C H R O N I Q U E

Substances produites par le cerveau animal (et humain donc), les endorphines sont sécrétées lors d'émotions intenses telles la colère, la douleur et l'orgasme. Dans le cas de X-Endorphine ce sont les deux premières qui transparaissent dans la musique.

Ce premier EP, Furor Arma Ministrat baigne dans une ambiance alternant entre la colère sourde et la douleur crue. Le jour où j'ai dit non débute sur un cri de rage dans les règle de l'art, blast à l'appui. X-Endorphine vous prend à la gorge et ne vous lâche pas sur les quatre pistes de l'EP. Se définissant comme un groupe de post hardcore, les Alsaciens jouent un death teinté de harcore, en intégrant des parties d'inspiration postcore. Pour un premier EP le son est honorable, sans être excellent. Mais le côté garage de la chose rajoute un petit quelque chose de désespoir qui n'est pas désagréable. Les compos sont bien ficellées, la force rythmique de certains plans est surprenante. Là où pêche un peu le groupe à mes yeux, c'est au niveau des paroles. Sur trois des quatre pistes, les paroles (en français) sont un peu trop crues à mon goût avec une utilisation pas forcément nécessaire d'insultes. Certains accrocheront, d'autant plus du fait qu'il est très dur d'écrire des textes forts et revendicatifs en français (toujours selon moi). En revanche sur le dernier morceau, Vie de Vices un côté moins rentre dedans apparait et de suite, le texte est plus digeste.

Un EP intéressant, qui demande un peu d'approfondissement pour en faire un album. Le "Respecter les doses prescrites" sur le flacon au dos de la pochette n'est pas forcément à suivre. Un petit excès est autorisé!

Tracklist de Furor Arma Ministrat :

1. Le jour où j'ai dit non
2. Le son de ma lame
3. Phoenix
4. Vie de Vices

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