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Nuclear Assault
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C H R O N I Q U EDans le milieu des années 80, le Thrash Metal est en plein essor. Des groupes sortent d'un peu partout pour se lancer dans l'aventure. La scène new-yorkaise, second pôle américain du Thrash derrière la Bay Area (en terme quantitatif), se voit enrichie de quelques combos qui vont figurer dans l'histoire du Thrash américain aux côtés d'Anthrax tels que Overkill et Nuclear Assault. Evidemment, à la sortie de ce premier album, les comparaisons avec Anthrax vont pleuvoir, et c'est vrai que ce Game Over se rapproche un peu du style de leur premier album, Fistful Of Metal, un peu moins tout de même de Spreading The Disease, paru l’année précédente. Toutefois, Nuclear Assault va plus loin dans la vitesse d'exécution et dans la violence. Il traîne un peu d'esprit punk voire hardcore, façon S.O.D. Les morceaux sont plutôt courts et directs comme en témoigne l’instrumental introductif de cet opus, Live, Suffer, Die, d’une durée d’une minute dix, qui speede drôlement. Puis c’est Sin qui vous déboule dans la tronche. Toujours aussi rapide avec un Glen Evans (batterie) au taquet et on découvre le chant de Connely un brin hystérique. La durée du morceau (trois minutes vingt) n’empêche pas les New-Yorkais d’y glisser une partie plus lourde agrémentée de solos efficaces. La machine est lancée, rien ne va l’arrêter. Cold Steel, Betrayal ou Radiation Sickness ne laissent pas vraiment de répit à l’auditeur. Un Stranded In Hell ou un Vengeance sont faits pour une éclate totale sur scène… et surtout dans la fosse. Alors que Nuclear War montre une autre facette, un peu plus posée. Les solos de la paire Anthony Bramante et John Connely sont parfois travaillés et mélodiques (Sin, Brain Death), parfois plus bordéliques. Quant à la rythmique construite par Lilker et Evans, elle mise principalement sur le groove plutôt que le bétonnage à grands coups de va-et-vient. L’album Game Over a été réédité en CD complété par le EP qui est sorti l’année suivante, The Plague. Un EP de qualité supérieure, avec des morceaux qui paraissent plus travaillés (la bête commence à être maîtrisée) mais la folie furieuse qui caractérise Nuclear Assault n’a pas disparu, écoutez donc le poétique Butt Fuck pour voir… Game Over est une belle carte de visite même si l’album n’est pas parfait. Il a aussi eu la "malchance" de sortir en 1986, année où la concurrence en matière de Thrash battait son plein (avec les sorties de Master Of Puppets, Reign In Blood, Peace Sells, Doomsday For The Deceiver ou The Dark) et, qualitativement, je ne mettrais pas Game Over au même niveau que tous ces albums. Néanmoins, Nuclear Assault se démarquait de ses congénères de l’époque par une approche plus folle, plus bordélique (en apparence) de la musique. Une particularité qui va permettre au groupe de sortir de l’ombre du grand frère très rapidement et devenir l’un des groupes de Thrash les plus célèbres de la côte Est.
Tracklist de Game Over : 01. Live, Suffer, Die Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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