Je le sais bien, je l’ai toujours senti, nous en avions déjà parlé, et pas seulement à mi-mots. Vous aimez les nouveautés qui déménagent, de celles qui claquent fort ! De celles qui font mal, tellement mal que cela pourrait en devenir extrêmement bon. Cependant exit les coquinettes et coquinous, je ne pouvais déjà rien pour vous. Car ici nous n’œuvrons pas dans ce sens, amies lectrices, amis lecteurs, passez résolument vos chemins. Ici, on pratique strictement la GMA (Grosse Musique Assourdissante), pas la fessée (donc pas le Grand Masochisme Affriolant). En cas d’urgence absolue, vous pourriez peut-être contacter le Mich’Hell, mais il avait promis que l’on ne l’y reprendrait plus, depuis qu’il aurait été aperçu sur les réseaux, plumeau à la main, en tenue de soubrette. Allez au pire, il vous reste le Ced, mais comme il convole sévère en ce moment avec sa douce, chanteuse polonaise de Death Metal, il n’aura sans doute plus la tête à cela. Certes, j’entends votre "mince, zut, pfff", mais il ne pourrait y avoir d’entorse au règlement du Grand Ordonnateur. Vos oreilles vont prendre cher, chouette, mais pas vos fesses, quel dommage, eh oui, mais c’est ainsi ! Jetez-vous à corps perdu sur ce Walg IV qui démonte encore tout sur son passage. La version IV, succédant à la I, à la II et donc également à la... III (clap, clap, bravo)... Dans le délai de trois pitites années... est une tuerie. Concentrons-nous sur ce dernier phénomène et à charge pour vous de remonter la ficelle des trois premières galettes. Que vous aviez eu tort de ne pas prendre au sérieux, car Walg représente bien plus qu’un "encore un groupe de death metal".
Revoici donc les Néerlandais de Walg à l’occasion de la sortie de leur quatrième bébé. Et cet album IV est une tuerie (je l’ai déjà dit, mais j’applique la technique de la marteau-thérapie), à moi de tenter de vous convaincre. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore ce groupe, il s’agit d’un binôme délivrant une musique extrême, inventive, rythmée, énervée avec un chant presque exclusivement Death. Ce chant très important, magistral, pour "oreilles prêtes" se trouve couplé à des mélodies le plus souvent dark, aux thèmes souvent déprimés et même désespérés. La rythmique est y naturellement omniprésente, tonitruante et variée. Ce magic-duo a créé une ambiance sonore propre à son univers, qui alliée à une composition novatrice, variée et époustouflante, se retrouve en parfaite symbiose avec les thèmes sombres que les deux artistes développent. L’album est purement dingue, les titres sont longs et fouillés, jamais pénibles, agrémentés de nombreux changements de rythmes, d’instruments étonnants. Les mélodies finement ciselées sont étonnantes, parfois épiques, nostalgiques, parfois atmosphériques et le plus souvent agrémentées de délicieuses originalités. La puissance du chanteur, Yorick Keijzer, est remarquable, et sa voix trouve encore plus judicieusement placée dans ce IV. La production est puissante, richement organisée, sombre. Ici tout est bon ! Enfoncez-vous celui-ci dans le crâne, avec ce monstrueux Als Een Korrel Zand.
Achevez-vous avec ce Geen einde in zicht, épique et foisonnant.
Tout le reste de l’album possède intrinsèquement cette qualité unique. Les premières pistes assemblent tous les boulons de la carcasse, les dernières vous livrent les clés de ce bolide. Ça va faire vroum vroum chez vous, prévenez les voisins. IV de Walg, méritera assurément une place de choix dans la bibliothèque des amateurs de Death Metal. Un bien joli travail d’artistes passionnés, maitrisant leur art, qui viennent de reproduire l’exploit de leur troisième album. Clac, et encore une grosse claque, sur la droite cette fois-ci, la gauche avait déjà pris cher !
Merci Walg.
Tracklist de IV :
01. Radeloos 02. Vuurdoop 03. Wanneer het glas breekt 04. Als een korrel zand 05. Kringloop van zelfhaat 06. Geen einde in zicht 07. Ongezien 08. Foltering 09. Speel met mij 10. Schijnsel van de ziel
