Chronissimo:

Il y a de cela trois ans, il aurait été fortement improbable que votre site metal préféré vous propose une chronique sur un album aussi hors sujet que ne l’est Intersubjective de FERN. Mais bon, depuis lors le COVID est passé par là, et de nombreux artistes, tel Mariusz Duda dont la Trilogie du confinement vous a été présentée sur ce site, se sont permis de s’aventurer sur des territoires plus électro et expérimental. C’est le cas de Paul Seidel, batteur du combo post metal européen The Ocean, qui avec son projet FERN a sorti un premier album intimiste et résolument novateur.

Le titre d’ouverture ???????? donne le ton de ce qui va suivre. Dans l’ensemble, Intersubjective est sobre, aérien et éthéré. Les titres sont intemporels, souvent mélancoliques (I Am Transient et Emergence), parfois introspectifs (Shadows et Exnomination) ou alors plus expérimentaux (Rupture et Afterlife). Beaucoup de ces titres ont en commun avec les trois titres plus electro-pop musclés (Simulacrum, Hyperreal et Intersubjective), une rythmique bien marquée, aussi précise que radicale, ainsi que la voix nette de Paul Seidel. Comme je fais partie d’une vielle génération, je dirais que l’album a des relents de Depeche Mode et donne l’impression spatiale des disques les plus expérimentaux de Björk. Mais bon n’étant pas un expert de ce genre musical, je laisserai à chacun le loisir de se faire sa propre idée sur Intersubjective.

Tracklist de Intersubjective: