Aujourd’hui marque la sortie tant attendue (pas par moi, c’est certain) du nouvel album de Powerwolf, Wake Up The Wicked. Alors préparez missels, croix de bois, nettoyez autel, balayez les abords, coupez les mauvaises herbes autour de la chapelle, mais surtout surtout ressortez vos plus beaux atours communautaires, vos tenues religieuses revisitées. Faites tout tout bô pour participer à l’annonce de cette future grande messe. Fidèles à leur style unique et grandiloquent, nos maîtres du power Metal décadent reviennent avec une œuvre qui promet de secouer les fondations de votre sainte chapelle. Ils annoncent Grande Messe Métallique mondiale qui promet, s’amusant avec leurs thèmes satiriques habituels.
Powerwolf n’est pas un groupe comme les autres. Avec leur penchant pour les performances scéniques théâtrales et leurs orchestrations puissantes, chaque concert de Powerwolf est une véritable grande messe du Metal. Leur dernier opus ne fait pas exception. Wake Up The Wicked est un concentré d’énergie, de riffs enflammés et de chœurs épiques, une véritable célébration pour les amateurs du genre.
Les membres de Powerwolf, maitrisant bien leurs instruments et leur recette, ont encore une fois prouvé leur talent inégalé. Attila Dorn, avec sa voix puissante et charismatique, mène la charge, tandis que les frères Charles et Matthew Greywolf assurent des riffs de guitare percutants et mémorables. Falk Maria Schlegel à l’orgue et Roel van Helden à la batterie complètent cette formation avec une dynamique et une précision impressionnantes. Chaque morceau de Wake Up The Wicked est un témoignage de leur maîtrise musicale et de leur passion pour le power Metal aux racines teutonnes.
Là où Powerwolf se démarque vraiment, c’est dans leur capacité à marier des thèmes religieux avec une bonne dose de satire et d’humour (satanique ou satirique, pas sûr non plus). Wake Up The Wicked n’échappe pas à cette tradition frisant marteau-thérapie. Les textes, tout en abordant des sujets graves avec un ton théâtral, sont remplis de clins d’œil et de références humoristiques à la culture catholique. C’est un peu comme si Spinal Tap se produisait au Vatican pour célébrer Noël lors d’une soirée karaoké endiablée. Les titres des chansons, tels que Viva Vulgata et Kyrie Klitorem, montrent bien que le groupe n’a rien perdu de sa verve satirique.
Avec les premières pistes, nos fantasques artistes spécialistes en art religieux lancent les incantations pour regrouper leur disciples, puis initient leurs ouailles avec les suivantes, pour finalement clôturer messe par votre propre extrême onction. Vous pourrez ainsi choisir les musiques qui collent à votre propre cérémonie funéraire, pratique. Ainsi, dans ces conditions, Wake Up The Wicked s’ouvre sur le tonitruant Bless’em With the Blade, une entrée en matière explosive qui donne le ton pour le reste de l’album. S’ensuivent plus loin des morceaux comme Heretic Hunters où les mélodies Wolfiennes et les arrangements orchestraux viennent se mêler à des riffs incisifs et des percussions martelantes. Le surprenant Vargamor achève l’album avec un rien de délicatesse retrouvées, il sera mon coup de cœur
Mais ce ne sont pas seulement les grandes envolées lyriques et les solis virtuoses qui captivent les fans que l’on retrouve dans 1589 (dont certains accords rappellent cette immonde purge des années 80, les Démons de minuit, très mal nommée). Les interludes plus calmes, comme We Don’t Wanna Be No Saints, apportent une dimension bien plus aboutie sur le plan musicalement mystique, démontrant que Powerwolf peut aussi jouer la carte d’une certaine subtilité.
Ce qui rassure à l’écoute de Wake Up The Wicked, c’est cette énergie communicative du groupe qui demeure toujours bien présente. Chaque morceau semble conçu pour être chanté en chœur par des fans en transe, et il est facile d’imaginer l’ambiance foisonnante que ces chansons provoqueront en live. Tout est présent, les refrains accrocheurs et les arrangements grandioses incitent à lever les mains et à se laisser emporter par une vague de puissance épique.
Powerwolf continue d’agrandir les frontières du power Metal avec leur approche unique qui n’a pourtant, encore une fois, d’égale que leur incapacité à renouveler chaque nouvel album en une œuvre épique et novatrice. En somme, Wake Up The Wicked est une véritable invitation à son propre univers musicale. Pour ceux qui cherchent à réveiller leur esprit rebelle et à se perdre dans un tourbillon de riffs et de chœurs majestueux, Wake Up The Wicked pourrait devenir un must. Mais n’oublions pas, qu’avec Powerwolf, il faut déjà apprécier Powerwolf, sans cela difficile de réellement communier en symbiose avec leurs rites païens. Prêts à rejoindre la meute ? Pour ma part, j’abandonnerai loups et moutons ... et pourtant cet album me semble bien plus sexy que leurs dernières contributions ( Interludium (2023), Call Of The Wild (2021)) Powerwolf réveille les Fauves avec son Wake Up The Wicked, et aimerait lâcher tout ce petit monde lors d’une immense tournée mondiale.
Pourtant promesses de messe, je vous le professe, me laissent sur les fesses,
Il m’est donc peu certain de célébrer l’eucharistie. Cependant je me permets de vous recommander l’œuvre intégrale (Deluxe Edition) composée de trois CD, composé de l’album, d’un live de bonne facture et d’un surprenant Orchestral Version, d’où il ressort des versions remarquables comme celles de We Don’t Wanna Be No Saints ou d’Heretic Hunters.
Tracklist de Wake Up The Wicked :
01. Bless ’em With the Blade 02. Sinners of the Seven Seas 03. Kyrie Klitorem 04. Heretic Hunters 05. 1589 06. Viva Vulgata 07. Wake Up the Wicked 08. Joan of Arc 09. Thunderpriest 10. We Don’t Wanna Be No Saints 11. Vargamor