10h30-11h00 : Point Mort – The Valley (Jean Mich’Hell) Ouh la que c’est toujours aussi dur (voir peut-être même plus avec les années qui passent…) de se remettre en route dès 10h30 du matin un lendemain de jour de Hellfest… Mais c’est pour la bonne cause que je me rends sous la Valley, histoire de voir si la très bonne sensation que m'avait fait Point Mort sur Pointless allait me faire vibrer autant en live. Et il n’aura pas fallu bien longtemps à Point Mort pour convaincre avec leur hardcore à multiples facettes et tortueux. Dès le titre d’ouverture le quintet met le feu à la scène de la Valley, le groupe est à l’unisson malgré les multiples changements de tempo, et d’intention. Ils sautent ensemble, ils bougent ensemble, et surtout imposent une énergie collective admirable. Il est inimaginable de ne pas parler de la performance de Sam qui, avec son air fragile, et de ne pas y toucher, arrache absolument tout sur son passage ! Entre sa maîtrise vocale (en clair ou en scream), son énergie de tous les instants, et la manière, toute en émotion, dont elle a fini le concert (à genou, à hurler à plusieurs dizaines de centimètre de son micro posé au sol) sont des moments tout simplement subjuguant. Elle emporte autant qu’elle écrase, une véritable frontwoman ! A l’image de leur premier album, Point Mort, m'a éclaté la mouille et je crois que je vais en redemander ! Quelle claque ! Setlist de Point Mort : Olympe… Every Good Song Is a Fight Song… In Cold Blood: A Warmer Heart… Pretoria… Les Corps Flottants… 11h40-12h10 : Brutal Sphincter – The Altar (Jean Mich’Hell) Dans la série, je ne sais pas trop qui allait voir à cette heure-là, c’est donc tout à fait au hasard que je prends Brutal Sphincter (enfin façon de parler). Le quintet belge m'a collé le smile d’entrée de jeu avec leur goregrind totalement régressif, bourré du bon sens de la connerie et d’une bien belle énergie. On est dans le classique, gros riffs syncopés, pig squeal, accélération fulgurante et rythmique martiale totalement typique du genre. Mais ce qui fonctionne le mieux, cela reste tout de même le duo de chanteurs, assez complémentaire dans leur manière de se renvoyer la balle. Ils le sont tout autant en matière de pas de danse, surtout le petit pas de « bourrée » qui va tellement bien avec le genre. Et le public réagira assez bien malgré l’horaire, car il enchaîne aussi bien mosh-pits, wall of death et même des chenilles. Quel meilleur moyen de se remettre en route ? 11h40-12h10: Last Temptation - Mainstage 2 (Didier) Je connais mal ce groupe, mais j’aime bien les ambiances Hellfest du matin, où jusque 17h il est facile de se déplacer entre les différentes scènes, d’approcher les Mainstages. Après 17h, ça se complique même pour aller manger ou pisser. Bref, Last Temptation est un groupe français, dont j’avais pu écouter la promo du deuxième album Fuel For My Soul. C’est du heavy metal assez classique, avec un bon chanteur, entouré d’un trio guitare/basse/batterie. Le groupe est bien en place, ça se voit car lorsque le guitariste a eu des soucis avec son émetteur sans-fil, les autres ont bien assuré. Sur un des morceaux I Win I loose, Butcho, le chanteur fait chanter la foule qui, malgré l’heure matinale, répond du tac au tac. C’est aussi ça le Hellfest, des passionnés de musique, qui sont là pour soutenir des groupes dés 10h30 du matin. Le batteur fait le show derrière ses fûts. Bonne prestation. Setlist de Last Temptation : Ashes & Fire Blow A Fuse I Believe I Win I Loose Fuel for my Soul I Don't Wanna Be Your God 12h50-13h30: The Picturebooks - The Valley (Philippec) Le réveil fut dur ce samedi, j'arrive assez tard sur le site, sans grosse envie j'ai peu de chose noté sur mon running order de la journée, donc comme toujours dans ces cas là je me pointe vers The Valley où va jouer un duo allemand nommé The Picturebooks composé de Fynn Grabke (chant et guitares) et Mirtschink (batterie et accessoire). Totalement inconnus pour moi, je suis surpris de voir autant de monde sous la tente elle est remplie à bloc ! Les berlinois entre en scène avec un blues nommé Pch Diamond Fynn à une très bonne voix éraillé à souhait pour le style chanté, ils vont alterner titres dansants, blues, shamaniques. Philipp derrière sa batterie assez dépouillée est assez impressionnant : deux gros tom une grosse caisse, peut-être une caisse claire avec ça et quelques accessoires, il va nous faire un boucan du diable et faire le show. Fynn assez bavard entre les titres lui aussi dépense une énergie folle en plus c'est un sacré guitariste. Bootle next au petit doigt gauche et pied lourd sur sa wahwah, il a tous les ingrédients pour capter le public. Le concert malgré ses quarante minute va être intense, ils vont jouer pas moins de quinze morceaux. Voici les moments de fortes intensités : les dansant I Need That Ooo et The hands Of Time, l'électrique Electric Nights, les shamaniques Cactus et Wardance, le pesant Your Kisses Burn Like Fire et pour finir Zero Fucks Given. Le public va longtemps les ovationner, c'est une belle découverte ! Franchement des duos j'en ai vu pas mal sous the Valley et des très bons mais aucun ne ma fait passer un si bon moment ! Quelle énergie ! Setlist The Picturebooks : Pch Diamond Seen These Days Wardance Lizard Learn It The Hard Way I Need That Oooh Electric Nights The Day The Thunder Arrives Cactus Howling Wolf Elizabeth The Rabbit And The Wolf The hands of time Your Kisses Burn Like Fire Zero Fucks Given 14h20-15h00 : Me and That Man – The Valley (Jean Mich’Hell) C’est plus la curiosité que vraiment l’envie qui me pousse à me rendre du côté de Me And That Man, car j’avais lu des articles assez élogieux sur ce groupe. Leur mélange de blues et de Dark Folk avait fait des émules dans le petit monde du Metal. Dont acte, je vais aller voir Nergal ! L’animal va d’ailleurs être reçu comme une véritable rock star, provoquant une véritable hystérie rien que par son entrée sur scène. Visuellement, ce n’est pas forcément très spectaculaire puisque le groupe bouge assez peu et les musiciens sont bien cachés sous leur chapeau de cowboys. En revanche, niveau musique c’est tout à fait adapté à un nouvel après-midi sous une chaleur écrasante. Comme vous le savez peut-être, le concept de ce groupe est d’inviter un collègue, souvent connu, à venir pousser la chansonnette avec Nergal, sauf qu’il n’est pas possible de trimballer tout ce petit monde dans sa valise… Par conséquent, c’est le bassiste Matteo Bassoli qui a une place prépondérante au chant pour faire le pendant. Pour l’anecdote, le groupe a joué sur des instruments prêtés car les leurs ont été égarés à l’aéroport… (bis repetita pour Nergal après le Motocultor 2014 avec Behemoth…), et pour couronner le tout, le frontman casse une corde et se voit contraint de rester sur scène pour assurer le chant sans instrument… Ce sera l’occasion pour lui de prouver qu’il est bien un homme de scène qui est capable de maintenir un auditoire même sans instrument. Ce sera également l’occasion de montrer toute l’émotion que lui procure d’avoir autant de monde devant lui, pour un projet qui, de prime abord, n’a pas grand-chose à faire dans un festival comme le Hellfest. Setlist de Me and That Man : Under the Spell Got Your Tongue My Church Is Black Nightride On the Road Surrender Coming HomeLove & DeathBurning Churches Losing My Blues Blues & cocaine 14h20-15h00: Soen - Mainstage 2 (Didier) Comme je l’expliquais dans le report de Leprous, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent pour les amateurs de metal prog au Hellfest, cette année ne déroge pas à la règle. Donc fallait pas rater Leprous et ne pas rater non plus Soen, le groupe de metal prog suédois. Le son est impeccable, le chanteur Joel Ekelöf est excellent, même s’il n’a pas l’air super à l’aise en face de la foule déjà importante. Il se présente chemise largement ouverte sur un énorme tatouage. Il ne parle quasiment pas, annonce juste le titre à venir. Les deux guitaristes assurent de très bon chœurs, il n’y a pas de clavier, probablement des samples les remplacent. Le bassiste secoue sa cinq cordes et ses dreadlocks comme un grand malade. Les solos de guitare sont magnifiques, très mélodiques, parfois joués à la slide. En fait sur une belle ballade, un des deux guitaristes passe aux claviers. Les harmonies vocales, sont aussi super travaillées, sur certains refrains un des guitaristes double le chant, c’est très beau. Malgré le peu de communication du chanteur, la foule répond bien et balance les “ho ho” qu’il réclame par geste. Je ne connais pas la discographie du groupe, mais sur une second ballade très réussie, le guitariste soliste envoie de superbes contre-chant. Ils terminent un set que j’ai trouvé très convainquant avec un drapeau suédois sur les épaules. Il faut vraiment que je me penche sur les albums de ce groupe, d’urgence. 15h55-16h40: The Vintage Caravan - The Valley (Philippec) Après mon entretien avec mes potes de Heart Attack au VIP/Press, je n'ai pas de but précis. Kévin le chanteur me parle de The Vintage Caravan comme d'un concert à ne pas rater. Je pensais que cela ne me plairait pas mais comme ce ne fut pas le seul à essayer de me faire changer d'avis, cela m'a sorti du coin Vip je vais direct dans mon antre voir les Islandais. Il y en a un qui va glousser quand il va lire ça. The Valley est blindé il y en autant dehors que dedans, c'est qu'ils doivent être bons. En tout cas une grande clameur traverse le chapiteau lors de leur entrée sur scène. Dès le premier titre joué, le public s'enflamme, le trio va nous gratifier d'un super show en alternant des titres de leurs deux derniers albums. De Voyage l'album qui les a fait connaitre, ils ne joueront qu'Expand Your Mind en guise de final. Franchement j'ai passé un bon moment. J'ai bien aimé le coté démonstratif d'Óskar Logi Ágústsson qui en plus d'être un excellent chanteur, est aussi un très bon guitariste. Il fait de sacrées grimaces quand il titille son instrument. Il s'est souvent hisser sur les caissons de basses placé dans le pit photo pour nous envoyer de superbes solos. A la basse Alexander Örn Númason est lui aussi très expressif, avec Stefán Ari Stefánsso ils forment une sacrée section rythmique. The Vintage Caravan avec sa musique teintée seventies a mis une ambiance folle sous The Valley, musiciens comme public ont passé un bon moment. Pour ma part, je les ai trouvés excellents et comme le dit le vieille adage il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! Oui Guillaume tu avais raison. Setlist The Vintage Caravan : Whispers Reflections Crystallized Reset Dark Times On the Run Can’t Get You Off My Mind Expand Your Mind 15h55-16h40: The Darkness - Mainstage 2 (Didier) Je connais assez mal et n’ai jamais eu l’occasion de voir The Darkness et son fantasque chanteur Justin Hawkins. D’ailleurs il débarque justement sur scène avec une combinaison blanche à franges, qui aurait fait pâlir d’envie Freddy Mercury. Dans ses attitudes il a des petits airs de Steven Tyler, croisé avec Anthony Kiedis le chanteur des Red Hot Chili Peppers. Le chant de Justin est très aigu, totalement maitrisé et il vient s’ajouter à la liste des impressionnantes voix de tête de cette édition avec Einar de Leprous et Laurent de The Inspector Cluzo. Cette voix est devenue la signature du groupe britannique. Le bassiste, Frankie Poullain a des soucis avec son sans-fil, il finit sablé, comme quoi, plus c’est simple, plus ça marche. Justin chante mais il est aussi guitariste et il est accompagné à la seconde guitare par son propre frère Dan. Ils alternent les solos de guitare, utilise une slide sur un des morceaux. Dan assure aussi des chœurs avec Frankie, souvent c’est lui qui double la voix de Justin sur les refrains. Justin fait le pitre et nous parle en Français entre les morceaux, c’est très sympa, ça permet de créer un bon lien avec le public déjà énorme devant les Mainstages. On ne comprend pas toujours tout, mais on rigole. Ca donne: “c’est le rouge guitare de mon petit frère”. Il tente. Aussi de nous présenter les musiciens en les décrivant, c’est très rigolo: “Rufus (le batteur) est blanc, il a un très beau visage”. Il fait des trucs improbables sur scène, comme un poirier sur l’estrade du batteur, en battant des jambes. Les trois guitaristes changent de guitare à quasiment tous les morceaux. Justin annonce (ho noonnn !) déjà le dernier morceau, avec un invité. Nous voyons alors arrivé Michael Starr, le tout aussi fantasque chanteur des Steel Panther et avec lui, la déconnade monte d’un ton. Il commence par une grande embrassade avec Justin, qui nous tourne le dos, Michael en profite pour tâter les fesses, puis se sentir la main et faire la grimace. Tout le monde se marre dans la foule. Michael est venu en tenue décontractée, il est même chaussé de mules, clairement il s’en bat les c… Par contre le morceau qu’il est venu chanter c’est I Believe In A Thing Called Love qui n’est pas le plus facile à chanter et bien je suis surpris de constater que Michael assure aussi pas mal du tout dans les voix de tête hyper haute. Tout ce petit bordel se termine, Michael saute de l’estrade sur le dernier accord, fait mine de se tordre la cheville, bref, non plus un clown mais deux, pour le prix d’un. En tout cas, un très bon set, bien pétillant, par cette chaleur, je prends et je cours m’acheter un autre Perrier (pour tenir par cette chaleur, j’ai adopté le Perrier (à la place de la bière) et je fais des passages longs et répétés sous les lances des pompiers. Quel pied ! Setlist de The Darkness : Growing on Me One Way Ticket Motorheart Givin' Up Street Spirit (Fade Out) Love Is Only a Feeling Japanese Prisoner of Love Get Your Hands Off My Woman I Believe in a Thing Called Love (feat Michael Starr) 17h35-18h25 : Pelican – The Valley (Jean Mich’Hell) Je sors avec précipitation de mon itw avec Point Mort, pour illico presto me ruer devant Pelican. Comme le postcore est assez peu représenté sur cette édition, je me devais d’assister à leur prestation. Et franchement j’ai pris une claque. Tout d’abord l’impression scénique, le light-show ainsi que le son sont tout simplement monstrueux. Tout est fait pour avoir cette sensation de rouleau compresseur, ce qui émane de ce groupe est tout simplement dantesque ! Leur composition organique parle avant tout aux tripes, et c’est un plaisir pour les oreilles. Alors certes, le groupe n’a pas de chant, ce qui induit forcément peu de communication avec le public, mais là c'est la musique qui parle. Je retrouve le même effet que pour un concert de Russian Circle, il y a évidemment un côté progressif à leur musique, mais qu’est-ce que c’est rock’n roll ! Pelican aura été ma petite sucrerie de cette fin d'après-midi, ce mix entre puissance des compositions, puissance visuelle pour un résultat totalement immersif. Prendre le temps d'écouter ce groupe avec les vibrations qui traversent mon corps et les yeux fermés, c’est juste jouissif ! Il aura déferlé comme un sentiment d’abandon sous la Valley… Setlis de Pelican : Lathe Biosas Dead Between the Walls March to the Sea Ephemeral Drought The Creeper Sirius Strung Up From the Sky Australasia Mammoth 18h30-19h20: Rival Sons - Mainstage 1 (Didier) Je n’ai jamais vu Rival Sons sur scène et c’est un des point d’orgue de mon week-end. Après une intro Ennio Morriconesque, les californiens montent sur scène. On remarque de suite que le groupe tourne avec son claviériste, Todd Ögren et que celui-ci est adepte de l’orgue Hammond. Un préambule pour Deep Purple, plus tard dans la soirée. Jay Buchanan fait aussi son entrée et c’est clair qu’il est charismatique et avec sa barbe, ses cheveux longs et sa façon d’utiliser son micro, il me fait un peu penser à Jim Morrison. Le groupe balance son rock très groovy et la foule danse tranquillement au rythme. Jay utilise parfois un tambourin, on est vraiment dans le trip vintage. Le long morceau Electric Man fait son effet, débordant de soul, il illustre assez bien le style du groupe. A côté de Jay, le guitariste Scott Haliday, portant son incroyable moustache en guidon, utilise une collection de guitare tout à fait incroyable, dont un certain nombre entièrement métalliques. Il change à chaque morceau. Autre particularité, il porte une sorte de bague avec une longue partie métallique, qu’il peut tourner pour avoir un slide au doigt. Outil que je n’avais jamais vu. Avant d’entamer Shooting Stars, Jay fait un petit discours sur l’Ukraine qu’il faut soutenir, le morceau est ensuite joué avec simplement Jay qui s’accompagne à la guitare acoustique. Quand Scott revient, il arbore une guitare double manche, 12 cordes et 6 cordes, toujours aussi magnifique et métallique pour entamer le morceau phare Feral Roots. Jay l’accompagne à l’acoustique, fait chanter au public des simples “ho ho ho”, le claviériste secoue sa longue barbe à la ZZ Top. Ils dédient un morceau à la mémoire de John Lord (je le disais, Deep Purple passe dans moins de 90mn maintenant) et tirent leur révérence. Je suis très impressionné par leur set, j’aurais aimé qu’il dure bien plus longtemps, juste avant Deep Purple, par exemple. Setlist de Rival Sons : Keep On Swinging Open My Eyes Electric Man Too Bad Shooting Stars Feral Roots Do Your Worst Nobody Wants to Die Secret 18h30-19h20: Taake - The Temple (Philippec) Comme hier j'alterne entre The Valley et The Temple. Depuis 2012, je ne rate jamais un concert de Taake au Hellfest, Hoest leur chanteur/poseur est super photogénique j'arrive toujours à sortir de superbes clichés. Accessoirement il est là pour growler et il le fait très bien sa voix semblant sortir d'outre tombe. Musicalement ses compères comme d'hab sont ultra carrés, le batteur mène la cadence à un rythme d'enfer à faire péter le mur du son. Devant la scène le public headbangue à se tordre la tête, poussés par Heost, certains se lancent dans plusieurs circle pit et il y a aussi quelques slammers qui déferlent vers la scène. C'est le topo habituel lors d'un concert de Taake, on en prend plein la tête et on en redemande ! Avec les norvégiens à l'affiche, on a l'assurance de se prendre une bonne fessée et cela a encore été le cas lors de ce énième passage ! 19h25-20h25: Flostam And Jetsam - The Altar (Philippec) Flostam And Jetsam c'est ma jeunesse son album Doomsday for the Deceiver est mon album de thrash technique américain préféré. Je suis heureux de les voir enfin sur scène. The Altar ne déborde pas mais il y a tout de même du monde, en fait beaucoup de fans de la première heure comme moi. Du public monte une clameur dès la première note de Dreams of Death, puis il explose sur le cultissime Hammerhead. Ce brûlot est joué de mains de maitre par les originaires de Phoenix, la voix d' Eric « A.K » Knutson tient la cadence menée par Michael Spencer à la basse et Ken Mary à la batterie. Les deux guitaristes Michael Gilbert, Steve Conley, quant à eux, nous envoient leurs riffs acérés et se partagent aussi les solos, on assiste à un sacré duel sur Iron Maiden, morceau écrit en hommage à la vierge de fer. Flostam And Jetsam continue, on sent que l'ambiance est différente sur les titres extraits des deux premiers albums ils y en aura six en tout (trois de chaque). Le public tout comme Eric headbangue à tue -tête sur She Took an Axe, Desecrator, I Live You Die et le dernier titre joué No Place for Disgrace. Entre, nous avons droit à de bonnes compos mais l'intensité n'était pas la même. Comme la majorité des fans présents, je sors tout de même content de the Altar. Les musiciens de Flostam and Jetsam, en tant que pionniers du Thrash, ont fait le job ! Setlist Flostam And Jetsam : Dreams of Death Hammerhead Iron Maiden She Took an Axe The Walls Desecrator Prisoner of Time I Live You Die Brace for Impact No Place for Disgrace 21h35-22h35 : Sepultura – The Altar (Jean Mich’Hell) Je me positionne bien en amont, histoire d’être bien placé pour voir une des bases qui ont fait de moi un Metalhead, et voir Sepultura do Brasil. Et pour un vieux de la vieille comme moi, quoi de mieux que Arise pour débuter un concert ? Rien ? Et bien sur le papier rien, sauf un son tout pourri pour gâcher la fête !! (Il y aura eu de véritable souci de son sous la Altar tout au long du weekend) Tout est trop fort, la batterie en particulier et il faudra un sacré travail d’adaptation à l'ingé son pour obtenir quelque chose de correct. Bref, le petit dernier Quadra, qui est très bon d’ailleurs, aura la part belle de la playlist. Avec en point d’orgue l’excellent Guardians of Earth, que Kisser débutera en acoustique à l’instar du disque, un moment en dehors du temps. Le groupe fait pratiquement le tour de sa discographie à partir de Arise, et force est de constater que la période que traverse Sepultura depuis dix ans est tout de même une des plus excitantes. Le groupe semble on ne peut plus soudé, Cassagrande est l’artisan du renouveau mais il est un tel pilier aujourd’hui ! Kisser est un des meilleurs compositeurs de thrash du monde, Paulo fait toujours aussi bien le job, et Green possède un charme que peu de chanteurs ont. Les brésiliens sont vraiment au top de leur forme. Mais Sepultura a une histoire, bien chargé et lorsqu’il faut enfoncer le clou d’un concert aussi chaud que la braise, il suffit d’enchainer Refuse/Resist, Ratamahatta, et Roots Bloody Roots pour se dire que Sepultura a un capital « hit » hallucinant, et qu’ils sont encore capable aujourd’hui d’en créer. Setlist de Sepultura : Polícia (Titãs song) Arise Territory Means to an End Capital Enslavement Kairos Guardians of Earth Machine Messiah Propaganda Agony of Defeat Refuse/Resist Ratamahatta Roots Bloody Roots 21h50-23h05: Deep Purple - Mainstage 1 (Didier) Que dire de Deep Purple aujourd’hui qui n’ai pas déjà été dit ? Que Ian Paice, 74 ans, est un horloger, sa frappe caisse claire est d’une précision helvétique, comment résister quand il attaque l’intro de Highway Star ? Premier morceau et voilà déjà le Hellfest qui est sous le charme. Alors oui, Ian Gillan (76 ans) n’a plus le coffre qu’il avait à l’époque de Child In Time, mais il fait le job et assure tant bien que mal. On peut noter une chose: c’est l’absence de Steve Morse, retenu pour de graves soucis de santé rencontrés par sa femme. Il est remplacé par Simon McBride, qui clairement a bien révisé ses classiques et il est excellent, assurant avec classe tous les solos mythiques du groupe. C’est un inconnu pour moi, mais je lis qu’il a déjà tourné avec Ian Gillan et Don Airey, le remplaçant de John Lord aux claviers. Don Airey fait un petit solo de claviers bien sympa au milieu du set, dans lequel il case un bout de la chanson “Alouette”. La setlist est très à mon goût, avec quand même cinq titres de Machine Head qui fête quand même ses cinquante ans !! Respect les gars ! On pourrait même dire six titres, si on ajoutait When a Blind Man Cries, un titre sorti à l’époque de Machine Head en Face B d’un single. Ces morceaux sont mythiques, de Highway Star en passant par Lazy, Space Trukin’ et Smoke on the Water. Uncommon Man (extrait de Now What?) est un des seuls titres récents joué ce soir. L’autre ça sera ce Caught in the Act, une sorte de medley officialisé sur la compilation de reprises, Turning To Crime, sortie en 2021. Ils nous livrent aussi un Perfect Stangers, impeccable. L’intro de ce morceau est une tuerie, qui me donne le frisson. Et que dire de Space Truckin’, là encore c’est l’extase dans le public quand Ian Paice attaque l’intro. Le groupe termine son set par un Smoke On The Water intemporel. Je n’avais, je crois, jamais vu autant de téléphones portables filmer un concert. Quel morceau quand même ! Une référence, toutes générations confondues. Après ce grand moment, le groupe s’accorde quelques minutes de pause et revient pour un rappel. A l’ancienne les gars ! Il reprennent avec ce medley dans laquelle on aura reconnu un exrait de Dazed and Confused de Led Zeppelin avant d’attaquer un Hush, magnifique. Cette reprise de Joe South est quand même sorti sur le premier album de Deep Purple, en 1968, hallucinant ! Ils terminent en beauté avec un de mes morceaux préférés: Black Night, extrait de In Rock et sortie en 1970. Et ouais les jeunes ! Je n’attendais rien de particulier, juste de passer un bon moment, j’ai finalement passé un FABULEUX moment, et je n’étais pas le seul. Setlist de Deep Purple : Highway Star Pictures of Home Uncommon Man (Now What?) Lazy When a Blind Man Cries Keyboard Solo Perfect Strangers Space Truckin' Smoke on the Water —— Caught in the Act Hush Black Night
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