Interview Red Mourning
Bonjour à vous, notre dernière rencontre date de 2014, ici même au Hellfest. Y a t-il eu du nouveau dans le line up de Red Mourning ?Alex: Oui alors le changement c'est que j'ai intégré le groupe en 2017 au poste de guitariste, choriste et joueur de lapsteel. JC: alors pour être tout à fait exact il y a d'abord eu Julien qui est arrivé comme guitariste avec lequel on a enregistré le quatrième album et puis maintenant donc, Alex qui nous a rejoint depuis cinq ans. Le line-up est donc stabilisé depuis cinq ans et et c'est une histoire qui dure. On s'entend plutôt pas trop mal tout va bien. Vous avez depuis le début certaines particularités dans votre son, comme l’utilisation d’harmonicas ou de lapsteel. C’est assez surprenant pour un groupe classé metalcore. Ca continue aujourd’hui ?JC: alors pour revenir sur la classification franchement j’en sais rien et ça nous a jamais vraiment correspondu. Sur l’incorporation de plein d’instruments différents, clairement, plus plus ça va et plus on en fait. Sur ce dernier album on a de l'harmonica, du lapsteel, du banjo, de l’orgue, du hand-drum, qui viennent enrichir notre son et l'épaissir. Le thème de l’esclavage dans le delta du Mississippi était aussi le thème de votre projet musical, est-ce que c’est toujours un thème qui vous inspire ?JC: Oui, c’est l'origine de notre musique et de notre projet musical, on a choisi le nom du groupe dans ce sens là donc oui c'est toujours un thème prépondérant. C’est vraiment une façon de rendre hommage à ces esclaves noirs qui sont à l'origine du blues c'est une très grande source d'inspiration pour moi. Et par rapport à la musique qu'on écoute aujourd'hui, ce blues, a ensuite donné le rock, le hard rock et le metal. Du coup oui aujourd'hui ça continue ça permet de transmettre une émotion ce qu'on ressent avec notre musique. Vous avez sorti un EP en 2019, Unchained, j’avoue l’avoir zappé, qu’y trouve t-on ?JC: C’est un EP 100% acoustique, on a gardé juste les paroles et on a refait complètement certains de nos morceaux dans une version entièrement acoustique. Il est sorti en 2019 et on en a une second en préparation sur le même principe. Il devrait sortir l'année prochaine. C'est une facette qu'on développe de plus en plus et d'ailleurs dans le nouvel album, tu as de plus en plus d'acoustique et on travaille aussi sur un set acoustique à faire en live. Parlons un peu Hellfest, quand même. En 2014, vous y étiez, mais sans jouer, aujourd’hui vous y êtes et vous avez joué sur la scène Hellstage. Comment ça s’est passé hier soir ?JC: C’était génial pour un groupe comme nous, jouer où HellFest c'est énorme. C'était d'autant plus fort après cette période au cours de laquelle on a très peu joué. Y avait pas mal de monde, les gens avaient l'air plutôt réceptifs ça c'était chouette aussi. J'étais comme un fou, je sautais partout sur scène, par contre le seul truc c'est qu'il faisait abominablement chaud. On a beaucoup souffert. Comment avez vous organisé votre setlist, avez vous testé des morceaux de l’album à venir ?Aurélien: on a intégré deux nouveaux morceaux de l'album à venir dont un, justement qui a été entièrement composé autour du Lapsteel. On voulait le mettre en valeur et c'était la première fois qu'on le jouait en live. Et comme le HellStage est un endroit où y'a pas mal de gens qui passent, on a pu voir que ça attirait le regard et la curiosité et les gens s'arrêtaient pour nous écouter. C’est plutôt un bon retour. Et pendant que vous êtes sur site, avez-vous des concerts que vous voudriez voir ? Des artistes que vous voudriez croiser ?Aurélien: Ah ouais c'est sur, on a beaucoup apprécié Baronnes, on bien aimé aussi Deftones hier soir et là aujourd'hui on va essayer d'aller voir Sepultura, Ghost, Korn, Killing Joke, et demain Devin Townsend et Gojira. Parlons un peu de ce Flowers & Feathers, cinquième album annoncé pour l’automne. Pourquoi ce titre d’abord ?Aurélien: Tout simplement parce que c'est aussi le titre d'une des chansons et qu’on s’est dit que ça ferait un super visuel pour la pochette. Est-ce qu’on peut parler d’un album COVID?Aurélien: Il a été conçu pendant le Covid mais enregistré après. Avez-vous travaillé différemment composer cet album ?Aurélien: On a pas travaillé très différemment mais on a simplement intégré Alex pleinement dans l'équipe puisque c'était le premier le premier album pour lequel il participait aux sessions de composition. Ça nous a permis aussi un peu de changer puisque le guitariste était différent donc l'approche était un petit peu différente évidemment. On a pu partir sur des aventures un peu différentes qui nous tenaient à cœur depuis quelques temps et qui ne le branchaient pas trop. Et Alex ayant des goûts très éclectiques, on a pu faire évoluer le son du groupe. JC: On est un groupe qui travaille dans la durée donc en fait ces compositions représente une accumulation de travail au cours de ces dernières années. L’album sortira-t-il toujours sur le label Bad Reputation ?JC: Oui bien sûr on est fidèle à notre label Outre le Hellfest, est-ce qu’on vous retrouvera sur d’autres festivals cet été ?Seb: Oui on fait le KAVE Fest à Gisors et le Mennecy Metal Fest aussi le 17 septembre. Et entre-temps, vacances, bien méritées. Quel sont vos plans pour promouvoir cet album sur scène ensuite ?Seb: Oui, on est en train de mettre ça au point, on a déjà quelques dates sur l’Est de la France et aussi dans le Sud. On prévoit aussi une Release Party à Paris. Je suppose que vous êtes la tête dans le guidon pour la sortie de cet album, mais d’autres choses prévues ?Seb: Oui y'aura donc l’EP acoustique, on a aussi plusieurs clips qui ont été tournés et qui sont au montage. Il y a un clip qui est sorti lundi dernier pour The Coming Wind. C'est la première fois pour nous qu'on travaille avec un spécialiste de l’image, Angel FONSECA, qui a mis toute sa vision des choses dans le clip. Merci, je vous laisse le mot de la fin…JC: Soutenez l’Ukraine !
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