Les parcours d’Avenged Sevenfold et Bullet For My Valentine sont assez amusants à suivre. J’ai tendance à les associer car les deux groupes sont apparus à peu près au même moment (milieu de la décennie 2000) et ont partagé l’ouverture des concerts de Guns N’ Roses (version Axl) en 2006. Remember, c’était encore l’époque où Axl débarquait sur scène à 23h pour ne plus la quitter avant 1h du matin (enfin, pauses changements de tenue exceptées bien sûr !). Nouvelles stars d’une scène Metalcore émergente fondée dans la continuité d’une scène néo-metal au bout du rouleau (ou disons dans une décrue assez nette), A7X et BFMV avaient connu un départ fracassant. 2005 c’est City Of Evil pour Avenged Sevenfold et The Poison pour Bullet For My Valentine. Deux disques qui ont connu un certain succès et c’est The Poison qui va nous intéresser ici. Originaire du Pays de Galles et principalement articulé autour des guitaristes Matthew "Matt" Tuck et Michael "Padge" Paget, BFMV avait tapé fort avec ce The Poison en guise de premier album. Rythmiques dynamiques, riffs bien puissants, refrains catchy comme il faut, il y a de sacrés bons morceaux ici (Her Voice Reside impérial, Suffocating Under The Words Of Sorrow (What Can I Do), Room 40 et son riff bien lourd et son break hardcore). J’en passe car honnêtement, il n’y a pas grand-chose à jeter ici. Ça fourmille de bonnes idées, de mélodies inspirées, de solos bien envoyés (les guitares sont globalement inspirées sur ce disque) de bonne énergie et ce chant alterné entre parties hurlées et refrains chant clair fonctionne ici à merveille (les deux guitaristes se complétant très bien). Les groupes de metalcore pousseront le concept jusqu’à la caricature et l’écœurement mais ici, ça passe très bien. Il y a même parfois un esprit skate-punk (sur les refrains) et je pense parfois à du Sum 41 mais en version bien metal. Aujourd’hui, quand Avenged Sevenfold connaît un succès croissant notamment en France avec un Bercy en tête d’affiche (même si les problèmes vocaux de Shadows et le souvenir d’un Hellfest poussif ont un peu nui au groupe, à mon avis) au prix certes d’une musique bien plus accessible (The Stage notamment), BFMV rencontre un succès réel mais plus relatif tout en restant plus en lien avec ses débuts en terme d’intensité musicale. La faute à des changements de personnel (autour de la paire de guitaristes Tuck - Paget), une production musicale moins bonne et pas au niveau du potentiel entrevu sur The Poison avec, j’insiste, une sacrée capacité à pondre de très bons titres ultra accrocheurs. Un peu comme si BFMV n’avait ensuite pas su franchir un cap (à la manière d’un Trivium qui a réellement enrichi sa musique ou, encore plus impressionnant à mes yeux, un Parkway Drive). Je ne leur souhaite que de me faire mentir. Tracklist de The Poison :
01. Intro 02. Her Voice Reside 03. 4 Words (To Choke Upon) 04. Tears Don’t Fall 05. Suffocating Under The Words Of Sorrow (What Can I Do) 06. Hit The Floor 07. All These Things I Hate (Revolve Around Me) 08. Room 409 09. The Poison 10. 10 Years Today 11. Cries In Vain 12. Spit You Out 13. The End 14. 7 Days (Bonus Track)
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