D-A-D

Artiste/Groupe

D-A-D

CD

Dic.nii.lan.daft.erd.ark

Date de sortie

Novembre 2011

Style

Hard Rock

Chroniqueur

hellblazer

Note hellblazer

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Difficile pour les Danois d'abandonner ce nom qui leur plaisait tant (Disneyland After Dark), malgré les missiles juridiques de Mickey qui les ont conduits à se muter en D.A.D puis en D-A-D... Aussi est-ce un joli pied de nez à la multinationale ricaine que de contempler ce titre, qui pourra paraître énigmatique aux profanes... mais pas aux fans !

Maintenant, quid du contenu ? Au terme d'un parcours initié par un rockabilly rapidement orienté sur du rock "à la AC/DC" matiné de fun et de mélancolie (leurs plus grands succès commerciaux), le groupe est monté en puissance sur un tonitruant Helpyourselfish (le meilleur à mes yeux), avant de relâcher la pédale depuis Simpatico, et de proposer des skeuds (hormis le navrant Soft Dogs) balancés entre groove excellent mais retenu et hard rock plus sérieux. On a quand même senti depuis quelques années une progression sensible, un retour en force, qui est pour le coup nettement marqué par ce nouvel opus, qui nous renvoie directement au susnommé Helpyourselfish. Quel bonheur !

C'est un Jesper Binzer tout en rage qui emmène sa troupe de voix de maître tout au long des douze titres de cette galette, chantant avec une hargne plus démente que jamais, suivi par son frangin Jakob, pas avare en riffs sympas (mais pas révolutionnaires) et surtout en murs de guitares bien sentis, à l'image du morceau d'ouverture, A New Age Coming au refrain dévastateur, qui fera headbanguer tous les métalleux de service. Derrière, Laust et Stig (pour l'occasion, ce dernier a enregistré ses pistes sur une basse quatre cordes et non deux) dressent un mur rythmique solide. L'ensemble est rendu dense et cohérent par le producteur Nick Foss, collaborateur de longue date, absent depuis plusieurs albums et revenu à la maison.

Et les missiles se suivent sur cinquante minutes qui passent bien vite : les mid-tempi en béton de I Want What She's Got, The End et son riff basique mais efficace, Fast on Wheels un peu plus soft mais non moins entraînant, The Place of the Heart qu'une écoute suffira à intégrer, l'acide et sauvage The Last Time in Neverland (encore un refrain très heavy), le punkisant The Wild Thing in the Woods (il en faut toujours un peu chez D-A-D, c'est leur marque de fabrique), et le furieux Drag Me to the Curb (encore un refrain qui tue).

Mais il y a aussi quelques titres plus lents, comme à l'accoutumée, qui transpirent de la sensibilité du groupe, tels que We All Fall Down et Your Lips Are Sealed, qui clôture l'album en crescendo langoureux façon jam. Pas aussi bons que Laugh and A 1/2, mais quand même très sympas.

Globalement, rien à jeter sur ce disque, dont le mérite majeur est de mêler rock basique efficace, un son énorme et des vocaux meilleurs que jamais (élément le plus notable), sans toutefois, je le disais plus haut, révolutionner la formule danoise... une formule qui marche, car sincère et directe, groovy, fun et toujours un tantinet mélancolique, marquée par la réalité de la vie.

 

Tracklist de Dic.nii.lan.daft.erd.ark :

01. A New Age Moving in
02. I Want What She's Got
03. The End
04. Fast on Wheels
05. The Place of the Heart
06. The Last Time in Neverland
07. Breaking Them Heart by Heart
08. We All Fall Down
09. The Wild Thing in the Woods
10. Cant' Explain What It Means
11. Drag Me to the Curb
12. Your Lips Are Sealed

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