C H R O N I Q U E

Nous sommes en 1986, à l'époque de gloire du TOP50 présenté par Marc Toesca au début des années Canal. Et c'est un groupe suédois de hard-rock qui va parvenir à atteindre le sommet des charts en France grâce à leur tube "The Final Countdown". Si si, souvenez-vous "TU TU TU TUUUU, TUTUTU TUTU...". Le clip montrant un groupe sur scène au milieu de feux d'artifice avec un chanteur à la permanente blonde et au fût en cuir moulant, cela vous dit quelque chose ?

Pour la première fois à cette époque, un groupe de hard-rock européen s'était imposé sur le marché français. Nous étions habitués à entendre le hard plus ou moins FM de Van Halen ou de Bon Jovi mais le métal suédois nous était totalement inconnu.

Les débuts du groupe Europe remontent à 1979-1980, lorsque John Norum (guitares) et Joakim Larsson alias Joey Tempest faisaient partie de Force, un groupe prometteur qui enchainait les distinctions dans les concours locaux. En 1982, une filiale de CBS records décida de monter un concours dont le premier prix serait l'enregistrement d'un album. Et c'est justement comme cela que vit le jour le premier album "Europe", avec au passage Force rebaptisé Europe, et Joakim Larsson prenant le pseudo de Joey Tempest.

Après 2 albums de hard FM ayant rencontré un grand succès au Japon (notamment grâce au single "Seven Doors Hotel"), les suédois sortent donc en 1986 l'album de la révélation, un album qui a marqué et qui continuera à marquer toutes les générations. Cet album contient tous les éléments du succès. Tout d'abord une suite de morceaux accrocheurs imparables, les refrains sont entêtants, à la fois hard-rock, glam et dansant. Une véritable succession de tubes.

Qui n'a jamais chantonné le thème du "Final Countdown", de la magnifique ballade "Carrie", le refrain de "Cherokee" ? Sur cet album, non seulement Joey Tempest se révèle être un chanteur redoutable avec une voix puissante collant parfaitement au style. Mais en plus, il est un vrai frontman avec un jeu de scène exceptionnel, parfaitement adapté au style glam pyrotechnique de l'époque, qu'on peut admirer sur le clip du "Final Countdown".

Le guitariste John Norum balance des solos à la fois techniques et terriblement mélodiques et accrocheurs. Il faut dire que le bonhomme a fait ses classes avec un certain Yngwie Malmsteen dans les pays nordiques.

Vous l'aurez compris, ne pas posséder cet album serait occulter le hard-rock des années 80, un album à classer au même rang que le "Slippery When Wet" de Bon Jovi.

Aujourd'hui, ce bon vieux style de hard-rock au pantalon moulant et à la perruque blonde fait bien évidemment sourire mais le fait est qu'il a marqué une époque et plusieurs générations et qu'on prend encore un sacré pied à s'écouter ce "Final Countdown" aujourd'hui.