Artiste/Groupe:

Ronnie Atkins

CD:

Trinity

Date de sortie:

Octobre 2023

Label:

Frontiers Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Blaster of Muppets

Note:

15.5/20

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Jamais deux sans trois ? Eh oui, avec Trinity, Ronnie Atkins (Pretty Maids, Avantasia) propose un troisième album solo en trois ans. Les fans du chanteur danois se régalent et ils ont bien raison d’en profiter. On sait le vocaliste aux prises avec un sale cancer depuis plusieurs années et on se réjouit d’avoir de ses nouvelles. De toute évidence, l’écriture a un effet cathartique sur Atkins, il n’a jamais été aussi productif (phrase à relativiser, il n’était pas seul aux commandes de Pretty Maids). Tant mieux pour lui... et pour ceux qui l’apprécient. Au menu de ce Trinity : globalement la même chose que sur One Shot et Make It Count, à savoir un hard rock très mélodique, plutôt enlevé et entraînant (pas du tout plombant, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer de la part de quelqu’un traversant une période pour le moins difficile). Cette fois-ci, le résultat, d’après l’intéressé lui-même, est un chouilla plus heavy car composé à la guitare. Niveau son et musiciens, c’est également dans la continuité de ce qui a précédé. C’est Chris Laney (guitare et claviers) qui produit, aidé par Jacob Hansen (autant dire que ça sonne très bien, c’est propre et carré), et l’on retrouve Allan Sørensen (batterie), Pontus Egberg (basse) et Linnea Vikström Egg (chœurs) avec, en plus, le guitariste Marcus Sunesson (Cyhra). On reste donc "en famille".

Je ne vais pas écrire un roman à propos de ce Trinity. Ce que vous avez apprécié par le passé chez Ronnie est toujours là. Les ingrédients sont les mêmes, la voix n’a pas trop bougé, ça joue très bien (avec de belles guitares aux soli lumineux), l’écriture est de qualité... On sait Atkins friand de mélodies accrocheuses, les gros refrains entêtants sont donc, une fois de plus, légion. L’album démarre avec la chanson titre qui est clairement moins pop que Real ou I’ve Hurt Myself By Hurting You qui ouvraient les disques précédents. L’aspect plus heavy (bien que l’on reste tout de même en territoire hard mélodique) vendu par le chanteur semble donc se vérifier. Et de confirmer avec l’excellente Ode To A Madman qui emboite le pas à Trinity. Paper Tiger fait dans le mid-tempo fédérateur avec un énorme refrain porté par des "Wo-hoho-hoooo" de circonstance. On n’est pas trop éloigné d’un style AOR mais il est vrai que les guitares sont un peu plus épaisses cette fois-ci. Soul Divine, plus proche de la ballade, renoue avec des sonorités/mélodies plus pop. C’est plutôt efficace avec un fort potentiel radiophonique (pas chez nous, bien sûr, ne rêvez pas). Même remarque pour If You Can Dream (You Can Do It), gros single plus léger, très feel good et d’un enthousiasme contagieux (cela s’illustre jusque dans le clip sur fond blanc avec chemise à fleur et guitares roses ou jaunes...). Vous pouvez déjà vous préparer à entonner son refrain gentillet en voiture, fenêtres grandes ouvertes (ah mince, l’automne arrive, faudra peut-être fermer les fenêtres... pas de bol, il aurait mieux fallu que l’album sorte cet été). 

Entre ces compos de hard rock très mélodique, positif et entrainant, Atkins place parfois une piste plus sombre, heavy ou épique comme la superbe Godless (qui de par son caractère plus costaud et sérieux peut se rapprocher de certains travaux de Pretty Maids). Les arrangements sont plutôt classes sur ce titre. En parlant d’arrangements, vous trouverez aussi quelques sonorités plus orientales sur Raining Fire (encore une compo chouette... de toute façon, ne cherchez pas, tout est de qualité ici, pas une chanson médiocre à déplorer). L’ensemble est très classique (on ne découvre pas spécialement une nouvelle facette d’Atkins) mais rythmé, hyper plaisant à l’oreille et se conclue - comme on pouvait s’y attendre - par un morceau plus doux et mélancolique qui veut toucher la corde sensible, la power ballade : What If. J’accroche un peu moins, les arrangements un peu "pompiers" n’aident pas... mais, même là, le savoir-faire de Ronnie (et ses comparses) demeure. Si sa santé le lui permet, ce serait un véritable plaisir de le voir et l’entendre "défendre" sa carrière solo sur scène prochainement. C’est tout le mal que je lui (et nous) souhaite. 

Tracklist de Trinity :

01. Trinity
02. Ode To A Madman
03. Paper Tiger
04. Soul Divine
05. Via Dolorosa
06. Godless
07. Shine
08. If You Can Dream It (You Can Do It)
09. Sister Sinister
10. Raining Fire
11. The Unwanted
12. What If

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