Artiste/Groupe:

Thundermother

CD:

Black And Gold

Date de sortie:

Aout 2022

Label:

AFM Records

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

15.5/20

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Thundermother, le groupe suédois de hard rock (entièrement féminin, fait assez rare qui mérite d’être souligné) qui grimpe, qui grimpe... Après deux premiers albums sympathiques et la démission de quasiment tout le line-up (il ne restait plus que la guitariste Filippa Nässil), son parcours aurait pu s’arrêter net. Mais non, la persévérance de sa fondatrice, le recrutement de nouvelles collègues de jeu (dont la charismatique et très en voix Guernica Mancini) et la sortie de disques de plus en plus efficaces en ont décidé autrement : les Thundermothers sont plus présentes que jamais et sont même allées jusqu’à décrocher la première partie de Scorpions et Whitesnake aux States cette année. Pas mal, n’est-ce pas ? Deux ans après le très réussi Heat Wave (leur meilleur album ?), les revoilà avec un cinquième opus intitulé Black And Gold. Confirmation ou déception ? 

Artillerie lourde sur Light In The Sky avec batterie pachydermique au son puissant, chœurs de rigueur (des "hey!" scandés pour galvaniser les foules, des "wohohoho" en fin de refrain faits pour être repris par le public en live), Guernica Mancini qui s’égosille comme pour bien nous montrer qu’elle n’a rien perdu de ses qualités vocales depuis Heat Wave (bien au contraire)... Bref, du gros rock à l’américaine, entraînant et fédérateur. Black And Gold continue dans un style similaire avec un tempo un peu plus enlevé et de la talkbox, du hard classique et efficace, enjoué (avec des "let’s go" et d’autres "wohoho-hoho-ho") parfaitement maîtrisé qui plonge tout de suite l’auditeur dans un monde de route 66 avec ses bikers et ses bars (et autres fantasmes plus ou moins rattachés à l’ouest américain). 

Les influences AC/DC sont pour l’instant moins pregnantes, ce qui se confirme avec l’énergique Raise Your Hands et la ballade Hot Mess (très Aerosmith) - dont je ne suis pas fan, mais bon, c’est pas grave - ce qui ne veut pas dire qu’on ne les retrouvera pas plus tard... La preuve avec la rapide Watch Out ou - surtout - l’impeccable single que vous avez peut-être déjà entendu :  I Don’t Know You (doté d’un refrain comptant parmi les plus mémorables de la galette). Quand le groupe accélère le tempo, je ne peux résister. C’est le cas avec Watch Out que je viens de mentionner, mais également le morceau Wasted qui le précède (moins remuant mais bien enlevé tout de même). Et ça tombe bien car la seconde moitié de Black Gold compte encore quelques compos énergiques de ce type. Bien sûr, il y a des mid-tempos diablement efficaces (I Don’t Know You déjà citée, Looks No Hooks) mais ce sont bien Try With Love (avec son riff à la Mr. Big) ou la plus aérienne Stratosphere (aux relents 70s) qui donnent envie de prendre le volant et faire des excès de vitesse. 

Nässil le prouve tout au long de ce Black And Gold, elle sait décocher des riffs et solos impeccables (pas d’innovation ici, mais un vrai respect de la tradition). Elle est accompagnée par un groupe au taquet qui lui fournit un soutien sans faille et - surtout - une chanteuse en grande possession de ses moyens qui permet aux compos déjà très satisfaisantes de s’élever à un niveau supérieur. Et comme pour rattraper le semi-faux pas Hot Mess (souvenez-vous, la ballade que j’avais trouvé moyenne), l’aventure s’achève avec Borrowed Time, une seconde ballade nettement plus classe et convaincante (avis personnel). Pour répondre à la question posée en introduction : oui, Black And Gold est une nouvelle réussite, certainement pas une déception. Il montre une formation en pleine forme, bien fougueuse et qui maîtrise parfaitement les codes du hard rock, honorant avec talent ce genre musical décidément immortel. 

Tracklist de Black And Gold :

01. Light In The Sky
02. Black And Gold
03. Raise Your Hands
04. Hot Mess
05. Wasted
06. Watch Out
07. I Don’t Know You
08. Looks No Hooks
09. Loud And Free
10. Try With Love
11. Stratosphere
12. Borrowed Time

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