Après avoir erré lors du dernier Hellfest, je m’étais retrouvé devant les trois demoiselles qui composent Witch Club Satan à savoir Johanna Holt Kleive la batteuse, Nikoline Spjelkavik à la guitare, et Victoria Roising à la basse. Gageons que les trois chantent, enfin quand je dis chantent…beuglent et hurlent à tout va. Déjà quelle ne fut pas ma surprise de voir les tenues arborées lors de ce show (je laisse le lecteur curieux faire un tour sur le report du dernier Hellfest), et je me dis que plus on provoque, plus on en montre, moins on a de choses à dires. Ou alors il faut faire diversion sur le sujet principal, la musique, comme le ferait un bon magicien. Non pas que je veuille faire ma vierge effarouchée, mais déjà l’attitude questionne. Serait-ce la volonté du groupe ? D’ailleurs la diversion n’ayant pas pris sur votre humble serviteur, je m’étais penché sur leur musique, enfin quand je dis musique…leur boxon inaudible oui, puisque c’était ni plus ni moins que ça. Mais comme je n’aime pas rester sur un échec, j’ai tout de même fait l’effort (oui surhumain) de me pencher sur leur album sorti l’année dernière. 

Bon il est des jours où il vaudrait mieux avoir les idées ailleurs…Déjà le groupe se revendique féministe, très impliqué sur des sujets socio-politiques ou d’écologie et n’hésite pas à arborer la nudité, le sang ou les éléments occultes. Mouais…vas-y balance le son que je me fasse une idée. Parce que si ces implications sont louables, les mettre plus en avant que l’album me questionne là aussi.

Ah bah oui ! Pour décoiffer, ça décoiffe ! Bon courage à tous eux qui auront eu la bonne idée de s’infuser cet album, c’est compliqué (paraphrase pour ne pas dire inaudible ici). Douze titres de black metal lourd et foutraque au possible. Ce fut une gageure d’aller au bout. L’album fait à peine 45 minutes, mais c’est d’un long… et aussi passionnant qu’un reportage animalier diffusé en pleine nuit. Mais les Witch Club Satan ne s’arrêtent pas là, mais non pensez ! En plus de la musique évoquée à l’instant, les titres sont accompagnés de clips dont les images sont provocantes, dérangeantes au possible pour laisser le spectateur dans un sentiment de gène.

Comme le disaient certains spectateurs du dernier Hellfest, le projet de Witch Club Satan est plus une performance artistique qu’un projet musical ou, pour le coup, c’est bien foiré. J’ai eu du mal à terminer le concert, j’ai eu du mal à terminer l’album, j’ai eu – beaucoup – de mal à terminer les clips, désolé, moi je passe mon tour. Je ne dois pas être la cible, quoique je me demande s’il en existe vraiment une...