Toujours aussi rude de repartir et d’actionner le mode « rentrée » mais il le faut bien. Bon, c’est surtout le Mondial de rugby qui nous préoccupe sur Toulouse (pas tout le monde certes mais au bureau c’est clairement le sujet numéro un). Question musique, difficile de se motiver aussi question sorties (avis perso !) mais j’ai jeté mon dévolu sur Cyhra. Supergroupe suédois formé en 2017, ses membres ont de bons antécédents avec en figure de proue un certain Jesper Strömblad dont on ne fera pas l’affront de rappeler les immenses états de service (avec le génial projet The Halo Effect dont on attend la seconde salve) mais aussi Jake E. Lundberg (ex-Amaranthe) au chant, Alex Landenburg à la batterie (Kamelot, ex-Annihilator, ex-Axxis), Euge Valovirta (ex-Shining) en précisant à toutes fins inutiles que lui est finlandais et le guitariste Marcus Sunesson (Engel). Fine équipe réunie et qui fut coupée dans son élan par la pandémie alors que selon le vocaliste, le groupe semblait dans une très bonne dynamique.
Le groupe s’est remobilisé maintenant que les choses sont rentrées dans l’ordre (en dépit de nos médias souvent soucieux de relancer ce sujet si porteur pour eux). Cyhra, autant être clair, c’est de la mélodie bien mielleuse, c’est sucré. Clairement, l’indigestion pourrait guetter certains auditeurs mais je dois avouer qu’en mode « reprise », c’est ma foi bien agréable. Les claviers sonnent bien Scandinavie des 80’s (gros réflexe pavlovien / cliché de l’auteur de ces lignes : Europe et son mythiqueFinal Countdown). Ça chantonne gentiment mais tout cela est bien fichu, malin et sincèrement qualitatif. Les compos sont plutôt bonnes, c’est doux à l’oreille. De là à parler d’antithèse du dernier Cannibal Corpse il n’y a qu’un pas. L’aspect popisant de Cyhra est plutôt sympathique et à réserver à un public friand d’un rock metallisé de bonne facture. Le chanteur n’hésite d’ailleurs pas à citer Ed Sheeran comme référence, ce qui en offusquera peut-être certains.
Clairement adressé à un public fans d’un rock – metal ultra catchy et très accessible, Cyhra se révèle plutôt sympathique à l’écoute, surtout en mode réveil paisible. Rien de transcendant mais un bon petit disque, toujours ça de pris en attendant la bataille de se remettre à des choses plus sérieuses, le calme avant la tempête. Et Allez le XV de France !!!