Ce qui suit ne pourrait être que le fruit de l’imagination
d’un cerveau perturbé... pour sûr !
M BOM : Rentrez, asseyez-vous et cessez ce
tapage immédiatement !!!
Le ton et l’ambiance sont clairement énoncés,
dans ces trois verbes acérés, assénés impérativement sans autre
procès que celui de la tyrannie indéfectible.
Donc nul besoin d’en contredire les
règles établies et coutumières, tout bonnement parce que l’on en connait les
inévitables sanctions ..
Demeure la soumission mère de toute quiétude. Cependant,
depuis l’avènement du nouveau musée sur la langue française (appelé
pompeusement Cité internationale de la Langue française Château de
Villers-Cotterêts), on le sent encore plus tout énervé, le
BlasterOfMuppets, et coupant comme un taille-crayon suisse une boite de Lefranc Bourgeois,
pleine de crayons bois à mines rouges.
Donc tout piti piti, on rejoint à pas
feutrés sa tablée, glissant sur sa chaise, ouvrant cahier et livre, en attendant tout sagement
que vienne suite.
M BOM : Voici enfin le jour des exposés, j’espère que vous
avez travaillé vos sujets, je préviens tout de suite que je renifle à cent lieux les
tricheries du genre tchat Gpt, partage de sujet Internet, récupération des sujets de vos
grands frères et sœurs...Vous ne m’aurez d’aucune façon. Je précise
que je dénigre pleinement vos tentatives d’écritures intrusives, gérez
plutôt votre temps à écrire proprement en français comme le décret
ministériel nous l’impose.
...Silence froid...
M BOM : Monsieur
Mini
Diable bleu (mini, normal, j’ai douze ans), prenez votre sujet, vous ouvrirez le
bal. Hop, je me place au fond de la salle de cours, à proximité de Monsieur Mini
Kabet (mini aussi pardi, il a onze ans, car il ne redouble pas lui) où son radiateur
fétiche lui donne force et vigueur. Vous avez tout l’espace pour vous Monsieur Mini
Diable Bleu, nous vous écoutons !
Me déplaçant à la
vitesse d’
Adrien Petit (dernier français sur le tour de France 2023), lors de
son contre la montre de Combloux, je rejoins ainsi le lieu du supplice.
M BOM : Monsieur le Mini
Diable Bleu, résumez-nous rapidement le sujet.
Mm DB : C’est un peu
compliqué Monsieur
BlasterOfMuppets, en effet je devais relater la dernière
galette du groupe
Mercenary.
Mais n’ayant pas trouvé
le temps en rapport à mon chien qui a bouloté le câble Ethernet de ma
connec...
M BOM : Suffit, Monsieur Mini
Diable Bleu, je vous saurais gré
d’arrêter vos "boni mensonges", vous nous faites perdre notre temps. Embrayez prestement
!
Mm DB : Donc, il me sera plus aisé de vous exposer ce qui suit, sans Chat Gpt, le
dernier
Within Temptation. Il se nomme
Bleed Out et
mérite toutes nos attentions pour les raisons suivantes :
Within
Temptation, le (pas assez) célèbre groupe de metal symphonique néerlandais,
vient de rendre public son huitième opus studio intitulé
Bleed Out, sur son propre
label,
Force Music Recordings. Avec son nouveau single
Ritual en
avant-première, le groupe promettait déjà de repousser les limites d’un son si
caractéristique, si personnel. Et ce
Bleed Out marque véritablement une profonde
évolution, significative dans la magie créatrice du groupe, en touchant à la fois le
fond et les formes de celle-ci. Des riffs contemporains, puissants et djenty se mêlent à des
mélodies aériennes qui rappellent leurs racines symphoniques. Le groupe nous propose un voyage
sonore fusionnant différents styles musicaux et abordant des thèmes modernes pas simples. Cet
album est à la fois épique et d’une sincérité inébranlable,
cependant par effet de levier, il risque de rendre chafouins quelques vieux fans, qui lui reprocheront une
approche commerciale. Je suis à l’opposé de cet avis.
Pour ce qui concerne la
forme,
Within s’est volontairement attaché à moderniser son univers, il
en découle une production énorme, et un mixage monstrueux.
Within revendique
ce nouveau son plus technique, plus moderne, plus punchy. Grande classe, pour un groupe qui tourne depuis
vingt-cinq années.
En ce qui concerne le fond, désormais et donc plus que jamais,
Within Temptation n’a plus peur de prendre position sur des
problèmes politiques ou de société qui touchent ses membres. Depuis le début de
la guerre en Ukraine, le groupe, et plus exactement
Sharon Del Adel, sa talentueuse
chanteuse, ont laissé de côté l’expression de leurs émotions personnelles
pour s’attaquer aux injustices mondiales et refléter l’état tumultueux de la
planète d’une manière que peu d’artistes osent.
Sharon Den Adel
brandit drapeau Jaune et Bleu sur chaque Live. Ainsi leurs chansons, telles que
Wireless et
We
Go To War, mettent-elles en exergue les agressions autoritaires en Ukraine et dans d’autres
zones de conflit qui ne manquent pas de fleurir ici et là.
La chanson titre,
Bleed
Out, quant à elle, aborde le sort des femmes luttant pour leurs droits en Iran après le
meurtre tragique de
Mahsa Amini.
Sharon Den Adel explique que son
vécu au Yémen pendant son enfance a fortement influencé sa vision du monde. Ayant
grandi dans différents pays du Moyen-Orient, elle ressent le besoin de parler de ces
réalités complexes. Elle déclare : « En tant qu’artistes, nous sommes
inspirés par le monde et nous avons cette plateforme. Nous sommes des conteurs et je pense
qu’en tant qu’êtres humains, ce sont des choses dont nous devrions parler».
S’étant déjà livré sur le propos féministe au sein de son album
solo
In Indigo (que je vous recommande fortement), depuis elle intègre ses sentiments au
sein du groupe.
Sharon est véritablement l’âme de ce groupe
phénoménal.
Écoutons ce
Bleed Out, incantation à la
liberté.
L’album aborde également les questions complexes entourant les
droits des femmes dans les singles Don’t Pray For Me et Cyanide Love. Il
propose une réflexion profondément différente sur ces
problématiques.
Soyons attentifs à ce tonitruant Cyanide Love.
... Silence froid ...
M BOM : Magnifique hors sujet Monsieur Mini
Diable Bleu, vous méritez pleinement votre 0 sur 20 et j’aimerais bien croiser
vos tuteurs la semaine prochaine, dites à Didier et Ced 12 de
passer me voir.
Mm DB : Je ne cherchais qu’à mettre en évidence
l’injuste touchant un groupe excellent et auquel on ne donne plus vraiment place. Ce sera fait avec
cette chronique dans les pages des Portes Du Metal. La dernière chronique d’album que
l’on y trouvait, remontant à 2014, c’est bien injuste de ne pas lui avoir donné
plus d’importance.
L’Album vaut cœur et sa version longue contenant les
instrumentaux méritent quant à elle, un cœur marqué de rouge. Je vous recommande
chaleureusement cette version, dont les pistes instrumentales fourmillent de détails
émoustillants et laissent plus d’espace aux guitares devenues plus folles, moins
contrôlées.
Laissons les derniers mots à Sharon
:
“C’est un disque sur le désir inébranlable des humains de vivre
libres de toute tyrannie et de toute oppression. Combien ils sont prêts à donner pour y
parvenir, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres et les générations
futures. En tant qu’artiste, vous disposez d’une tribune et vous pouvez parler de choses sans
importance si vous le souhaitez. Mais je veux parler de choses qui comptent.”
Voici Worth
Dying For, qui développe admirablement son propos et ses intentions, une dinguerie.