Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne me suis pas précipité pour rédiger cette chronique : l'album est tout de même sorti en France le 25 octobre... A cela, plusieurs explications qui ne présentent aucun intérêt à être divulguées ici mais surtout plusieurs atouts qu'au contraire, je vais développer...

Souvent, dans l'urgence, le chroniqueur ne prend pas forcément le temps d'aiguiser son appréciation et se laisse aller soit aux louanges dithyrambiques que, quelques semaines plus tard, il regrette ; soit à la condamnation sans concession toute aussi discutable sur le long terme... On ne pourra donc cette fois-ci pas me taxer de jugement à l'emporte-pièce : c'est bien après de nombreuses écoutes attentives (comme d'hab...) et une belle "période d'incubation" (pas comme d'hab...) que je livre ce jour mon ressenti sur le huitième album du combo italien Vision Divine. 

Entre-temps, j'ai pu constater au détour des avis de nos "concurrents" que ce When The Heroes Are Dead n'avait pas franchement convaincu ! Alors tant pis, je vais me différencier de LA critique : cet album est une réussite !

Certes, en matière de power mélodique transalpin, je pars avec un a priori favorable : j'apprécie l'aptitude de nos voisins à pondre des mélodies convaincantes, ils ont assurément ça dans les gènes depuis le baroque... Mais justement, comme je suis fan, je ne peux cacher une certaine exigence ! Et là, je fonds littéralement devant les hymnes que sont Were I God ou 300 pour ne citer que les plus évidents ! Mais pour qu'un morceau m'emporte, il me faut un chant au-dessus de tout soupçon : Ivan Giannini (ex-Derdian) assure à merveille et fait oublier le zèle pompeux du Fabio Lione des précédents albums. Il n'est pas le seul à avoir rejoint le groupe : Mike Terrana (!) a lui aussi fait un détour chez Vision Divine. Et contrairement à ce que j'ai pu lire, ce n'est pas à un étalage de talents auquel j'ai assisté à l'écoute du nouvel opus mais bel et bien à une osmose : les vocaux nuancés d'Ivan et l'impressionnante fougue de Mike permettent de subjuguer les soli d'Olaf Thorsen à la guitare et ceux d'Alessio Lucatti aux synthés ! Il y a des moments de grâce dans cet album que je n'avais plus connus avec Vision Divine depuis leur éponyme de 1999... Les ballades sont sublimes et même si certains morceaux (Insurgent ou Rusty Nail) qui, malheureusement, ouvrent et concluent, laissent un petit goût d'imperfection, j'ai sacrément kiffé (comme diraient les djeuns dont je ne fais plus partie...) ce When All The Heroes Are Dead que je recommande chaudement. Mais peut-être l'aviez-vous compris ?

Tracklist de When All The Heroes Are Dead :

01. Insurgent
02. The 26th Machine
03. 3 Men Walk On The Moon
04. Fall From Grace
05. Were I God
06. Now That All The Heroes Are Dead
07. While The Sun Is Turning Black
08. The King Of The Sky
09. On The Ides Of March
10. 300
11. The Nihil Propaganda
12. Rusty Nail