Winter's Verge

Artiste/Groupe

Winter's Verge

CD

Tales of tragedy

Date de sortie

Janvier 2010

Style

Power Metal

Chroniqueur

christian

Note christian

13/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

 A la sortie du premier album de Winter's Verge : "Eternal damnation", on s'étonnait qu'une fonderie de metal puisse exister à Chypre ! Aujourd'hui, la renommée du groupe nous épargne une telle interrogation : leur projet d'accompagner la tournée Européenne de Stratovarius finira de les faire connaître de tous, mais à l'écoute de ce "Tales of tragedy", intéressons-nous plutôt au bien-fondé d'une si rapide reconnaissance...
 Autrement dit : est-ce la curiosité de découvrir un combo exotique ou véritablement le talent qui conduit Winter's Verge au devant de la scène ?
 Premier constat : les réserves évoquées en 2008 (prod défaillante, chant limite par exemple...) n'ont plus lieu d'être tant les progrès de George Charalambous et de ses compères étonnent ! Sa voix séduit dans chacun des morceaux même les plus délicats à assumer (les ballades notamment...) et les choeurs quasi-naïfs en 2008, maîtrisés depuis pèsent en 2010 un poids non négligeable dans l'intérêt que je porte à ce nouvel opus. La production s'est par ailleurs considérablement enrichie et chacun des protagonistes trouve maintenant sa place alors que les claviers semblaient auparavant sous-mixés...
 Deuxième remarque : les compositions appréciées dans le premier CD restent de bon niveau : efficaces, rapides et variées. Mention spéciale aux trois premières pistes qui font adhérer d'entrée l'auditeur dans un univers typiquement power-metal : riffs acérés, guitare saignante et refrains accrocheurs et à "Reflections of the past", l'avant-dernier morceau qui mérite qu'on s'y attarde un peu tant chaque musicien s'y affirme avec panache : dans l'ordre des soli, Miguel Trapezaris à la basse, Harry Pari à la guitare et Stefanos Psillides aux claviers signent là près de sept minutes pêchues qui justifient à elles seules un investissement que vous ne regretterez pas...
 Décidément, le metal ne connait pas les frontières n'en déplaisent aux défenseurs aveugles d'une identité nationale qui s'avère dans tous les domaines ne subsister que pour liguer les minorités les unes contre les autres à grand renfort d'arguments bidons : les metalleux n'ont que faire de situer Chypre sur une carte, pourvu que les rythmes nés là-bas (ou ailleurs...) les envoûtent et leur fassent voir la vie sous un jour nouveau !