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Finntroll + Profane Omen
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L I V E R E P O R T
Le Cargö est une petite salle de concert bien sympathique de Caen, que j'ai déjà eu l'occasion de fréquenter lors de la Filth Fest il y a quelques années. La salle est récente (inaugurée en 2007) et j'y avais trouvé l'ambiance chaleureuse (le coin bar à l'entrée avec ses fauteuils est agréable) et le son impeccable. Ce que proposent ces Finlandais n'est pas trop mon style de prédilection. Profane Omen me semble hésiter entre Death, Deathcore et Metal un peu plus rock and roll. On note la présence au sein du combo d'un guitariste soliste qui touche sa bille (le petit côté rock and roll, c'est lui). Néanmoins, le public semble apprécier et des headbangings apparaissent dans les premiers rangs. L'ambiance monte petit à petit et ils vont même réussir à déclencher quelques pogos sur les derniers titres. Autrement dit, contrat rempli pour Profane Omen qui a bien chauffé de salle lors de sa petite demi-heure de prestation.
A peine dix minutes de battements et on monte d'un cran puisque ce sont les Danois de Hatesphere qui investissent la scène, au son du générique de la série culte Amicalement Votre. Sourires aux lèvres, les musiciens semblent ravis d'être là ce soir et ne tiennent pas en place. Ca va saigner ! Le groupe est plus que rodé (treize ans d'activité) et connait son affaire. Nos cinq tatoués ne s'économisent pas sur scène, à l'image de leur guitariste avec ses faux airs du regretté Dimebag Darrell. L'impressionnant chanteur (qui arrive à chanter tout en headbanguant comme un sauvage, ce qui n'est pas une mince affaire) s'essaye à quelques mots de français lors des transitions et anime la soirée. Le groupe qui est sur le point de sortir un nouvel album nous a fait la primeur de deux nouveaux titres. Personnellement, j'avoue que je n'accroche pas trop à leur style musical, je trouve qu'il leur manque quelque chose pour pouvoir passer à un statut supérieur. Je les avais déjà vus d'ailleurs il y a quelques années et je garde la même impression. Mais c'est vrai que sur une prestation de quarante-cinq minutes, vue l'énergie qu'ils dégagent, ça le fait. Le public, pourtant majoritairement là pour les Finlandais dont le style musical est à des lieues de celui des Danois, y trouve son compte et, lors du dernier morceau joué ce soir, The Sickness Within, gratifiera même le groupe d'un petit wall of death (qui a bien failli embarquer la table de mixage).
D'habitude, entre chaque groupe, pendant que l'on installe la scène, on nous passe de la musique. Pas avec Finntroll. On entend sortir des hauts parleurs des coassements de crapauds et d'autres bruits insolites provenant de la forêt... histoire de nous plonger dans l'ambiance. On entendra d'ailleurs ces bruitages tout au long du concert, entre chaque titre. Car oui, avec Finntroll, c'est une descente dans les plus profondes forêts de Scandinavie qui nous est proposée. Ces forêts encore mystérieuses que peuplent d'étranges créatures. A l'image de nos six musiciens, grimés et arborant de grandes oreilles, qui investissent un par un la scène. La fête peut commencer !
Le point d'orgue sera sans aucun doute le morceau Trollhammaren sur lequel quasiment toute la salle est en mouvement. Cela ne veut pas dire que le public reste léthargique pendant les autres morceaux, loin de là. On se demande même où certains fans vont chercher une telle énergie. Ca bouge vraiment de partout. La salle est presque pleine, on doit avoisiner les 400 personnes ce soir.
Le rapide Solsagan avec ses chants "trolliens" fait son effet. On n'oublie pas un petit passage par le premier album (Svartberg) et le second (Jaktens Tid) pour les oldies qui vont bien. Jaktens Tid qui termine la seconde partie de ce concert. Mais ce n'est pas encore fini. Finntroll revient pour trois titres. Et c'est sur le très festif lui aussi Under Bergets Rot (issu de Nifelvind) et ses "Woh Oh Oh" repris en choeur par tout le public que s'achève le voyage au pays des Trolls. La fête est terminée et chaque créature de la nuit regagne sa tanière. Les crapauds se sont tus, la forêt s'endort... tout est redevenu normal, comme si rien ne s'était passé. Pourtant, tapis sous la végatation, les Trolls attendent déjà la prochaine nuit pour festoyer de nouveau.
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