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Turisas / Starkill
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L I V E R E P O R T
Alors que la Bretagne prend l'eau de toute part en cet hiver pour le moins pluvieux, Rennes accueille une escale de la tournée de Turisas qui, pour la première fois comme le soulignera Mathias Nygard, fait plus d'une date en France et visite d'autres villes que Paris. Nous, provinciaux, nous en sommes très heureux ! Cela n'empêche pas Starkill, jeune groupe américain originaire de Chicago que peu de monde connaissait avant ce concert, j'en suis sûr, de donner un set énergique.
Oui le groupe est jeune, il n'y a qu'à voir les visages juvéniles du guitariste et du batteur. Mais la scène ne semble pas avoir de secret pour eux. Ils montrent une maturité impressionnante. Les titres de leur seul album, Fires Of Life, s'enchaînent et le public semble prendre plaisir à écouter leur Death mélodique, influencé par l'école scandinave et des groupes comme Amon Amarth et Dimmu Borgir (dont le chanteur arbore fièrement un tee-shirt).
Les mains se lèvent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure de l'avancée des titres et le groupe obtiendra même un circle pit. Le public est chaud, il en redemande. Il va même pouvoir chanter "Raise Up Your Swords", le refrain fédérateur de This Is Our Battle, This Is Our Day.
Setlist Starkill : New Infernal Rebirth Mais place au plat de résistance, j'ai nommé Turisas. La salle est un peu plus remplie mais l'assistance ne doit pas atteindre les trois cents spectateurs (alors qu'on a pu voir au même endroit, il y a quelque temps déjà, neuf cents spectateurs pour Amon Amarth). A quoi est due cette faible assistance, un samedi soir qui plus est ? Peut-être la déception engendrée par le dernier album des Finlandais qui n'a pas fait l'unanimité auprès des fans ? En tout cas, tant pis pour les absents car Turisas est en forme. Et les vrais amateurs des guerriers rouges et noirs, eux, sont là. Certains sont grimés avec les couleurs du groupe, habillés de peaux de bête et j'ai même vu un spectateur en kilt...
Take The Day qui suit fait monter doucement la température et c'est avec To Holmgard And Beyond que les choses sérieuses commencent. Le charismatique leader du groupe, Mathias Nygard, connaît toutes les ficelles pour se mettre le public dans la poche. Celui-ci répond au quart de tour à toutes ses sollicitations.
Le public est maintenant totalement entré dans ce concert et l'ambiance ne va plus retomber. Mais ce sont bien les morceaux du premier album, Battle Metal, à savoir Rex Regi Rebellis et Battle Metal bien sûr qui vont mettre le feu. Un Battle Metal qui réveille même le fond de la salle, un peu endormi jusqu'alors, suivi par l'excellent No Good Story Ever Starts With Drinking Tea, festif à souhait, qui va déclencher un circle pit de folie. Comme quoi, il y a des morceaux du dernier album qui passent très bien sur scène. Le son est correct, pas trop fort ni brouillon. Le violon est à l'honneur bien sûr et Olli Vanska se démène comme un diablotin sorti de sa boîte.
Allez, une petite critique pour la forme : pour avoir vu Turisas dans une autre configuration, je trouve dommage qu'ils aient abandonné l'accordéon sur scène, il apportait une touche encore plus festive aux performances du groupe. Cela n'entâche bien sûr en rien la prestation de ce soir qui se poursuit dans la bonne humeur. For Your Own Good avec son refrain bien entraînant (trop, doivent penser certains) et We Ride Together, tirés également du dernier album, passent aussi sans problème et s'intègrent très bien à la setlist qui, du coup, apparaît très variée. Et c'est sur l'épique Miklagard Overture que se termine une première fois le show, après une bonne heure de prestation.
Le public crie des "Rasputin!", "Rasputin!" et Turisas ne nous fait pas languir très longtemps. Ils reviennent pour l'hymne Stand Up And Fight sur lequel les fans donnent de la voix et enfin, sur le visiblement très attendu Rasputin, la reprise de Boney M. C'est de nouveau et pour la dernière fois de la soirée la folie dans la salle sur ce tube disco réaccommodé à la sauce Viking Metal. Ca bouge dans tous les sens, ça chante, ça danse, ça pogote... une fin de concert très festive ! Le groupe quitte le public rennais sous une ovation méritée.
Une belle soirée donc, de la part des deux groupes, même si on aurait aimé une prestation un peu plus longue de la part de la tête d'affiche.
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