Les Tambours du Bronx nous font le coup du : « Il en reste un peu, je vous le mets avec ? » Sauf qu’avec cet EP, il ne s’agit pas du supplément rillettes pour tartines en bonne et due forme, mais sous la forme d’un The Wild Pack de six (comme par hasard…) titres, histoire de faire couler l’énorme tartine qu’est Evilution sorti il y a un peu plus de deux ans maintenant. Il s’agit bien évidement du prolongement naturel de leur deux premiers albums.

Le collectif, désormais bien installé dans sa formule W.O.M.P. (Weapons Of Mass Percussions), continue de nous ravager les cages à miel à grands coups de percussions et de riffs massifs sauvage à souhait.

Whore ouvre le bal, il est le titre qui semble sortir tout droit des chutes d’Evilution, le groove est imparable, et la prestation de Renato encore une fois remarquable. (Il commence d’ailleurs à en devenir agaçant, tellement il est à l’aise dans tous les styles !) Echoes of Tomorrow est lui aussi dans cette lignée et installe une atmosphère plus directe, où samples et guitares se complètent autant qu’avec les percussions. Un morceau équilibré qui coule tout seul.

La majorité des titres tirent tout de même plus sur le côté industriel de leur musique. Am I Dead Enough, We Need Godz, et Evilution (qui n’apparait pas sur l’album du même nom) mettent en avant les machines et les percussions, faisant ainsi place à l’aspect le plus froid de leur musique. Personnellement j’ai une nette préférence pour l’aspect incandescent et sauvage de leur formule. Sur Evilution, j’ai même l’impression d’entendre un titre issu de la BO de Spawn tellement la complémentarité entre la Techno et le Metal est équilibrée.

Quant au titre Jungle Jazz, il fait la part belle aux percussions et aux origines du groupe. Un titre tout simplement bestial et incantatoire qui nous envoie au plus profond de nos instincts.

Pas ou peu de surprise dans ce pack, vous avez aimé les premiers albums, cet Ep en est la suite logique. The Wild Pack est qualitatif, même si je réitère ma remarque sur l’aspect chaleureux de leur musique qui transparaît moins sur une majorité des titres. Voire les Tambours en concert c’est s’offrir une dose de chaleur distillé par un collectif féroce qui déborde d’énergie. Clairement l’aspect froid de l’Indus ne me semble pas être compatible avec le foyer ardent qui les anime.