Voilà bien longtemps (me semble-t-il) que je n’avais chroniqué un nouveau groupe chilien. Verbum ne l’est que relativement (nouveau), puisqu’ils ont déjà au compteur un EP datant de 2016.

L’essence de Verbum est clairement doom, puisque c’est la tendance qui prédomine ici. Mais un doom plus frostien que classique, heavy. Des colorations death et black première époque viennent régulièrement teinter leur musique.

L’album ne contient en pratique que quatre véritables morceaux, les autres étant les intro, outro et interludes. Ces morceaux qu’on appellera principaux ont une durée atteignant et dépassant les sept minutes. Même si la progression est passablement lente, il y a suffisamment de variations, y compris des accélérations de tempo, pour qu’on ne s’ennuie pas. Les changements de style sont fluides et bien amenés.
Le son est excellent, clair, puissant et distinct, avec une réverbération bien dosée.

Au-delà de l’évidente inspiration frostienne, c’est aussi à la scène doom/death néerlandaise que j’ai pensé en écoutant cet album (Throne, Soulburn, Beyond Belief dans une moindre mesure). Notamment niveau rythmique, certains passages évoquant le style de Bob Bagchus.

Les interludes sont étranges, avec leurs espèces de chœurs torturés, comme possédés. Une véritable plus-value en terme d’ambiance.

Cet album tient bien la route dans sa globalité. Au point que j’aurais du mal à citer un titre en particulier plus qu’un autre. Un de ceux qui gagne à être écouté d’une traite et dans l’ordre des titres. Même si ce n’est pas habituellement ce que je recherche chez les Chiliens, je dois dire que je suis amplement satisfait par cet album admirablement bien conçu.

Tracklist de Exhortation To The Impure :

01. Intro
02. Abrahamic Sedition
03. Nihil Privativum
04. Interlude I
05. Silent Oratorium
06. Interlude II
07. Exhortation To The Impure
08. Outro