Après deux EP sympathiques, Sodom revient enfin au format long. Tom a beau dire que le format EP lui plaît bien, on est forcés de constater que rien ne vaut un album !

C’est donc après un Decision Day un peu décevant en ce qui me concerne qu’arrive Genesis XIX, qui porte mal son nom vu que ce n’est pas du tout le dix-neuvième album du groupe mais qui arbore une pochette un peu bordélique mais pas désagréable à l’œil.

Mes premières écoutes ne furent pas des plus rassurantes, je trouvais l’album un peu plan-plan, un peu chiant et pas forcément ultra ultra inspiré. Et puis, la semaine dernière, une nuit, je me le suis remis. Et finalement, sans que je sache trop pourquoi, il m’a emporté.

Bon attention, ça ne veut pas dire que l’album est le plus intéressant de la carrière du groupe. Qu’on soit clair, Sodom, ça enc*le (ha ha), ça riff et ça t’écrase la gueule. Ça, ça ne change pas. Mais le groupe se fait un poil plus mélodique que d’habitude, sans doute rapport au fait que le groupe ait deux guitaristes dans le line-up pour la toute première fois… Ca ne veut pas dire que les soli sont partiulièrement soignés, ça ne veut pas dire que Sodom fait comme le Kreator récent (pas possible de toute façon, vu la voix de Tom) ! Ca veut juste dire qu'on a deux guitares et que ça change un peu la donne.

Un petit bémol par contre : c’est un peu long. 11 titres, une chouette intro, 55 minutes. On aurait pu facilement retirer un ou deux titres, d’autant plus que trois morceaux dépassent les 6 minutes 30 ! Cela dit, heureusement, Sodom a l’intelligence varier un peu les ambiances et les tempos, ce qui fait que l’album n’est pas trop linéaire. Des titres comme Nicht ou Glock'n'Roll (ce nom, sérieux...) tirent vite leur épingle du jeu à mes oreilles, tandis que les titres les plus longs ont un peu de mal à s'imposer : ce n'est pas parce que vous avez une intro d'une minute ou un break mélodique un peu chiant à proposer que ça renforce le morceau...

On a donc un album "de plus" pour Sodom, pas leur meilleur mais pas leur pire, infiniment plus intéressant que Decision Day. Dommage, en cette belle année pour le thrash, j’avoue que j’en aurais attendu un peu plus, surtout vu la qualité des derniers efforts des compères allemands de Sodom : les deux derniers Kreator sont des pépites de thrash et le dernier Destruction est très réussi aussi. Légère déception donc, mais si toutes les déceptions tabassaient autant, le monde serait sans doute plus beau.

Tracklist de Genesis XIX :

01. Blind Superstition
02. Sodom & Gomorrah
03. Euthanasia
04. Genesis XIX
05. Nicht Mehr Mein Land
06. Glock 'N' Roll
07. The Harpooneer
08. Dehumanized
09. Occult Perpetrator
10. Waldo & Pigpen
11. Indoctrination
12. Friendly Fire