Le retour de Whisky Of Blood ! On ne l’attendait plus ce nouveau disque du combo grenoblois ! Ben oui c’est seulement le troisième album depuis leur création en 2012, c’est dire s’ils prennent leur temps les bougres ! En fait non, je donne volontairement dans le grognon puisque les membres du groupe ont surtout privilégié leurs autres groupes, et se retrouvent de temps en temps au sein de Whisky Of Blood comme une parenthèse festive pour le plus grand plaisir de nos feuilles réclamant du bon gros son hard rock à souhait et limite old school (en tout cas les miennes, et comme c’est moi qui écris, j’ai le droit de le dire !). C’est donc quand le groupe se retrouve sous cette bannière que Lord Whisky (guitare et chant), Phil The Animal (Guitare), Swindler (basse) et King Of Ricqles (batterie) font mordre la poussière avec juste un bon hard rock dont ce Diablesse Of Revolution regorge, il est grand temps de s’y pencher non ?

C’est pas compliqué, on pourrait résumer cet album par Sex drug et Rock n’ roll, le groupe se retrouve pour donner un peu d’air et de joie avec sa musique dont je commencerais par vanter la production aux petits oignons du suédois Staffan Karlsson qui a fait un boulot de dingue ici. Ça groove pas mal, emprunte par moment à Deep Purple sans les singer sur Crazy Zone, forcément avec un chant qui part dans les aigus et de grosses guitares, ça envoie un max.

Le groupe propose une palette très variée et va chercher un hard blues bien crasseux avec Diablesse Of Love qui se déguste tel un bourbon dans un rocking chair. Le genre de titre qui ne peut laisser les amateurs du genre de marbre à l’écoute. On trouve surtout un côté très léger sur cet album, notamment sur Boogie Girl qui, bien que bourrin sur les guitares et la batterie, propose un refrain très cool et entrainant pour là aussi une chanson très entêtante, tout y est pour ce qui est, toujours selon mes oreilles l’un des meilleurs titres de cet album. Sur Minister Of God c’est avec l’aide de Chris Holmes, ancien guitariste de W.A.S.P. que Whisky Of Blood balance ce brulot d’une sacrée puissance, tout en étant très musicale avec son refrain qui reste bien bien ancré dans la caboche. Les guitares sont forcément au top, vu les talents présents on n’en attendait pas moins les gars, et plus j’écoute ce titre, plus je me dis qu’ils ont réussi un sacré boulot : avoir un truc qui sonne très daté, mais aussi très actuel, du très bon en somme. Avec Magic Fire Water, le groupe s’exprime par une ballade, passage souvent obligé sur chaque album, mais force est de constater qu’ils évitent ici tous les pièges de ce style et ne tombent jamais dans la mièvrerie. Les guitares sont puissantes malgré tout, le chant juste au possible, et si finalement on classera ce titre dans les ballades, pas si sur qu’elle en soit une au sens le plus littéral du terme. Et que dire de Hater Motherfucker où ici ce sont les rythmiques qui font le sel de ce morceau, bien aidé par Stephane Rabilloud, compère de Lord Whisky au sein de Rising Steel, où ce dernier est allé trouver un pote en guise de featuring, et c’est une bougrement bonne idée quand on entend le résultat. Ça balance ici du très lourd, mais néanmoins du très efficace et quel solo sur ce titre, chers lecteurs ne passez pas à côté de ce petit bijou !

On pourrait qualifier cet album hors du temps, ou à l’ancienne, mais ce sont surtout dix titres efficaces qui vont ravir les amateurs de bon vieux hard bien rétro, esprit Sex drug et rock n Roll comme je le disais au début, et bien sur une bière à la main. Le seul bémol que je ferais au groupe, c’est que trois albums en douze ans, les gars c’est trop peu ! Bordel quand c’est aussi bon, on en voudrait plus, non ?

Tracklist de Diablesse Of Revolution :

01. Nothing More
02. Baby Revolution
03. Crazy Zone
04. Diablesse Of Love
05. Minister Of God
06. Hater Motherfucker
07. Boogie Girl
08. Ten Pearls Of Rock’n’roll
09. Pussy Beer
10. Magic Fire Water