Et voilà du lourd, du gras, du pesant. Gateway et son doom/death pachydermique des familles, l’effet d’une chape de plomb qui te tombe sur les épaules instantanément. J’avais bien aimé le premier album et l’EP précédent, et j’aime également ce dernier qui se situe dans la même veine ; pouvait-il en être autrement ? Le projet de monsieur van Oyen a connu un petit hiatus entre 2018 et 2020, mais le Belge reprend les choses exactement là où il les a laissées. Son doom/death est un digne héritier du death old school, il évoque à la fois la scène nord-américaine (des états du Nord-Est plus que de la Floride) et la scène anglaise (genre Bolt Thrower, complètement au hasard n’est-ce pas ?). En effet, le peu d’accélérations qu’on entend sur cet EP rappellent clairement la bande à Karl Willetts, y compris la frappe caractéristique d’Andrew Whale à l’époque des premiers albums. Le format EP est ce qui convient le mieux à ce projet, je persiste et signe. Sur la durée, la redondance et la monotonie s’installent. Car point de vue riffs, ça ne va pas pisser bien loin. Et la lourdeur en tant qu’absolu a ses limites. On saluera tout de même l’effort d’évolution vers une construction plus funéraire sur le morceau titre ; j’admets qu’il s’en sort plutôt bien. C’est le morceau à retenir de cet EP, m’est avis. Tracklist de Flesh Reborn : 01. Hel 02. Slumbering Crevasses 03. Rack Crawler 04. Flesh Reborn
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