Pur produit de la scène Metalcore de la décennie 2000, Miss May I nous vient de l’Ohio. Particularité sympathique du combo, un line-up identique depuis 2009, date de leur premier disque. Il y en a eu quatre autres jusqu’en 2017 et depuis, plus beaucoup de nouvelles. Le groupe avait accompagné sur les routes August Burns Red, autre groupe metalcore estampillé US. Œuvrant dans un metalcore mélodique parfois teinté de punk hardcore avec un Levi Benton au chant adepte du screaming, les contrastes avec le chant clair étant assurés par Ryan Neff, également bassiste du combo. Difficile de ne pas ainsi penser au groupe référentiel As I Lay Dying, ne serait-ce qu’au niveau du patronyme retenu par le groupe. Pour être franc, en festival, le groupe ne m’a pas particulièrement captivé mais à ma décharge, il y avait eu overdose de groupes de metalcore, super format pour les fans, un peu plus roboratif pour d’autres moins friands. On continue tout de même de trouver de très bonnes choses dans ce style quelque peu décrié (pas forcément à tort). 

Nouvel album donc pour Miss May I et un peu pour moi l’occasion de m’y remettre un peu. Nouvelle tentative concluante ? J’avoue être partagé. Il n’y a sincèrement rien de franchement original chez Miss May I. Mais alors rien du tout ! Ah, ça riffe bien, au chant Levi Benton (aucun lien de parenté avec un certain Glenn !) fait bien le job et les refrains plus catchy sont plutôt bons. Oui, les compos sont solides, du boulot a été abattu. Bien produit, solidement interprété, aucun souci, c’est du super job, respectable et estimable. Les fans de Metalcore seront ravis. Reste que j’ai l’impression à cette écoute d’être en 2010, sensation pas désagréable pour un fan de Retour Vers le Futur (mais qui ne l’est pas ?!) mais je me demande si ce genre de sortie, outre une fan-base solide et respectable, peut intéresser. Bon, vous me direz, il y a un public et il convient de le respecter. Cependant, je trouve que le contraste avec la sortie concomitante du nouveau Parkway Drive n’en est que plus saisissant. Encore une fois, les amoureux du style devraient s’y plaire et après tout, il y a bien eu un revival thrash 80’s qui a trouvé son public (exemple au hasard) alors aucun souci. Les lecteurs l’auront compris, Miss May I s’adresse aux fans purs et durs du style. Les autres peuvent passer leur chemin.

Tracklist de Curse Of Existence :

01. A Smile That Does Exist
02. Earth Shaker
03. Bleed Together
04. Into Oblivion
05. Hollow Vessel
06. Free Fall
07. Born Destroyers
08. Unconquered
09. Savior To Self
10. Bloodshed