Volbeat est un groupe qui m'a toujours intéressé, mais que je n'avais jamais osé écouter jusqu'à cette année. Peur d'être déçu, j'imagine. On m'avait pourtant dit le plus grand bien de leur metal assez accessible et teinté d'influences rock'n'roll. Forcément, ça m'intéressait pas mal ! Et puis, finalement, avec la sortie de ce nouvel album au titre un poil trop pénible pour moi (une habitude chez le groupe, d'ailleurs), je me suis dit qu'il était temps de rattraper mon retard.

J'ai donc d'abord écouté le live qu'ils ont sorti il y a quelques mois de ça, histoire de voir ce que ça vaut. Pas mal, une belle capacité à pondre de sacrés tubes, un chanteur original. Cool.

L'album en question ici suit le même schéma, même si je suis un poil moins enthousiaste. Forcément, quand on sort un live, on va essayer de mettre que des bons titres dessus. Quand on sort un album, on est un peu moins critique, je pense... Cette galette, dont la sympathique pochette rappelle forcément les visuels de la (géniale) série Peaky Blinders, est plutôt une bonne sortie.

Volbeat a la bonne idée de séparer son album en deux. D'un côté, on a les tubes potentiels, des morceaux à peine metal, presque pop rock, avec de gros refrains. Parfois, ils sont très bons (coucou Last Day Under The Sun, super ouverture d'album) et parfois, ils sont vraiment trop cucus pour Bibi. Mais, cela dit, ils sont compensés. Parce qu'au lieu de faire un "FACE A : Pop et FACE B : rock", Volbeat alterne. En gros, les morceaux impairs seront majoritairement pop et les impairs seront un peu plus velus (la tubesque Pelvis On Fire, la speed Die to Live ou la presque punk Parasite). Ma préférence va, évidemment, vers les morceaux plus velus. Reste une petite exception : l'excellente Leviathan, qui arrive à mixer un peu les deux influences.

On pourrait donc croire que l'album s'écoute sans déplaisir et pourtant il a un défaut, et pas des moindres, qui semble d'ailleurs être récurrent dans la discographie du groupe. Quatorze titres. Quatorze ! C'est beaucoup trop long ! D'autant plus que les titres pop ont tendance à pas mal se ressembler. L'aurait suffit d'en enlever deux pour que l'album devienne vraiment bon. A cause de ça, il demeurera fort sympathique, certes, mais pas fabuleux non plus.

Autre petit défaut qui n'engage que moi (mais c'est ma chro, je fais bien ce que je veux dedans) : Michael Poulsen. Si son timbre particulier peut plaire autant qu'il peut agacer (moi j'aime bien), c'est surtout niveau lignes de chant que le problème se pose. Cet homme ne sait pas varier ses lignes de chant. On a l'impression qu'il gueule toujours de la même façon, ce qui est vite chiant. Alors imagine un peu sur quatorze (!) titres... L'album n'en devient pas pire hein, évidemment, mais ça contribue à me faire croire que retirer 2-3 titres aurait été profitable. Et encore, je n'ai même pas écouté la version deluxe, qui contient des titres bonus ! N'en jetez plus, la coupe est pleine.

Cependant, avec ses refrains super efficaces et ses deux invités (Neil Falon de Clutch sur la chouette Die To Live et Gary Holt d'Exodus et de Slayer sur la correcte Cheapside Sloggers), l'album s'écoute sans trop de déplaisir. Et même qu'on a envie d'y revenir, parce que les chansons restent pas mal dans la tête.

Donc, malgré 2-3 titres en trop et un chanteur qui n'en fait qu'à sa tête (sa voix passe mieux en live d'ailleurs, étrange), ce Rewind, Replay, Rebound demeure une sortie plutôt bonne et qui tombe à pic pour votre rentrée ! Je me suis même demandé si j'allais pas attendre qu'il soit un peu moins cher pour me l'acheter. Donc, malgré mes petits coups de colère, je ne peux que vous encourager à y jeter une oreille (notamment sur Last Day, Pelvis, Leviathan et Die to Live).

Titres préférés : je viens de te le dire
Intéressant : Parasite (39 secondes seulement), The Awakening of Bonnie Parker (avec des chœurs bienvenus)
Non, là j'en ai marre : Maybe I Believe, The Everlasting
Pas mal, c'est dommage de la mettre en dernier : 7:24

Tracklist de Rewind, Replay Rebound :

01. Last Day Under The Sun
02. Pelvis On Fire
03. Rewind The Exit
04. Die To Live
05. When We Were Kids
06. Sorry Sack Of Bones
07. Cloud 9
08. Cheapside Sloggers
09. Maybe I Believe
10. Parasite
11. Leviathan
12. The Awakening Of Bonnie Parker
13. The Everlasting
14. 7:24