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Benedictum
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C H R O N I Q U ELorsque je chroniquais Seasons of Tragedy, le précédent album de Benedictum (voir ici), j'étais loin de me douter que je prendrai aussi peu de plaisir trois ans plus tard ! Quelle déception que ce Dominion : mais que s'est-il passé ? Changement de line-up, certes mais du fait que Veronica Freeman (au chant) et Pete Wells (à la guitare), les piliers, restaient : je n'étais pas vraiment inquiet... Erreur ! Malgré l'hétérogénéité du prédécesseur, c'est le plaisir d'écoute qui prévalait : ce n'est plus le cas ici ! Pourtant, la construction de Dominion différe peu : cinq morceaux où il faut supporter la voix éraillée de la "miss" (pas "monde" en plus...) et regretter la mise au second plan de la maestria du Monsieur : baillonner les deux cordes vocales de l'une pour libérer les six métalliques de l'autre eût été mille fois préférable... Puis, The shadowlands amorce en effet cette libération souhaitée et avec elle, l'impression d'enfin se départir d'une ambiance brouillonne qui avait tendance à s'installer sur la durée : si cette sixième piste reste très classique, elle suscite toutefois l'intérêt par des riffs moins lourdauds, une batterie moins sourde et une mélodie accrocheuse : le refrain est finalement bien relayé par un solo de guitare qu'on espérait plus... Wells récidive ensuite mais Beautiful Pain me laisse de marbre : une minute trente de démonstration au manche, mais dans quel but ? La suite s'avère aussi déroutante que l'album précédent : Ark Heart permet d'apprécier (quand même...) une voix féminine nuancée : Veronica se montre aussi capable de douceur que de violence et c'est tellement mieux pour l'auditeur ! Bang s'oublie aussi vite qu'il s'écoute... Puis, c'est l'embellie (tardive !) qui, malgré le plaisir qu'on y prend ne nous fait pas oublier que depuis plus d'une demi-heure, on s'ennuyait ferme ! Les quatre derniers morceaux rassurent sur les compétences et les intentions des musiciens (le dernier un peu moins toutefois...) : le style thrashy s'efface au profit d'un power grand cru où la puissance se mêle à l'harmonie, des claviers mystérieusement absents apparaissent sur Epsilon qui constitue assurément le must de ce Dominion au final aussi perturbant que Seasons Of Tragedy en encore moins homogène... Qui pourra m'expliquer comment il est possible de produire de tels anachronismes ? Dommage...
Tracklist de Dominion : 01. Dominion
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