On va être honnêtes d’entrée de jeu : ce nouvel album, j’avais envie de le défoncer. Entre les récentes déclarations de Wolf sur ses collègues et le premier single catastrophique, j’avais envie de râler. Mais on sort d’un très gros début d’année côté heavy (entre Saxon, Dickinson et Judas, on a bien mangé), alors pourquoi pas. Et puis... l’IA. Franchement, ce premier single, on m’aurait dit que c’était une IA qui avait été programmée pour générer un morceau d’Accept ultra-générique, ça ne m’aurait pas étonné plus que ça. Pareil pour la pochette, d’ailleurs. Et puis y’avait le fait que Wolf en avait beaucoup parlé en interview, pour dire qu’il avait fait des tests avec pour gratter des paroles et tout le pataquès. Enfin, le clip du -très mauvais- deuxième single est intégralement créé en IA. Ça commence à faire beaucoup, j’aime pas ça. Prêt à défoncer, donc.
Et puis je l’ai écouté. Et j’ai râlé : pilotage automatique, chiant comme la pluie, l’impression d’avoir déjà entendu ça mille fois. Vous me direz "c’est Accept, c’est pas très original, t’es vilain". Ouais, certes, mais quand même. Mais je me suis fais violence, j’y suis revenu (pour pouvoir gratter la présente chronique, je vous l’avoue) et...
Bon, ça passe. On est loin de Too Mean To Die qui était, je le rappelle, une bonne surprise. On est très loin du retour en grâce qu’était Blood of the Nations. Et je ne saurais vous dire à quel point on est éloigné des grands classiques des 80’s, ce serait les insulter que de comparer. Mais ça passe. Ça vole pas bien haut, y’a au moins la moitié de l’album qui fait ronfler, mais quelques titres sauvent l’ensemble.
Certainement pas les trois premiers, ça c’est sûr. Ni les derniers. Et encore moins la ballade, bon sang. C’est plutôt le milieu du disque qui trouve grâce à mes oreilles : en gros, je garde Man Up, The Reckoning, Unbreakable et, surtout, Nobody Gets Out Alive et j’ai un bon EP bien noté. De bons riffs, de bons titres avec même des p’tites teintes un peu 80’s à gros refrains. Pour le reste, bon, on souffle fort. Alors, bien sûr, si vous adorez le groupe, vous y trouverez votre compte, ça ne fait aucun doute. Mais sinon, je ne saurais trop vous conseiller d’aller voir ailleurs si le heavy y est, par exemple chez les trois légendes qui ont parfaitement réussi leur album de 2024 ou sur les p’tits jeunes qui montent (Wings of Steel, tiens !). Concernant Humanoid, bon... ça ira pour cette fois, mais que je ne vous y reprenne plus, les gars !