pourtant, malgré tous ces bouleversements, ce nouvel album d'AC/DC sonne comme... tous les albums d’AC/DC depuis belle lurette. Dès le premier riff du premier titre (avec un petit clin d'oeil au riff de Highway To Hell tout au début), dès les premiers mots lâchés par Brian Johnson, dès le premier refrain, on sait exactement où l’on a mis les pieds. Pas de surprise donc (mais en attendiez-vous ?), c'est du AC/DC dans chaque riff, chaque solo, chaque rythme et chaque refrain. Le son AC/DC est bien là, Stevie Young, le neveu des frères Young, a parfaitement endossé l’habit de son oncle à la guitare rythmique. Et puis, ça reste en famille… Ce qui frappe tout de même sur ce nouvel opus, c'est sa durée. Des morceaux courts, très courts (le plus long dure trois minutes trente), un album très court aussi (moins de trente-cinq minutes pour onze titres), AC/DC nous propose le minimum. On pourra s'offusquer, se dire qu'après six ans d'attente, il y a du foutage de gueule dans l'air. On peut. On peut aussi se dire que le groupe va à l'essentiel, du Hard Rock énergique, simple et efficace, et ne se perd pas en longueurs ou en titres dispensables. Après tout, un album court et intéressant sur son ensemble ne vaut-il pas mieux qu’un album qui dure une heure et qui est gonflant sur une bonne partie (Black Ice) ? AC/DC revient aussi avec moins de titres (Black Ice en comptait quinze), mais du coup, on n'a pas le temps de s'ennuyer, les morceaux défilent sans que l’on soit pris d’une envie de zapper un morceau ou deux. Après, évidemment, ça reste un album totalement sans surprise. Certains trouveront sans doute qu’AC/DC ne se renouvelle plus des masses (pour être gentil) et que chaque nouvel album ressemble aux dix précédents. Je ne pourrai pas leur donner vraiment tort. Moi non plus, je ne saute pas de joie à l’écoute de ce Rock Or Bust (mais je m’y attendais) et je ne m’extasie pas devant le retour d’AC/DC… Mais est-ce le fait que l'album soit très concis ? Que le groupe soit tout simplement un peu plus inspiré que dernièrement ? En tout cas, je préfère très nettement ce nouvel album aux deux opus précédents, ce qui, finalement, en fait tout simplement le meilleur album d’AC/DC depuis Ballbreaker (qui date tout de même d’il y a presque vingt ans).
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