D-A-D + Bukowski

Date

28 Mars 2013

Lieu

Lyon

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Le plateau de ce soir au Ninkasi Kao de Lyon est de haut niveau avec les Danois de D-A-D précédés des parisiens de Bukowski. C'est amusant car ils m'avaient tous les deux fait forte impression lors du Hellfest 2012. Je suis content que Base Production les réunissent ce soir et encore plus content que mon boulot m'ait mené sur Grenoble cette semaine-là. Je me fais aussi la remarque qu'il existe quelques surprenantes similitudes entre les deux groupes car outre leur passage sur la mainstage du Hellfest 2012, ils sont quatre, avec deux frères et un bassiste gaucher. Un signe ?

Bukowski

Le trio monte sur scène et je découvre donc qu'ils sont quatre (bizarre pour un trio non ?). Je n'avais pas suivi les récents épisodes et zappé qu'ils avaient été rejoints par Fred Duquesne (guitariste de Watcha, Empyr et producteur de dingue sur le dernier album de Mass Hysteria) à la deuxième guitare. C'est très récent et donc un des premiers concerts avec Fred. Le résultat est convaincant le son de Buko prend encore de l'ampleur. Fred balade ses dreadlocks dans la semi pénombre et la fumée, pas facile de faire de bons clichés.

Bukowski

Les deux frères, Mathieu à la guitare et Julien Dottel, à la basse sont côte à côte sur le flanc droit, et comme l'un est droitier et l'autre gaucher on se demande plusieurs fois si les manches ne vont pas se croiser. Mais non. Julien monte souvent sur une petite marche sur le devant de la scène, et vient haranguer la foule. Il tentera même de déclencher un braveheart mais le public n'est pas des plus extrêmes et ca sera un échec. Pas très grave au final car la salle répond plutôt bien au son puissant de Buko.

Bukowski

Bukowski

Le batteur, Thibault Morin abat aussi un gros boulot, le groupe semble bien soudé. Niveau setlist, on est bien servi avec quatre morceaux de leur dernier album, quatre du premier et un petit nouveau (Hardtimes), à paraitre sur leur prochain album Hazardous Creatures. Dommage que le stand de merchandising ne l'ait pas vendu en avant première. Faudra attendre.

Bukowski


Setlist de Bukowski

Downtown Revenge
Carnivorous
PillBox
Mysantropia
The Midnight Son
Car Crasher
Hardtimes
My name is Kozanowski
Hit the ground again

 

D-A-D

D-A-D

Je suis bien calé au premier rang avec des fans inconditionnels. c'est génial de les entendre parler, ils connaissent tellement de détails sur le groupe, c'est impressionnant. Dès le premier morceau, on décolle. Le son est très bon, la salle est bien pleine (400 personnes selon maitre Roger) et Jihad, joué en deuxième met immédiatement le feu à la salle.

Jesper Binzer (chant et guitare) est très en forme et il fait le clown. Il parle francais comme il peut. Il nous explique que non non dehors il ne pleut pas mais qu'il fait soleil (tu parles !), et qu'on n'est pas jeudi soir mais vendredi et que donc demain c'est samedi, on ne va pas travailler. Il continuera à nous amuser de la sorte jusqu'à la fin où, en anglais, il nous confiera finalement que, non, hélas on est bien jeudi et que demain on bosse et eux filent sur Cognac. Il jouera sur une vieille Flying V éculée mais sur le morceau où il ne joue pas, je dois dire que Jacob Binzer, son petit frère, assure comme une bête.  

D-A-D

D-A-D

Jacob (dit Cobber) porte toujours son chapeau haut de forme et il vient soloter juste devant mon nez, j'aurais besoin d'un grand angle tellement il est juste au dessus. Il a une sacrée belle collection de guitares, notamment cette Fender Jaguar rouge, au son si particulier (pas hard rock pour un sou) qui a forgé le son de Sleeping My Day Away. Génial. Ses solos sont précis et son feeling excellent. Il salue à la fin de ses solos en soulevant son chapeau. La classe !

D-A-D

D-A-D

Laust Sonne est aussi excellent derrière ses fûts, même s'il n'y a pas de solo de batterie à proprement parler (tant mieux), certains morceaux ont été arrangés pour lui permettre de laisser exprimer son talent.  Par exemple, il explose sur la fin de I Want What She's Got étirée au max pour l'occasion. Il tombe rapidement la chemise et la cravate.

D-A-D

Stig Pedersen, le bassiste, c'est l'autre clou du spectacle. Le spectacle dans le spectacle serait-on tenté de dire. De cuir vêtu, maquillé à outrance, ce qui fait ressortir le bleu de ses yeux, il grimpe partout, ampli de droite, de gauche, la batterie. Il fait tomber le micro de cymbales plusieurs fois mais les roadies veillent au grain. Son déballage de basses est un pur régal. Avec bien sûr toujours des basses deux cordes qu'il lève vers le ciel, pose par terre en jouant ou plante le manche par terre.

Il déballera donc dans l'ordre :

  • La basse translucide éclairée en bleu :

D-A-D

  • la basse en forme d'aile arrière de Cadillac :

D-A-D

  • la basse inversée incroyable (le corps, tout petit, est à la place de la tête et la tête, énorme, à la place du corps) :

D-A-D

  • la basse translucide rouge :

D-A-D

  • la basse crâne de vache avec les yeux qui brillent (représentant le logo de D-A-D), nouvelle d'après mes voisins spécialistes :

D-A-D

  • et bien sûr, la basse fusée :

D-A-D

Incroyable ! Il doit y avoir un luthier qui doit se marrer en construisant ces guitares-là. C'est Stig qui les dessine lui même, me dit mon voisin. On notera aussi des sangles de guitare incroyables, toujours énormes (on dirait des colliers qu'ont les vaches sur lesquels on suspend leurs cloches), certaines étant à son nom. Stig tombe la veste de cuir pour finir torse poil. Le contraste entre lui, suant, dégoulinant et Jesper impec, en chemise, gilet et veste, semblant insensible à la température, est incroyable.


Du dernier album on entendra A New Age Moving, Last Time In Wonderland et sa ligne de basse atomique et l'excellent I Want What She's Got.

Le publique chante particulièrement bien les textes des chansons les plus connues. Ca plaît bien à Jesper. Stig en chante aussi deux, Ridin With Sue et It's After Dark un peu décalée, limite cul-cul, mais au refrain si génial que Jesper en profite pour faire chanter un public ravi.

Ils reviennent trois fois (une heure quarante-cinq de concert). Une des fois, les deux frères reviennent seuls et nous gratifient d'un petit duo acoustique super chouette, Laugh'n'A Half, plein d'émotion. On voit Stig qui fume sur le côté.

D-A-D

D-A-D

La salle explose sur Sleeping My Day Away, normal, c'est une tuerie !

Quel concert, mes aïeux ! Mille fois mieux qu'au Hellfest où j'avais déjà bien aimé ! Des vrais pros ces mecs, un vrai spectacle et un super son ! A ne rater sous aucun prétexte.

Encore un grand merci à Base Production et à Roger.

D-A-D


Setlist de D-A-D

Isn't That Wild?
Jihad
Road Below Me
A New Age Moving
Everything Glows
Rim Of Hell
Grow or Pay
Unowned
Black Crikets / Ridin With Sue
Last Time In Neverland
Monster Philosophy
I Want What She's Got
Bad Crazyness
Evil Twin
Sleeping My Day Away
Laugh 'n' A Half
It's After Dark

Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum !