Ultra Vomit

Date

06/02/2010

Lieu

Cannes, MJC Picaud

Chroniqueurs

Jojo, FlorentV

L I V E R E P O R T Jojo

 

6 Février, 19H. Enfin sur place. Après quelques semaines d'attente, billet en poche, me voilà enfin devant la MJC Picaud de Cannes, où Ultra Vomit doit jouer ce soir, après une première partie assurée par Until the Uprising, groupe de deathcore local. Salle pleine, entre 400 et 500 personnes étaient attendues. C'était là mon premier "gros" concert, assuré par un groupe de renom. Frigorifié, je n'attendais donc qu'une chose, l'ouverture. Vers 20H30, c'était chose faite.

 

Me voilà donc dans la salle du concert. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que la salle en question était infestée de sièges et de marches façon cinéma ! Enfin bon, peu importe, après tout il restait de la place pour tout le monde debout, au milieu de la salle, et c'était bien là le principal. Ambiance intimiste, plus "personnelle", cela ne va pas pour me déplaire. Un quart d'heure plus tard arrivaient les premiers membres d'Until the Uprising, bien applaudis.

 

Suivent les autres membres du groupe, et c'est parti ! Pas de perte de temps, les décibels ont explosé. Mes oreilles aussi, étant à côté de l'enceinte à ce moment-là. Du deathcore efficace, teinté de hardcore, qui a su réveiller le public et chauffer la salle en beauté. Quelques pogos et pits pour accompagner une musique qui s'est faite intense une demie-heure durant, mais qui commençait à s'essoufler par la suite, à cause notamment d'un registre musical trop répétitif, trop stéréotypé. Mais dans un concert de métal, on ne s'occupe pas vraiment de ces détails musicaux, on dépose son cerveau à l'entrée, on se défoule et on repart (sans oublier le cerveau !). Les deathcoreux ont donc bien rempli leur contrat: première partie réussie. Je ne pense pas que sur CD, Until the Uprising soit vraiment efficace (disons qu'il doit exister un million de groupes dans ce genre), mais en live ils ont su se montrer efficaces, et ont préparé le public à ceux pour qui on était tous venus. J'annonce...Ultra Vomit !

 

Setlist:

  • Intro
  • Sacrifice me
  • Twelve
  • Run beside death
  • Protrate before us
  • The desconstruction of...
  • The reign of chaos
  • Infected blood

 

Au risque de vous couper dans votre élan de lecteur, clarifions la situation, car peut-être ne connaissez-vous pas les membres d'Ultra Vomit. Derrière les fûts, on retrouve Manard; la guitare lead et la deuxième voix sont assurées par Flokos; la rythmique et le chant par Fetus et Jacou s'occupe de la basse. .

 

Ultra Vomit entre, accompagné cette fois non pas par quelques applaudissements, mais par un tonnerre d'aplaudissements, de hurlements et de poings levés. Et sur la musique du Dernier des Mohicans, instruments levés au ciel (sauf Manard qui s'est contenté de ses baguettes !), Ultra Vomit s'est mis en scène, après quoi ils ont commencé à jouer. Une setlist assez classique, au final, mais pas moins efficace: tous les tubes étaient au rendez-vous, comme Je ne t'es jamait autans aimer, Judas Prost ou I like to vomit, plus quelques chansons de Objectif: Thunes! qui ne sont pas forcément des "tubes", mais qui rendent très bien en live. On retrouve donc des chansons comme Quand j'étais petit, Mechanical Chiwawa (où Fetus nous a bien fait participer !), Darry Cowl Chamber (ze vous zure, z'était zéant !), Je possède un cousin....

 

Ultra Vomit a aussi su nous surprendre en jouant les Gremlins At the Gates (une instrumentale en live, qui a néanmoins très bien rendu), et en nous faisant chanter sur une nouvelle chanson, le Super Sexe, aux paroles très recherchées et chantées en choeur (Si j'avais dix dollars/j'irais au Super Sexe/pour toucher des nibards/et des paires de fesses), et en faisant même monter sur scène un gars du public pour chanter sur Une souris verte (hélas le micro marchait mal, c'était inaudible) ! Fetus nous a également fait participer à une impro....indescriptible !

 

 

Puis Ultra Vomit est parti. Comme ça, instruments en plan, sans jouer Je collectionne des canards (chose plutôt rare !), sans dire au revoir...rien ! On s'est tous dit que c'était une blague, après tout c'est Ultra Vomit. Puis au bout de cinq minutes, toujours personne. "Mince alors, déjà fini ? Bon, c'était sympa, mais je suis un peu déçu, il manquait quelque chose pour que ce soit parfait." Telle était, en gros, mon impression. On a donc tous crié "Canards ! Canards ! Canards ! Canards !" pendant une grosse minute.

Manard se pointe alors (croyant que c'était lui qu'on appelait !), et est rejoint après deux-trois blagues par les autres membres. Flokos s'installe aux fûts et Manard prend le micro. C'est parti pour deux chansons de...Lady Gaga !

Puis tout le monde reprend sa place, et Fetus nous demande de faire un max de bruit. Première tentative échouée selon lui, il nous donne une seconde chance. Cette fois, on tape des pieds par terre, on applaudit, on hurle, les murs vibrent, la Terre se met à trembler, les Dieux de l'Olympe s'en bouchent les oreilles, des pans de murs commencent à s'effondrer et les tympans explosent. Bon, j'exagère un peu mais vous aurez saisi l'idée. Une fois que nous étions calmés, Fetus s'adresse à Flokos et Jacou: "Ah ouais ouais, j'sais pas c'que vous en disez mais, c'était pas mal là...". Et c'est parti pour l'Outro, ambiance festive et bien sûr un très bon pogo (le dernier de la soirée il me semble).

Et enfin, les Canards ! Boudiou, quelle ambiance sur ce final ! Tous les bras étaient levés, et on chantait tous en choeur, c'était...beau ! Enfin, je n'en avais pas la larme à l'oeil non plus, mais c'était vraiment bien. Puis à la fin du concert, toute la salle (ou presque) est montée sur scène, et pendant dix minutes on serre les membres dans nos bras, on les remercie, on les félicite, on leur demande de revenir le plus vite possible.

Cette fois, Ultra Vomit s'en va pour de bon, il fallait bien que ça arrive un jour mais je suis heureux. Ce premier concert était époustouflant de simplicité, de festivité et d'efficacité, c'est le genre de soirées qu'on aime vivre.

 

 

Ultra Vomit a réussi à combler le public, qui ne demandait que cela et qui attendait avec impatience leur venue. Un immense bravo.

Bravo et merci également à Until the Uprising d'avoir su chauffé la salle comme il le fallait !

 

Voilà donc un (très léger) aperçu de cette soirée magnifique. Ultra Vomit a prouvé une fois de plus (était-ce bien nécessaire ?) que le métal se vit sur scène, et non devant un DVD !

 

Setlist:

 

  • Intro
  • Quand j'étais petit
  • Darry Cowl chamber
  • Les Bonnes Manières
  • Mechanical Chiwawa
  • Fox/Gremlins
  • Kyos Buys
  • Mountains of Maths
  • Super Sexe
  • Une Souris Verte 
  • Pauv' Connard
  • Poil de cul
  • Croûte de pus
  • Vilpi/Boulard
  • Predateur
  • Captain Igloo
  • Calojira
  • Welcome to the Jingle
  • Je possède un cousin
  • Solo (Manard)
  • Judas Prost
  • I like to Vomit
  • Motus (l'impro de Fetus)
  • Lady Gaga (Manard)
  • Outro
  • Je collectionne des Canards

 

L I V E R E P O R T FlorentV

Ultra Vomit est définitivement un groupe sympa. Sans prise de tête, décontracté et talenteux avec ça. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'au delà de leur connerie, il y a de sacrés bons musiciens ! Un concert d'Ultra Vomit c'est pas un concert classique, c'est une sorte de spectacle humoristique mis en musique. Ou alors une musique mise en scène de façon humouristique. Ou les deux. Bref, c'est agréable, poilant et réussi!

C'est Until the Uprising qui ouvre le bal, ou le pit plutôt, avec son deathcore brutalo-chaotique. Ca tabasse dure, les mecs maitrisent leur sujet sans aucun doute. Un set placé sous le signe du moshpart, omniprésent dans la musique du groupe. Alors d'accord ça défoule, d'accord ça soulage mais bon, une moyenne de deux moshs par chanson c'est peut-être un peu trop. Le groupe venant de la région, pas mal de monde les connait et l'accueil est assez chaleureux. Le public est réceptif (entendez se fout sur la tronche dans la bonne humeur) et le groupe joue propre et carré. Rien qui sorte du commun, mais rien à jeter non plus.

Vient ensuite le tour d'Ultra Vomit. Rien que pour les balances de dernière minute, les quatres nantais sont ovationnés.

 

Le noir s'installe et le concert commence. Adoubement de Flockos, Fetus et Jacou par Manard en guise d'intro, l'ambiance est posée : la déconne. Et ça sera comme ça tout le show ! Des vannes dans tous les sens et un jeu de scène débile à souhait. Mais là où le groupe est très fort c'est que les chansons, aussi stupides soient elles, sont reprises en choeur par le public ! De Quand j'était petit, à Moutains of Maths en passant par Mechanical Chiwawa le public accompagne le groupe. Hallucinant !

 

La set-list fait une belle part au dernier album du groupe, Objectif : Thunes!, mais n'oublie pas pour autant M. Patate. Des nouveautés sont présentées également avec notamment Super Sexe, chanson écrite durant leur tournée au Quebec.

 

Un concert bien réussi, avec un petit bémol tout de même : un léger manque de spontanéité. Non pas que le groupe semble coincé dans un jeu de scène pré-établi et immuable (au contraire), mais certaines vannes doivent être dites à chaque concert et ça se sent. Mais c'est vraiment être tatillon. Et l'improvisation est quand même présente, avec la transformation de Pauv' Connard en Pauv' Cannois, ou encore la déconne instaurée autour du nom de la salle.

J'ai rarement passé un concert avec le sourire aux lévres tout du long, mais là je n'ai pas pu m'en empécher. Rien à faire, la connerie de ces quatres imbéciles est plus que communicative ! Et tant mieux !