Les Pays-Bas ne produisent donc pas que des groupes de metal sympho ! Ok ça frise le cliché culturel musical mais qu’on me reconnaisse qu’il y a un léger fond de vrai. J’exagère vraiment car j’apprécie beaucoup Doolet ce n’est pas vraiment symphonique. Trêve d’ineptie et abordons le cas Heidevolk, très bon groupe de folk metal. Influencé comme il se doit par la Nature, le groupe se remarque par son intérêt pour la mythologie germanique, ce qui n’a rien de bien surprenant pour qui maîtrise un minimum sa géographie européenne.
Le groupe avait perdu de sa bonne dynamique avec un Velua décevant. Moins visible depuis après quelques années de quasi-hiatus (a priori pas que lié à la crise sanitaire, même si les deux périodes se confondent). Il y a eu quelques changements de personnel dans l’intervalle avec notamment un changement de vocaliste avec le départ de Lars Nachtbraecker et le recrutement de Daniël Den Dorstighe. Au final, le groupe reprend avec son registre de prédilection, à savoir un folk metal rythmé, presque heavy, des chœurs guerriers au soutien du chant et on retrouve toujours ces dynamiques propres à Heidevolk autour des mythes qui lui sont chers, toujours dans leur langue natale ce qui vaut originalité rien que sur ce plan.
Les deux premiers single Klauen Vooruit et Drink Met De Goden (Walhalla) ont vite rassuré les fans avec deux bonnes compos, enlevées et bien troussées. Certes, si Heidevolk présente quelques spécificités, le contenu reste assez classique et ne révolutionnera en rien le petit monde du folk metal. Néanmoins, ce disque est de bonne facture, la production bien sympa et on passe un moment agréable à l’écoute. Heidevolk, ainsi relancé et requinqué, semble avoir des velléités live et cela devrait ravir celles et ceux qui gardent un bon souvenir de leur pas si vieux passage en première partie deKorpiklaani. Plaisant à défaut d’être transcendant.