C H R O N I Q U E

J'aimerais vous dire que votre site favori (!) est quand même fichtrement bien organisé pour vous proposer simultanément les chroniques de deux groupes de heavy bien Français, qui plus est : deux groupes qui se cotoient et s'apprécient au point d'avoir fait des scènes communes (je pense notamment au Festival metal d'Attignat...), j'ai nommé Vulcain et...Messaline !

Quand en plus, ces deux combos sortent deux albums réussis, il y a de quoi se réjouir quant à la santé metallique de notre douce France !

Un peu moins sur l'organisation des Portes car pour être honnête, c'est un peu le hasard si ces deux chros vous sont proposées conjointement cette semaine mais finalement, peu importe...

Messaline (comme Vulcain !) s'applique à se montrer chaque fois percutant aussi bien musicalement que pour ses textes... Et l'avantage, c'est qu'on les comprend puisque Messaline (comme Vulcain !) a choisi de communiquer en Français : c'est tout à leur honneur, surtout quand un véritable boulot d'écriture (confié comme d'hab à Eric "Chattos" Martelat) provoque un réel plaisir d'écoute  : que le propos soit profond ou plus anecdotique, les jeux de mots pleuvent préservant effets de surprise et humour bien senti... Pour autant, la musique ne passe jamais au second plan : ni faire valoir, ni illustration, riffs appuyés, rythmiques soutenues, soli dévastateurs, tout est bon à l'oreille !

Il faut dire que le binôme sur lequel s'appuie Messaline : Eric donc, et Mickaël Collignon (guitare et choeur) connait son métier ! Après avoir mené de mains de maîtres Absurd (deux albums en 2001 et 2003), ils signent ici leur troisième opus sous l'appellation de Messaline après Guerres Pudiques en 2005 et In Cauda Venenum en 2009. Force est de constater qu'en plus, tout s'améliore avec eux au fil du temps : la production est devenue top (et c'était capital voir ici ce qui me chagrinait en 2009...), le soin apporté aux arrangements s'est perfectionné au point d'intégrer dorénavant des éléments novateurs (le judicieux sample extrait des Galettes de Pont Aven sur Callipyges par exemple...), l'arrivée de Jonathan Bailly aux baguettes et celle de Jaime Gonzales à la basse apportent enfin une indéniable plus value côté dynamisme et célérité ! Le progressif pêchu d'Absurd s'est mu en heavy puissant avec Messaline et même si les refrains parfois répétitifs trainent en longueur, la richesse des couplets emportent systématiquement la mise !

Je me ferai l'écho de mon collègue Orion (au sujet de V8) pour affirmer que : "Les Dieux (même éviscérés) sont bien immortels", le metal Français (qu'il soit représenté par Vulcain ou par Messaline...) tient des joyaux que vous ne devez pas laisser passer !

Tracklist de Eviscérer Les Dieux :

01. La Pire Pirate
02. Si Belle Cigüe
03. Errare Humanum Est
04. Machiavel
05. Le Naufrager Du Pinardier
06. Incube / Succube
07. L'appeau De Chagrin
08. Sale Temps
09. Callipyges
10. Lilith Requiem
11. Fortuna Et Virtù

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !