Ils l’ont fait ! Je pensais que faire mieux de Darkfighter serait impossible, mais si ! Ils l’ont fait ! Rival Sons revient en ce mois d’octobre avec la deuxième partie de son œuvre, après un Darkfighter sorti en mars, dont votre humble serviteur a fait une chronique dithyrambique tellement il m’avait mis sur le popotin. J’étais donc très fébrile dès la galette insérée dans le lecteur tant ce premier chapitre était excellent. Hé bien entre nous, non seulement je n’ai pas été déçu, mais j’ai eu droit à la deuxième claque de la part du groupe. C’est bien ça m’a équilibré : une baffe en mars et une en octobre par Rival Sons, c’est bon je peux aller me coucher. J’en profite pour faire une précision sur cette missive deRival Sons, je ne citerai aucun groupe référence pour les comparer. Rival Sons c’est juste du Rival Sons, pas du « ça sonne comme untel ou untel ». Ils ont trouvé leur style, leur son, et dès les premières notes tout se met en place on les reconnait, mention spéciale à la production encore parfaite de Dave Cobb. Introduire l’album par une chanson intitulée ni plus ni moins que le titre de l’album précédent, Darkfighter, est un pari osé d’autant plus que Rival Sons ne commence pas sur une simple chanson à la construction classique, mais par une épopée de presque neuf minutes tout en rupture tant dans la chanson que dans la style. Soyez rassurés dès les premières notes et les premières paroles on y est ! Le duo Holiday / Buchanan est là et le fait savoir. L’alternance de guitare acoustique et électrique est superbe et fonctionne à merveille, c’est assez planant et j’aurais plutôt vu cette chanson en fin d’album, mais je chipote car elle tape d’entrée là où le groupe veut nous emmener : la lumière après nous avoir fait découvrir le crépuscule. On enchaine avec Mercy dont la structure nous remet bien en ligne sur le chemin Rival Sonsavec tout ce qui a fait la réussite du groupe, riffs de guitare, refrains, gros son qui rassure l’auditeur et risque de nous accrocher jusqu’à la fin de l’album, et ça c’est quasi sur. Sweet life est dans la lignée de Mercy, la structure plutôt habituelle de Rival Sons est respectée et propose un refrain très chantant et entêtant. Entre ces deux titres Redemption est, comment dire…Une tuerie ! Ni plus ni moins ! Je crois que Jay Buchanan n’a jamais été aussi possédé sur une chanson tant il part loin dans ses vocalises. Il suffit de l’écouter les yeux fermés et on se retrouve transporté dans leur univers, on l’imagine assis sur son Rocking Chair sur un terrasse avec une guitare en main en train de fredonner ce titre. C’est l’une des plus belles chanson de l’album, mais également de la discographie du groupe. Un titre qui tutoie les sommets dans la lignée d’un Shooting Stars sur l’album Feral Roots.
Le groupe continue avec Before the Fire dont il faut surtout retenir le superbe soli de gratte de Scott Holiday, encore lui, qui donne un relief supplémentaire pour un titre qui, comme les autres tape dans le mille. L’album se clôture par Mozaic tout en douceur pour terminer cet excellent chapitre Lightbringer.
Je vais faire simple pour résumer Lightbringer, tout est excellent du début à la fin. Bon Ok j’arrête de faire éloges mais cet album mérite largement les louanges qui lui sont faites. 2023 sera une annéeRival Sons car, non contents d’avoir sortis deux albums en une seule année avec sept mois d’intervalles, ils ont clairement façonnés deux très bons opus qui deviendront très vite des classiques. Ils vont pouvoir maintenant les défendre tranquillement sur scène avec pour complexité pour le groupe de choisir les titres d’une setlist dont la discographie regorge maintenant de très bons titres.
Tracklisting de Lightbringer
01. Darkfighter 02. Mercy 03. Redemption 04. Sweet Life 05. Before The Fire 06. Mosaic