En 1997, AC/DC sortant du cycle Ballbreaker ouvrait ses archives et rendait un bel hommage à l’éternel Bon Scott. Le mythique chanteur du AC/DC des 70’s a développé suite à son décès une aura mystique et seule une comparaison avec Cliff Burton dans Metallica me semble suffisante pour exprimer cet impact. Bien sûr, Brian Johnson a abattu un tel job que sa légitimité n’est pas en question mais voilà Bon Scott, c’était la rock star. Bête de scène comme les années 70 en ont tant produit, fêtard invétéré, style de vie déjanté, l’australien a eu une vie bien rock n’ roll et si AC/DC a poursuivi son autoroute glorieuse, il n’a pas été oublié.

1997 donc. Les frères Young ont bossé et ont décidé de proposer un coffret hommage à leur ami. Le résultat fut cette boîte gavée de surprises. Je n’échapperai pas à en décrire le contenu par le détail, cela en vaut la peine. D’abord un live aux mythiques Atlantic Studios enregistré en 1977 à New York. Les musiciens n’étaient pas bien vieux, Cliff Williams venait seulement d’arriver. La setlist n’est pas bien longue mais hyper qualitative valorisant de fait le AC/DC furieusement rock des débuts. Forcément, un enregistrement en studio manque d’engouement de public mais la qualité de l’interprétation et le son très correct rendent ce concert très sympa. Plus énergique, l’enregistrement studio du mythique live in Paris qui avait déjà été proposé en format vidéo à l’époque. Enregistré le 09/12/1979 au Pavillon de Paris, cela avait donné lieu à une vidéo célèbre, seul testament de l’ère Bon Scott. Le moment fort fut cet infernal solo d’Angus où on peut le voir aller reprendre physiquement de l’oxygène. Véritable ile électrice, l’écolier donnait déjà tout et ça peut se voir. Double live plus abouti que le précédent avec une setlist plus développé et l’apport des albums Powerage et surtout Highway To Hell. On y trouve donc le AC/DC à son summum dans une période incroyable et seul le Destin viendra briser cette dynamique.

Quatrième disque, Volts. Et là, on touche au trésor de guerre pour les fans. Des démos incroyables (Whole Lotta Rosie, If You Want Blood, Beatin’ Around The Bush, Get It Hot), des variantes des versions définitives (l’exceptionnelle Touch Too Much, It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock n’ Roll)) des live, c’est l’Ile au trésors, un sanctuaire pour les fans ultras. Pour les autres, soyons francs, il n’y a là rien de bien transcendant mais j’y reviens, quel bonheur pour les true. Une version du coffret proposait aussi Back In Black (même si on se demande bien quel fan du groupe n’a pas déjà acheté ce disque) mais cela fait sens, ce disque étant pensé comme hommage à Bon Scott. La boucle est ainsi bouclée, le coffret fait sens et est autant un testament admirable à un grand chanteur, un beau témoignage d’amitié d’un groupe ayant alors son âge d’or derrière soi malgré des bons disques et surtout d’autres tournées événementielles. Un groupe hors-normes, habitué des cycles albums – tournée offrant exceptionnellement un peu de son intimité. Un coffret exceptionnel, d’une valeur inestimable, à réserver aux fans évidemment.  

Tracklist de Bonfire :

Live From The Atlantic Studios 

Let There Be Rock: The Movie - Live in Paris

Disc 1

Disc 2 

Volts