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Headcharger
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L I V E R E P O R T
Beaucoup de monde attendait ce concert ce soir dans la région Cannoise. Et pour cause !
Headcharger
est un groupe en pleine explosion dans le paysage underground made in France. La venue à Cannes d'un groupe dont la notoriété dépassait le simple cadre de la région remontait au 6 février 2010, il y a un an de cela donc, avec la venue d'
Ultra Vomit.
Heart Attack, avec son thrash à la croisée de
Metallica
et
Slayer
(niveau son, pas niveau notoriété hein), attire les foules, et les prémices d'une excellente soirée sont là: riffs incisifs, fosse qui bouge, groupe hyper dynamique sur scène et communicatif. Pas de temps mort, un braveheart (sur le très efficace
Face the music
), des slams, une bonne ambiance,
Heart Attack
(dont la notoriété au sein de la région s'étend tel un raz-de-marée japonais) a mis le feu aux poudres de fort belle manière, invitant même
Anthony, le bassiste de session, à prendre le micro pour un morceau plus hardcore ! Le groupe a donc joué l'intégralité de son EP,
Lullabies for living dead, à une exception près. Quoiqu'il en soit, après cette mise en bouche, il fut donc temps de passer au deuxième groupe de la soirée...
Vetha, et son metal/death metal beaucoup plus tendu !
Vetha entre donc en scène, et première chose qui me vient à l'esprit: « tiens, il n'ont qu'un guitariste ! ». Ma foi, c'est assez rare, j'espère qu'ils seront bons ! La réponse ne fut pas longue à venir, comme si les gars de Vetha m'avaient entendu: oui ! Voilà là encore des mecs qui maîtrisent leur sujet, savent ce qu'ils font, donnent un côté plus bourrin à la soirée. La fosse se transforme presque en abattoir, le public est conquis tandis que le chanteur de Vetha et son micro à l'ancienne haranguent la foule, bien décidés à enfoncer un peu plus le clou ! La force du groupe est justement de savoir tirer parti de leur unique guitare, leur son est original tout en restant cohérent, un condensé de violence et d'énergie, pour électriser la salle !
Après le morceau
Free fight
,
Vetha
tire sa révérence et laisse la place à la star de la soirée...
Headcharger
!
De la bonne humeur, un son survitaminé, du charisme, voilà la formule de Headcharger, et il faut bien avouer qu'elle fait mouche ! Tout au long du set les Normands assurent, le public entre en transe, la salle pleine est aux anges, et beaucoup (dont je fais partie) ont pris une vraie claque ! Le groupe n'est pas très communicatif, de son propre aveu: « bon Cannes, on est pas très bavards... », mais sait tout de même se rattraper: « ...mais on veut quand même vous voir foutre le bordel ! ».
Aucun doute, Headcharger a l'habitude de ce genre de salles (même si le groupe a déjà joué dans deux Sonisphere, comme quoi ça rigole plus !), et nous en met plein la vue, sans trop en faire. Seb, chanteur, harangue ensuite la foule en invitant « les trentenaires et les quarantenaires » à revenir quelques années dans le temps, et là-dessus le quintet se lance dans une reprise de Communication Breakdown , le célèbre morceau de feu Led Zeppelin ! Il y en a pour tous les goûts, c'est excellemment fait, le jeu de scène prouve qu'on a là affaire à des professionnels (qui étaient la veille en Savoie, à 500 kilomètres de Cannes !).Avant Intoxicated (avant-dernier morceau de la setlist), le groupe annonce qu'il ne jouera pas de rappel (« parce que ça sert à rien, ça vous fait chier et ça nous fait chier ! »), et que donc si on veut se lâcher c'est maintenant ou jamais !
Il suffisait de demander: pour
Intoxicated
et
You Wanna Dance You Gotta Pay the Band
, les deux derniers morceaux, nous fûmes plus chauds encore que tous les volcans du monde, plus chauds encore que toutes les étoiles de la galaxie, plus chauds encore que tous les Soleils de l'univers !
Setlist de Headcharger:
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