Lors de ma précédente chronique du dernier album de reprise de notre Chilien Raised On Radio, je concluais entre autres, dans l’attente et l’espoir d’un véritable album de sa création.
Il se trouve qu’entre temps une communication plutôt passée inaperçue précise que ce premier enregistrement est le départ d’une trilogie, comportant un premier album de reprise de standard de rock, le second Raised On Heavy Radio (objet de cette chronique) de reprises de standard heavy, et…le troisième sera un album original, enfin !!!

Cette démarche me paraît assez curieuse et assez risquée (j’y reviendrai). Certes, le chanteur souhaite d’une certaine façon rendre hommage à ses glorieux aînés, en reprenant les titres qui ont bercé sa jeunesse, mais le faire de cette façon reste assez mystérieux. Bon ne boudons pas notre plaisir et, en attendant la sortie tant attendue du dernier, goûtons à ce nouvel album, sorti moins d’un an après le premier qui ouvre la trilogie. Le dernier pour 2024 ?
Les musiciens sont les mêmes que pour le premier album, excepté le guitariste, ici Jose Rubio remplace Srdjan Branković.
Ceux qui m’ont déjà lu savent que je ne suis pas un adepte des chroniques titre par titre, mais comment ne pas évoquer The Battle Rages On de Deep Purple qui ouvre l’album (remerciement à Blackmore de l’avoir intégré dans la nouvelle formation de Rainbow ?).

D’emblée le ton est donné, ça va envoyer du lourd. Les musiciens reprennent fidèlement l’œuvre originale, la production moderne donnant encore plus de mordant au titre. C’est le chant de Ronnie qui surprend, celui-ci se veut agressif, rauque et très heavy. Metal Daze de Manowar reste dans le même ton, agressif, avec une voix grave. Turbo Lover de Judas Priest reste lui aussi fidèle à son modèle. Hallowed Be Thy Name d’Iron Maiden respecte également l’interprétation des aînés.
A Light In The Black de Rainbow un peu plus rapide que l’original, plutôt heavy, repris avec fougue et brio, est une réelle réussite !!! Autre clin d’œil à Ritchie ? Peut-être le titre le plus réussi de l’album.
Nouveauté sur cette seconde sortie, la présence d’invités sur certains titres, notamment pour les soli de guitare, citons pour exemple Gus G. sur la reprise d’Ozzy Osbourne, No More Tears (logique me direz-vous) ou encore Roland Grapow d’Helloween sur Kind Hearted Light de Masterplan.
Là aussi, tout comme pour son prédécesseur, la production et le mixage donnent une jeunesse et surtout une sacrée pêche à l’ensemble. Il est par ailleurs à noter, que malgré l’origine diverse des différents titres (groupes, périodes) tout l’album est cohérent, assurément du très bon travail sur ce point.

Est-ce le style de musique repris ici qui me touche plus que le premier volume ? Ce second album, bien que dénué de réel intérêt artistique, me semble plus réussi que son prédécesseur. Il est vrai aussi qu’ici le chanteur pousse sa voix sur un terrain qui lui est beaucoup plus familier.
Bien sûr on peut regretter que cela soit encore un album de covers, il n’en reste pas moins, que retrouver notre Chilien ailleurs que dans ses divers projets procure un réel plaisir, et cet album, contre toute attente, s’avère intéressant et digne d’attiser votre curiosité.
Les titres sont repris en gardant l’esprit original, en apportant une production moderne vraiment sympa, seul le chant de Ronnie surprend par son intonation assez rauque.
Bref, au final ce second volume est une belle surprise et s’écoute avec un réel plaisir, mais du coup, je me demande si le Chilien ne s’est pas compliqué la tâche pour le dernier album de la trilogie. En effet, avoir repris des standards de rock et heavy avec brio est une bonne chose, mais il va falloir être à la hauteur pour le troisième et dernier volume… sacré défi...

Vocals – Ronnie Romero
Guitar - Jose Rubio
Bass – Javi Garcia
Drums – Andy Cobos
Keyboards – Alessandro Del Vecchio

Tracklist de Raised On Heavy Radio :