Interview Enzo / Pablo / Alexy

Bonjour Uncut, merci de nous accorder de votre temps pour répondre à nos questions. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Salut Les Portes du Metal ! Très simple : Uncut est un trio rock, Pablo Fathi à la batterie, Enzo Alfano à la guitare lead, et Alexy Sertillange à la guitare baryton et au chant. On s'est formé il y a quatre ans, après un EP plutôt bien accueilli, on arrive aujourd'hui avec l'album "Blue".

Comment a été accueilli votre nouvel album "Blue" ?

L'album a été très bien accueilli, pour être honnête. Bien sûr, la crise fait qu'on ne peut pas le défendre sur scène, mais il y a eu pas mal de retombées médiatiques sur l'album, et de très bonnes critiques via la presse et le public. On ne s'en sort pas trop mal !

Comment avez-vous abordé le processus de création ?

Pour tout vous dire, l'album a été enregistré au même moment que notre EP, et dans le même studio à Paris (Sainte-Marthe - Francis Caste), En gros, les compos et les arrangements ont été travaillé en amont tous les trois ensemble, et plus ou moins d'un coup. Ça a quand même pris du temps de revoir tous les arrangements pour avoir un final qui nous plaisait au maximum. Mais pour la partie enregistrement, ça a seulement duré une dizaine de jours pour dix morceaux. Le tout en piste par piste.

Qu’est-ce que vous changeriez si vous deviez l’enregistrer aujourd’hui ?

On aurait aimé faire des prises live. Malheureusement, le studio ne nous permettait pas ça, à cause de la superficie du studio. La pièce n'était pas prévue pour ça. Mais ouais, si on devait l'enregistrer aujourd'hui, on ferait en sorte de le faire directement en live.

Vous êtes un groupe sans bassiste, c’est une particularité. Vous n’avez jamais pensé à en intégrer un ?

Non, on a longuement réfléchi sur l'assise rythmique, et la baryton est le meilleur compromis qu'on ait trouvé. Ensuite, intégrer un bassiste ne nous botte pas non plus, on s'est formé en trio et on restera un trio. Ceci dit, c'est pas impossible de faire un feat avec quelqu'un pour le plaisir !

Il y a eu une évolution assez nette entre les titres de "From Blue" et ceux de "Blue", avec l’intégration de nouveaux instruments comme du clavier ou des cuivres. Est-ce que c’était important pour vous de rajouter de nouveaux éléments ?

Oui, le plus important, c'était d'inviter des amis, qui rajouteraient d'autres couleurs qui nous sont impossibles d'avoir sans eux. On voulait faire un feat avec un chanteur, du coup on a choisi de le faire avec J.M Canoville de HOWARD (Paris) ; pareil sur Diplodocus, étant donné que Alex s'occupe de la baryton, on s'est dit : " tiens, et si on invitait Pierre Renaud avec son saxophone baryton, qu'est-ce que ça peut donner ?" Pareil pour Paul Brousseau, le claviériste, l'orgue Hammond était parfait pour une partie du riffing qu'on avait. Ça permet d'avoir vraiment d'autres couleurs sur tout l'album, et de faire participer des amis dessus.

Le titre "The Trap" est un petit bijou de rock progressif à la sauce 70’s, c’était l’ambition dès la création de ce titre ou est-ce que l’orientation est venue au fil de la création ?

Ça s'est plus ou moins décidé à la créa. On voulait du progressif sur cette chanson, et sur un thème lyrics qui fait chialer, pour faire exploser ce même riff, et passer sur la deuxième partie, le solo.

Certains éléments de vos compositions sonnent très modernes, mais vous arrivez à conserver cet héritage 70’s, vous n’avez pas l’impression d’avoir un peu le « cul entre deux chaises » ?

Non justement ! Si d'autres groupes se prennent la tête sur le style et les "sous-étiquettes" de leur musique, grand bien leur fasse ; mais nous, on fait du rock, et ça ne s’arrête pas à juste une époque ou un style. S'enfermer dans un "sous-style", c'est le meilleur moyen de tourner en rond et de ne pas avoir les couilles d'assumer tous les aspects qui définissent le rock entièrement.

Comment voyez-vous Uncut dans vingt ans ?

Chauve et avec du bide ! Mais toujours plein d'énergie !