Artiste/Groupe:

Papir

CD:

7

Date de sortie:

Janvier 2022

Label:

Stickman Records

Style:

Ambient post rock

Chroniqueur:

dominique

Note:

12/20

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Ce 7 est-il une simple erreur de casting de ma part ou alors expérience ponctuelle de la part des Danois de Papir ? On peut se poser la question. Catalogué comme groupe post rock, Papir sort ici un disque prog-ambiant, aérien et éthéré, très loin des standards musicaux d’Aux Portes du Metal. Pour ceux qui auraient lu quelques-unes de mes anciennes chroniques, on peut trouver dans 7 des ambiances et des atmosphères proches de celles proposées par Toundra dans le cinématographique Das Cabinet des Dr.Caligari. J’ai plus récemment chroniqué d’autres albums « ambiants », plus particulièrement un album de la trilogie du confinement de Mariusz Duda. Mais contrairement à cette trilogie, 7 ne m’a pas apporté l’énergie créatrice nécessaire pour capter la lumière et générer de la stimulation.

7 reste lui en surface, léger et indolore. C’est cool, assez imagé, mais franchement plus proche d’une musique d’ascenseur que d’un coup de boost émotionnel. Construit pour un enregistrement vinyle (qui doit d’ailleurs, si j’en crois les grésillements tout au long des quarante minutes d’écoute, être à la source de la version digitale reçue), 7 ne comprend que quatre titres. Un long premier verset de vingt minutes (la face A), suivi par trois versets plus courts (la face B). Des titres labellisés comme une référence biblique qui sied bien à cet album par le côté immersif (surtout sur 7.3) et spirituel des compositions.

Rythmiquement, 7.1 (part I-III) est le titre le plus marqué. Mais il faudra toutefois se calmer ; car quand je dis marqué, c’est que l’on perçoit clairement la base rythmique (basse de Christian Becher Clausen et batterie Christoffer Brøchmann Christensen). Loin de moi le désir de vous mettre sur une fausse voie en vous faisant croire à des envolées musicales. Rien de cela. Outre Toundra, surtout pour 7.1 (part I-III), on pourra aussi relever une certaine accointance avec les morceaux plus planants du The Unforgettable Fire de U2 (Promenade, 4th of July et MLK, la voix de Bono en moins…), particulièrement dans 7.4 ou la guitare de Nicklas Sørensen prend des tonalités de Edge et la batterie très fine de Christensen les tempos ouatés de Larry Mullen Jr

Finalement c’est surtout le trop caraïbéen 7.2 qui ne m’a guère convaincu. Le reste m’a laissé de marbre, même si je sais que je n’hésiterai pas à passer cet album, pour meubler des soirées où mes invités seront là plus pour parler que pour se divertir musicalement.

Tracklist de 7 :

01. 7.1 (Part I-III)
02. 7.2
03. 7.3
04. 7.4

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