Il y a de cela presque quatre ans, j’avais chroniqué le premier opus (Sonic Birth) d’un « super groupe » qui regroupait plusieurs talents venus de divers horizons. La base du Progressive Soul Collective s’est donc remis au travail avec de nouveaux membres pour sortir un second album, Sonic Rebirth, dans la lignée du précédent quoi que sensiblement différent. Un peu comme le second volume d’une histoire qui s’écrit en même temps qu’elle se vit. A sa première écoute, j’ai même cru qu’il s’agissait de la réécriture du premier album ; mais, après avoir écouté pour la première fois depuis la chronique Sonic Birth, j’ai bel et bien compris que ces deux albums ne sont ni identiques ni totalement différents. Comme deux frères ayant suivi chacun son parcours après avoir eu un tronc de vie commun.
Ces différences viennent-elles des changements de setup ou du simple désir de l’auteur? Quoi qu’il en soit, si l’approche reste radicalement progressive et les thématiques similaires, le son a lui profondément changé. De manière intéressante, tout comme pour le premier album, Sonic Rebirth ressemble aussi un peu à un joyeux fourre-tout où la trame progressive sert de fil rouge. La voix caractéristique de Vladimir Lalic plane sur le disque, pour le meilleur, mais aussi pour le pire, tant elle peut devenir irritante à la longue. Les huit parties du disque sont comme des tableaux individuels. Les bons titres (Destroy Chemistry, The Core) sont suivis par de moins bons (Talk To Me, Goodbye To Love). L’axe résolument progressif est souligné dans tous les titres, mais est particulièrement audible dans Copies Don’t Exist et The Core. A la fin, les écoutes successives finissent par me lasser, presque m’irriter.
Sans être déçu ou dégouté par l’album, Sonic Rebirth, comme son prédécesseur, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Signe que l’album ne m’a que moyennement convaincu, les semaines nécessaires à l’écriture de cette chronique sonnent probablement le glas de sa future écoute. Mais bon, tout ceci n’est qu’un avis personnel que je vous engage à contredire.